Le coin de la Hala’ha
Pourquoi trempe t-on le pain dans le sel lors d’un repas?
Le Talmud (1) nous enseigne que la table juive ne doit jamais rester sans sel. Une des raisons données tient au fait que la table est comparée à l’Autel des sacrifices qui étaient toujours accompagnés de sel, comme le rappelle le verset (2) de la parachath Vaykra «…sur chacun de tes sacrifices tu offriras du sel ». De plus, le sel sauve l’homme du malheur.
La loi juive nous explique aussi que le sel rehausse le goût et que par cet ajout, on donne plus de valeur à la bénédiction. Les Maîtres de la Kabbale précisent que l’usage, répandu dans tous les milieux, est de tremper trois fois le pain dans le sel. Enfin, il est rapporté, toujours par ces Maîtres que l’on doit toujours chercher l’unité dans nos faits et gestes, même les plus quotidiens. Ainsi, nous savons que tout élément du monde est composé de quatre composants : l’air, l’eau, la terre et le feu.
En trempant le pain dans le sel, nous accomplissons un acte d’unité puisque nous réunissons le pain, fruit du feu sur la terre et le sel, fruit de l’air (le vent) qui pousse l’eau et laisse apparaître le sel. (3)
Les termes « sel » (Méla’h) et « pain » (Lé’hèm) ont comme valeur numérique 78, équivalent à trois fois le Nom Divin – Youd Ké Va Ké (26 x 3 = 78).
Au moment de tremper le pain dans le sel, il faut donc avoir en tête que le pain représente trois fois le Nom Divin, correspondant à trois « bontés » qui adoucissent les trois « forces de rigueur » comprises dans le sel.
Voir également Kaf Ha’haïm 167, 37. (3)
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Notes:
1) Traité Béra’hoth, p.40a
2) Chap. 2, verset 13
3) Mékorot / Sources : Rav Moché Isserles (Réma), Ben Ich ‘Haï, Kaf Ha’haïm.
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