Ce dimanche, 28 Iyar, nous fêterons Yom Yeroushalayim, le jour de la libération de toute la partie est de la ville lors de la guerre des Six Jours. A partir de cette date, le peuple juif a enfin retrouvé sa capitale unifiée et, depuis, il ne relâche pas la garde pour la protéger et la conserver intacte.

Pour marquer cette date historique, LPH s’est tourné vers une figure importante de Jérusalem: Nir Barkat. Il a officié comme maire de la capitale pendant 10 ans, mais c’est toute sa vie qu’il a consacrée à manifester son amour pour la ville qui l’a vu naître. Il se confie sur son lien personnel et affectif à Jérusalem, sur ses satisfactions et sa vision de l’avenir.

 

Le P’tit Hebdo: En juin 1967, vous aviez 7 ans. Quels souvenirs gardez-vous de la guerre des Six Jours et de la libération de Jérusalem?

Nir Barkat: Nous habitions dans un quartier près de Baka à 1,5 km d’Armon Hanatsiv, à quelques mètres de la ligne de démarcation avec la partie de la ville qui était sous contrôle jordanien. Je me souviens que mes parents me disaient de ne pas m’approcher de cette ligne, parce que l’on pouvait, à tout moment, être la cible d’un tireur d’élite jordanien. Pendant les combats de la guerre des Six Jours, nous nous cachions sous les lits pendant les bombardements. Nous avons vraiment ressenti la dureté des batailles, nous aidions les soldats à remplir des sacs de sable pour protéger la frontière.

Puis la victoire a été proclamée, Jérusalem était réunifiée, du sentiment de peur, je suis passé à celui de la joie. Les adultes autour de moi pleuraient et je ne le comprenais pas parce que nous avions gagné. En fait, un enfant de mon âge n’avait pas saisi la dimension historique du moment que nous vivions, ce n’est qu’après que je l’ai intégrée.

Lph: Qu’est-ce que la réunification de la ville a changé dans votre quotidien?

N.B.: La ville a retrouvé sa mission, son rôle d’unifier toutes les populations et de rayonner dans le monde entier. Après 1967, on a senti que Jérusalem reprenait sa place centrale, le nombre de visiteurs augmentait et la ville a entamé un développement important. On le ressentait fortement.

Lph: Devenir maire de Jérusalem, était-ce un rêve d’enfant?

N.B.: J’ai été éduqué dans l’idée qu’il fallait servir son pays et lui donner le meilleur. Après avoir vécu la guerre des Six Jours enfant, j’ai admiré l’unité des parachutistes de Tsahal. Mon rêve a été de l’intégrer. J’y suis parvenu, j’ai effectué un service de 6 ans, j’ai gravi les échelons de la hiérarchie militaire et je suis devenu officier, puis j’ai servi aussi en tant que réserviste. Pour moi, cet engagement était déjà une façon de mettre en application les principes de dévouement envers son pays, que j’avais appris à la maison. Je me suis ensuite lancé dans les affaires.

Puis, je me suis aperçu, que, bien que Jérusalem se développe sans arrêt, il y avait de nombreux et grands défis à y relever. J’ai décidé de mettre à profit mon expérience militaire et dans les affaires pour faire décoller notre capitale. Pour moi, c’était une suite naturelle. Aujourd’hui, je poursuis cette route en m’engageant en tant que député, je vois tout cela comme un enchainement logique motivé uniquement par mon désir de servir mon pays et sans contrepartie financière.

Lph: Vous décrivez Jérusalem comme la maison de tous. Est-ce vraiment le cas aujourd’hui?

N.B.: Nous avons fait de grands pas dans ce sens, pendant ces 10 dernières années. Tous les secteurs de la population vivent ensemble. Le tourisme connait un essor exceptionnel, le plus important au monde, le développement hi-tech se fait aussi à une vitesse impressionnante, les entreprises s’y installent de plus en plus nombreuses. Nous avons prouvé que tout cela est possible.

Certes, il existe encore des conflits au sein de la ville. Je dirais que c’est un signe de vie et de bonne santé. Jérusalem abrite des secteurs de population tellement opposés que ces débats internes font partie de son ADN. Tout cela en fait le meilleur endroit au monde pour vivre et pour élever ses enfants. lire la suite

Source: lphinfo.com

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