Les armées américaine, irakienne et syrienne tombent en pièces détachées face à la percée de Daesh : Israël, la Jordanie et les Saoudiens en état d’alerte.
 
 

La chute de Damas et Bagdad, ou de vastes tranches de ces villes, entre les mains rapaces de Daesh ou Etat Islamique, n’est plus un simple sujet de débat théorique sur des prévisions stratégiques. Aujourd’hui, ces villes capitales de Syrie et d’Irak sont à la portée des Islamistes. 

Le Moyen-Orient est sur le point de payer le prix de l’obsession acharnée du Président Barack Obama dans sa poursuite d’une politique de détente avec Téhéran, pour obtenir son accord nucléaire. C’est le produit final de l’insistance de Washington pour minimiser l’importance de l’Etat Islamique-Daesh en tant qu’opposant formidable qu’on cherche à contenir par une maigre campagne aérienne de la coalition, menée par les Etats-Unis, prévue pour détruire ses capacités opérationnelles, ce qui s’avère n’être qu’une pure illusion.  Toute aussi fallacieuse est la confiance placée par Obama dans le Corps des Gardiens de la Révolution iranienne et son bras terroriste, les Brigades al Qods, pour réduire l’influence et l’extension de cet élan jihadiste. 

Cette confiance placée par Washington s’est déjà évanouie depuis longtemps. Téhéran, lui aussi, est refroidi par cette idée. En mars, un regroupement de milices chiites irakiennes, commandées par le chef d’Al Qods, le Général Qassem Souleimani, a réussi à arracher des quartiers de la ville sunnite irakienne de Tikrit de l’emprise islamiste. Cela a constitué le premier et le dernier engagement de l’Iran contre Daesh en Irak. Après cela, le Guide Suprême l’Ayatollah ali Khamenei a décidé de se retirer de tout engagement contre les Musulmans sunnites, dans cette épreuve de force sectaire et ouverte. Il était évident, pour lui, que ce champ de bataille n’était pas l’affaire de l’Iran, mais plutôt qu’il convenait de poursuivre la subversion, les méthodes de guerre clandestines, ailleurs, assorties d’un soutien limité à des affidées chiites locaux. 

Alors que les Islamistes de Daesh n’ont cessé de progresser, Téhéran a, par conséquent, réduit sa participation à une intervention militaire en Syrie et en Irak et s’est, plutôt, tourné vers le Yémen et la rébellion houtie comme moyen de porter ses revendications. Il s’agit d’un théâtre d’opérations de plus petite dimension, mais qui n’a pas moins de valeur stratégique que l’Irak et la Syrie, grâce à sa situation de contrôle sur la navigation mondiale par le Golfe d’Aden et le Détroit de Bab el-Mandeb. 

Khamenei s’est, aussi, aperçu que le Président américain manquait d’appétit pour partir combattre Daesh. Il en a conclu que Téhéran ferait mieux de préserver son armée iranienne et ses forces des Gardiens de la Révolution pour défendre ses frontières contre de possibles agressions de Daesh à partir de l’Irak voisin, plutôt que de chercher à vaincre ce mouvement en Irak et en Syrie. 

Le dirigeant iranien a aussi décidé que si les Etats-Unis ne pouvaient se permettre qu’une faible campagne aérienne sans réelles incidences sur les terroristes islamistes de Daesh, ce n’était, en tout cas, pas à l’armée de l’air iranienne qui’l fallait faire appel pour développer un effort plus important. 

Toutes ces circonstances se conjuguent avec le basculement de l’Amérique, au coeur du conflit sectaire entre Sunnites et Chiites, dont les flammes dévorent férocement le Moyen-Orient. Le dernier projet de Washington, d’envoyer des armes aux deux grandes confessions qui seraient prêtes à défendre Bagdad, a quelque chose de la meilleure recette imaginable pour déclencher un incendie sectaire (interconfessionnel), voire même de chercher à pousser Daesh à passer à l’offensive pour s’emparer de la ville. 

Les Islamistes de Daesh se sont, jusqu’à présent, abstenus de lancer une offensive de grande ampleur pour conquérir Bagdad, du fait d’une diversité de considérations tactiques. Une ville de cette taille est un peu trop vaste pour que les Islamistes de Daesh ne l’avalent, et ensuite, la tiennent et l’administrent. Il convient mieux aux Jihadistes de Daesh de conduire le siège de la ville et de la maintenir sous un harcèlement terroriste constant. 

Les sources les mieux renseignées de la région ne parviennent pas à s’expliquer à quel jeu joue exactement le Commandement Central américain, en tant qu’acteur militaire dans aucun de ces deux conflits : en particulier, le Général John Allen, qu’Obama a nommé, l’an dernier, Envoyé Spécial du Président pour diriger la coalition mondiale chargée de contrer Daesh. Certains rendent compte du profil bas adopté, du fait qu’il se préoccuperait de préparer une grande campagne pour la reconquête de Mossoul, la deuxième ville d’Irak par ordre d’importance, qui est sous la férule de Daesh. 

Aujourd’hui, un tel plan apparaît, plus que jamais, comme une pure chimère. Daesh a provoqué un tremblement de terre après l’autre au Moyen-Orient, en prenant Ramadi en Irak et Palmyre, en Syrie, en moins de quelques jours. Leurs voisins en état d’alerte, à Jérusalem, Amman et Riyadh ont été contraints d’en conclure que leurs frontières sont déjà ou seront très bientôt en danger – non seulement à cause de l’Iran, mais aussi de Daesh-Etat Islamique, et qu’ils seront dans l’obligation de faire face à ces périls par leurs propres moyens. 

 DEBKAfile Reportage Spécial 21 mai 2015, 10:18 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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Armand

Obama devrait enfin baisser le masque .

Pourquoi ne pas aller recupere a la cave la djellaba , les babouches et le coran qu’il possedait a l’epoque ou on l’appelaiy Hussein et qu’il frequentait les madrassas et les freres musulmans ,

D’ou son antisemitisme pathologique .

manitou

A la fin de son mandat dans 18 mois le président obananas aura laissé le monde en feu.

PAUVRE AMÉRICAINS ET LEUR « YES WE CAN STUPIDE ET DÉMAGOGIQUE.