Mais peut-être que « italien » n’est pas le bon mot pour le décrire.

En effet, l’histoire de la pizza est étonnamment riche et remonte bien plus loin que l’introduction de la tomate en Europe. Et, en fait, il peut juste avoir une origine qui peut vous surprendre : Les Juifs.

Le pain cuit lui-même a une très longue histoire. Les archéologues ont trouvé des preuves qu’il a été fabriqué en Sardaigne il y a plus de 7 000 ans, mais d’autres plats à pain aplatis existent dans le monde, comme en Chine, en Inde, en Finlande et en Asie du Sud.

À ce jour, de nombreux plats de pain plat comme la pita, la focaccia, le naan,  cong yu bing et le paratha peuvent être trouvés partout dans le monde.

Des références anciennes indiquent également que les gens mettaient des ingrédients sur le pain. Les anciens Perses de l’empire achéménide faisaient cuire du fromage et des dattes sur des pains plats, et quelque chose de similaire a été fait dans la Grèce antique. Un plat comme la pizza a même été décrit dans l’Enéide.

Mais plusieurs érudits désignent les Juifs comme la véritable origine de l’idée moderne de la pizza. L’une des théories les plus intéressantes a été présentée en 1983 par le professeur italo-israélien Sandra Debenedetti Stow.

Dans un article, elle a cité un érudit hébreu italien du XIVe siècle, Yehuda Romano , qui avait utilisé une orthographe hébraïque de pizza pour traduire le mot hararah, qui est un type de pain plat, lors de la traduction de l’œuvre de Maïmonide.

D’autres ont souligné que cela ne pouvait pas être le cas, puisque le mot pizza existe depuis le 10ème siècle dans un code latin à Gaeta.

Mais d’autres preuves existent encore, comme l’existence d’une pizzarelle, une version de la taille d’un cookie de pizza consommée avec impatience par les enfants juifs de la Rome antique.

D’autres, comme Abba Eban, le célèbre politicien et diplomate israélien, avaient cité la tradition selon laquelle les soldats romains ajoutaient du fromage et de l’huile d’olive à la matza, le pain plat sans levain que les Juifs mangent à la Pâque.

Mais quelles que soient ces spécificités, une chose est claire : les Juifs sont, à tout le moins, partiellement responsables de la pizza moderne.
Cela est entièrement dû à l’autre ingrédient impliqué qui fait vraiment de la pizza ce qu’elle est : la tomate.

Les tomates ne sont pas originaires d’Europe et ont été importées du Nouveau Monde au début de l’ère moderne.

Mais les tomates n’étaient pas approuvées par de nombreux Européens. C’est parce qu’ils étaient largement considérés comme toxiques.

La peur n’était pas entièrement sans fondement. Les tomates font techniquement partie de la famille des solanacées, également appelées solanacées. De nombreuses plantes de morelle sont connues pour être toxiques.

Beaucoup de gens ont fini par en manger, mais il a fallu un certain temps pour que cela se répande partout.

Mais un médecin juif séfarade a changé cela plus tard.

Les tomates ont été importées en Amérique du Nord lors de la traite des esclaves. À l’époque, les esclaves les mangeaient et qui avaient appris à discerner les variétés vénéneuses des variétés comestibles

Mais selon certains, il n’a pas été accepté comme aliment comestible jusqu’à ce que les travaux du médecin juif, le Dr John de Sequeyra, également connu sous le nom de Dr Siccary par certains, aient changé cela. Sa famille avait vécu en Angleterre, mais avait autrefois été médecin de la cour des monarques espagnols et portugais.

Sequeyra croyait que les tomates étaient réellement saines et pouvaient aider à prolonger la vie, et l’avait dit au père fondateur américain Thomas Jefferson, alors qu’il prenait soin du père de Jefferson.

Un récit dans les archives juives américaines détaille comment Jefferson, suivant les enseignements de Sequeyra, a mangé une tomate en public devant une foule et a vécu pour raconter l’histoire.

Dans son livre, My People: Abba Eban’s History of the Jews, Volume 2 , Eban attribue également à ce médecin le mérite d’avoir prouvé que les tomates pouvaient être consommées sans danger.

« Vous pouvez être reconnaissant au Dr Siccary… qui, en 1773, a prouvé que les tomates étaient bonnes à manger », a écrit Eban.

Finalement, les tomates sont devenues plus populaires et acceptées. Et tout cela a abouti à la création de la pizza à Naples, en particulier le chef Raffaele Esposito en juin 1889, préparant un plat en l’honneur de la reine Margherita de Savoie pour l’unification italienne. Il l’a appelée Pizza Margherita, et elle reste populaire dans le monde entier.

Alors, les juifs ont-ils vraiment inventé la pizza moderne ? Non. Mais l’ont-ils inspiré ? Peut-être. Ont-ils au moins partiellement contribué à sa création sous sa forme moderne ? Absolument.

Ainsi, lorsque vous mangez votre pizza en cette Journée nationale de la pizza, gardez à l’esprit la riche histoire de cet aliment et les origines juives surprenantes qu’il peut avoir.