Politique iranienne de Biden : la dérive inquiétante
Tandis que l’Iran accentue sa dérive belliqueuse et nucléaire, l’administration américaine semble poursuivre une ligne d’apaisement qui interroge. Une approche à rebours des intérêts stratégiques des États-Unis et de leur allié israélien dans la région.
Après le récent décès accidentel du président iranien Raïssi, le Guide suprême Khamenei a réuni les mouvements armés pro-iraniens. Objectif désigné : préparer « une victoire totale » contre Israël en activant « le cercle de feu », stratégie visant à l’encerclement et l’élimination de l’État hébreu.
Cette rhétorique guerrière s’accompagne d’actes concrets inquiétants. Le Hezbollah libanais et les milices palestiniennes multiplient les attaques contre le nord d’Israël, avec la bénédiction de Téhéran. En Cisjordanie, l’Iran arme et finance désormais dans l’ombre de nouvelles « îles » hostiles selon les services israéliens.
Plus préoccupant encore, la course au nucléaire iranien s’accélère dangereusement selon l’AIEA. Les stocks d’uranium enrichi à 60% ont doublé, offrant la possibilité de fabriquer 3 bombes atomiques en quelques jours selon les experts.
Face à ces provocations ouvertes, la réponse occidentale déçoit. Le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a certes condamné mollement l’Iran cette semaine, mais sans réelle conviction. Quant à Washington, sa stratégie laisse plus que perplexe.
Loin de réaffirmer une ligne dure comme sous Trump, le président Biden semble au contraire ménager le régime des mollahs. Après avoir dégelé 6 milliards de dollars d’avoirs iraniens, son administration ferme les yeux sur la hausse exponentielle des exportations de pétrole, principale source de revenus de Téhéran.
Pire, la Maison Blanche aurait entravé toute riposte musclée d’Israël aux récents bombardements iraniens. Un deux poids deux mesures choquant, qui pousse certains à évoquer une « trahison » des intérêts de l’allié historique américain au Proche-Orient.
Cette politique de l’autruche s’expliquerait par l’obsession d’Obama et Biden de complaire à tout prix à l’Iran. Dans l’espoir vain, selon John Bolton, « que les mollahs deviennent plus dociles s’ils sont traités gentiment ». Un calcul électoraliste à court terme viserait aussi à éviter tout choc pétrolier avant la présidentielle 2024.
Mais cette stratégie aveugle fait fi des immenses périls en jeu. La menace existentielle d’un Iran nucléaire se rapproche dangereusement. Ses relais armés, incontournables sur tous les fronts, tissent un étau militaire autour d’Israël. Le risque d’embrasement régional ne cesse de croître.
Pour d’éminents experts, il existe pourtant une feuille de route crédible : sanctions renforcées, pressions économiques ciblées, menace militaire brandie avec détermination. Des leviers de négociation qui éviteraient le pire tout en préservant la sécurité d’Israël et les intérêts américains.
Malheureusement, l’administration Biden semble préférer l’immobilisme plutôt que d’affronter les réalités. Une dérive aussi incompréhensible que dangereuse, qui pourrait avoir un lourd prix à payer.
Jforum.fr
Alors que le monde devrait s’unir et aider le peuple iranien à se libérer des Mollahs dictateurs et sanguinaires il laisse faire et le prix sera encore plus lourd à payer!