Espionnage américain : le trompe-l’oeil de l’ambassade cache une station d’écoutes

A quelques centaines de mètres de l’Elysée. L’ambassade américaine, installée près de la place de la Concorde, accueille un bien curieux équipement sur son toit : une façade en trompe-l’oeil qui dissimule une station d’écoutes, comme le raconte Libération ce mercredi.
Selon cette information, déjà révélée en 2013 par le blogueur Zone d’intérêt, cette bâche peinte avec de fausses fenêtres laisserait discrètement passer les signaux d’«une station d’espionnage des télécommunications du Special Collection Service (SCS), une unité commune à la NSA et à la CIA».
Elle aurait été mise en place entre 2004 et 2005 lors de travaux sur le toit de l’ambassade, comme le montre une comparaison des images satellites faite par le blogueur Zone d’intérêt.
De nombreuses ambassades américaines à travers le monde accueilleraient des stations d’écoutes sur leur toit. Comme le soulignait Zone d’intérêt, «la forme générale de l’abri, son assemblage et le soin apporté à reproduire l’aspect extérieur de l’ambassade (ndlr, de Paris) sont très similaires aux installations observées sur d’autres ambassades américaines, notamment à Berlin, Madrid ou Stockholm».
Concernant le service qui utiliserait cette station d’écoutes, le SCS, il disposerait de 80 centres à travers le monde, comme l’a récemment révélé le Der Spiegel.
Ces nouvelles révélations, basées sur des documents de WikiLeaks et publiées par Mediapart et Libération, font état d’une surveillance institutionnalisée des présidents français, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande (au moins au début de son mandat).
![]() |
![]() |