Le fils aîné d’Imad Moughniyeh est considéré comme étant la personnalité montante du Hezbollah et son absence d’apparition publique ne fait que renforcer ce soupçon.

 

 Imad Moughniyeh, l’ancien commandant en chef de la branche terroriste et militaire du Hezbollah ka été éliminé en 2008 à Damas, son fils Jihad a été éliminé il y a quelques mois, dans une frappe israélienne présumée sur Quneitra et son cousin Marwan s’est fait tué, il y a à peine quelques jours au cours des combats dans la région de Qalamoun, en Syrie. Cependant, il s’avère que ce ne serait pas le dernier dont le monde entendra parler, dans la famille Moughniyeh : Mustafa, un autre fils d’Imad, est désormais considéré comme la personnalité montante au sein de l’organisation du Hezbollah. 

Le week-end dernier, des sources de l’opposition ont déclaré mort le cousin d’Imad Moughniyeh, aux côtés de huits autres agents opérationnels, au cours de combats féroces se déroulant dans la région de Qalamoun. Marwan était chargé de l’unité spéciale opérant sur le territoire syrien, apparemment au sein de la force Radwan, une unité des opérations spéciales des Gardiens de la Révolution iranienne. 

Imad Mughniyeh
Imad Mughniyeh
 

 Bien qu’on ait mis l’accent, le week-end dernier, sur Marwan Moughniyeh, des indications ont récemment surgi, qu’un autre membre de la famille était marqué du label de la figure montante au sein de l’organisation : Mustafa Moughniyeh. a la différence de son frère Jihad, Mustafa, âgé de 27 ans est resté loin des lumière de la rampe. 

L’analyste des renseignements Ronen Solomon a effectué des recherches sur les divers appareils de sécurité et de renseignement du Hezbollah et a suivi de près les actions du fils aîné des Moughniyeh et il dit que Mustafa est rarement mentionné dans les médias, jusqu’à présent. 

 « Les années 1980 sont des années où Moughniyeh passait du temps au camp des forces Al Qods, près de Téhéran », affirme Solomon. 

Jihad Mughniyeh training.
l’entraînement de Jihad Mughniyeh.

 

« A cette époque, il était poursuivi par les services de renseignements étrangers, après qu’on ait découvert son implication comme cerveau d’attentats terroristes meurtriers contre des cibles américaines et israéliennes, qui ont causé la mort de centaines de personnes. En 1982, Moughniyeh a créé une compagnie de gardiens de la sécurité au Liban et s’est marié avec sa cousine Saadi Badr Al Din –, la soeur de Mustafa Badr al Din, nommé commandant militaire du Hezbollah. Sa première fille Fatima est née en 1984 », raconte Solomon. 

Au cours de ces années, Moughniyeh a tenté d’assurer la libération de son beau-frère Mustafa Badr al Din, arrêté à la suite de l’attentat contre l’Ambassade américaine au Koweit, en 1983.  

« En janvier 1987, alors que Mustafa était encore en prison au Koweit, est né le fils aîné d’Imad Moughniyeh. Il l’a appelé Mustafa, comme le frère de sa femme – il est évident qu’il ne s’agit pas d’une coïncidence », selon Solomon.  

« Au cours de la même année, les parents de Moughniyeh se sont rendus en visite à Téhéran, et ont été pris en photos avec l’ensemble de la famille, apparemment, pour célébrer la naissance de Mustafa, né cette année-là. Mustafa n’apparait pas sur ces photos et, jusqu’à aujourd’hui, il n’existe pas une seule photographie de lui », ajoute t-il.  

The Mughniyeh family photographed in 1987 in Tehran.
La famille Mughniyeh photographiée en 1987 àTehran.
 

Un an plus tard, Badr al Din a réussi à s’échapper de prison, au Koweit et à parvenir jusqu’à l’ambassade iranienne, en tirant parti du chaos provoquaé par l’invasion du Koweit par Saddam Hussein. 

 Selon l’enquête de Solomon, alors que Moughniyeh (le père) était chargé des activités militaires et opérationnelles (terroristes) du Hezbollah, Mustafa (le fils) était entraîné en Iran. « En 2005, à l’âge de 18 ans, il a atteint l’âge où on termine son entraînement de base au Hezbollah et où on est affecté selon sa spécialité dans un domaine particulier. A la même période, Mustafa a commencé à rejoindre son père sur des missions opérationnelles d’où il a tiré un enseignement informel sur le terrain. 

 « Durant ce temps, la relation entre la mère de Mustafa Moughniyeh, Saadi et son frère, Mustafa Badr al Din a été maintenue constante à tout moment. Des preuves de cela apparraissent dans les découvertes de l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, l’ancien Premier Ministre du Liban, qui comprend une documentation étoffée de milliers de conversations entre eux deux. L’histoire de leur relation a fini de jouer un rôle de premier plan, par précaution, après l’élimination d’Imad Moughniyeh. 

après la mort du père Moughniyeh, un processus intéressant a commencé à se mettre en place. Alors que Jihah Moughniyeh, le plus jeune fils, est apparu plus souvent en public, le fils aîné a continué de rester un mystère complet, rarement mentionné dans les médias. 

Jihad Mughniyeh at event honoring his father Imad.
Jihad Mughniyeh lors d’un évènement célébrant son père, Imad.

 

Quelques mois après la liquidation d’Imad Moughniyeh, on a rapporté que Mustafa a eu un fils à Beyrouth, qu’il a appelé Imad, comme son grand-père décédé.

Quatre ans plus tard, au cours d’une émission de la chaîne de télévision satellitaire Al-Manar, en l’honneur de la date anniversaire de la mort de Moughniyeh, le fils de Mustafa a été interviewé, vêtu d’un uniforme militaire.Imad junior était accompagné des parents du grand-père Imad, mais on n’a vu son père Mustafa nulle part. 

 
 
 
 
 
Al Manar : interview avec le petit-fils d’Imad Mugniyeh

 Ibrahim Al-Amin, le rédacteur en chef du journal du Hezbollah, a déclaré en janvier, que le reste de la famille s’attendait à ce que ce soit Mustafa, le fils aîné, qui annonce publiquement la mort de son père imad. Cependant, Mustafa a répondu qu’il n’était pasl’homme qu’il faut pour cette charge et elle est retombée sur Jihad, qui, jusqu’à présent, était pris bien moins au sérieux que Mustafa. 

 « Personne ne s’attendait à ce qu’il apparaisse publiquement, comme un homme (il avait 18 ans à l’époque) » écrit Al-amin, dans osn article. Son apparition peut indiquer la valeur potentielle que le restede la famille percevait en Jihad, qui a, peu de temps après, été recruté au sein des unités opérationnelles du Hezbollah. 

« A la différence de son père et de Mustafa, tout le monde connaissait Jihad Moughniyeh. Il lui ont offert des postes en lien avec la sécurité, qui fait partie de la marque de fabrique génétique de la famille Moughniyeh », précise Solomon. 

Jihad Mughniyeh alongside Iranian leader Rouhani.
Jihad Moughniyeh avec l’Ayatollah Ali Khamenei.

 

 Pendant ce temps, Mustafa est devenu le fils protégé et le confident du successeur de son père, Mustafa Badr al Din. Mustafa Moughniyeh est mentionné comme ayant détenu un rôle dans la coordination des mouvements des chefs du Hezbollah au Liban, en Syrie et en Iran et il s’est vu confié leur sécurité personnelle. En outre, on dit qu’il fournit les véhicules blindés de son oncle Badr al Din et de son personnel de sécurité. 

 « Mustafa Moughniyeh, le fils, est impliqué dans des opérations de l’appareil de sécurité de Badr Al Din », selon Solomon. « Comme l’histoire le démontre, quiconque escalade les échelons en participant aux opérations secrètes du Hezbollah, détient d’abord des positions relatives à la sécurité personnelle de divers membres majeurs de l’organisation. On peut présumer qu’on a maintenu le mystère autour de l’identité de Mustafa, à la différence de son frère, pour s’assurer qu’à l’avenir, il sera intégré à des missions secrètes, telles que celles commises par l’unité 910 (l’unité du Hezbollah pour les missions outre-mer) conduites par son oncle Mustafa Badr al Din. 

En août 2011, le nom de Mustafa a surgi, en relation avec une mystérieuse explosion qui s’est déroulée dans le quartier Sud de Beyrouth, connu pour être la place forte du Hezbollah. Au début, on a mentionné que cette explosion était destinée à éliminer Samir Kuntar –membre du Front de Libération de la Palestine et chef de la légion druze du Hezbollah, condamné pour le massacre de la famille Haran, dans une attaque terroriste en 1979.

Un peu plus tard, on a pensé que c’était, en réalité, Mustafa Moughniyeh qui était la véritable cible de cette explosion. Le bâtiment déchiqueté était, en fait, utilisé par Moughniyeh en tant que bureau. L’explosion a eu pour conséquence la mort du garde du corps de Mustafa Moughniyeh et d’un autre individu.

Au cours de cette période, le Hezbollah a commencé à penser qu’un agent secret s’était infiltré au sein de son appareil sécuritaire et que le nom de Mustafa Moughniyeh avait fait l’objet d’une fuite, parmi d’autres membres importants du Hezbollah. Il est possible que cet agent opérant au sein de l’organisation comme un poisson dans l’eau ait pu être le responsable de haut-rang Mohammad Shorba, découvert comme relais du Mossad et de la CIA, au cours de cette période. Néanmoins, la femme mystérieuse qu’il a épousée, au cours de ses périodes à l’étranger et en Europe a totalement disparu des écrans-radar de l’organisation…

A la différence des liens étroits qui unissent Mustafa Moughniyeh et son oncle Badr Al Din, le père, Imad Moughnieh entretenait une relation fragile avec son beau-frère, fondamentalement dues aux raisons circulant autour de la première femme d’Imad, Saadi, la soeur de Badr al Din.  Selon les rumeurs, Saadi a très mal vécu le second mariage d’Imad avec une femme iranienne appelée Wafa.

 Alors qu’on voit ou parle rarement de Mustafa dans les médias –on a mentionné son nom pour avoir été soigné à l’hôpital associé au Hezbollah à Beyrouth, pour une maladie du sang, on le considère encore comme la prochaine étoile montante, parmi les membres de la famille Moughniyeh.

Par Roi Kais

 

Publié le :  12.05.15, 00:19 / Israel News

ynetnews.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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Armand

Une fois le doigt dans l’engrenage , peres , fils , cousins et tutti quanti ils finissent tous par crever avant la retraite et d’une mort violente .

Je le dis a chaque fois ici , les cimetieres sont plein de Zorros et de martyrs .