Moyen-Orient : qui a peur du grand méchant Trump?

 

Des atouts forts, mais pas de certitude en ce qui concerne les attentes d’Israël.

Sans l’admettre vraiment, Obama préférait l’Iran et le camp chiite musulman aux dirigeants sunnites. Trump prendra vraisemblablement l’orientation inverse et coupera les ailes de l’Iran. 

 

 

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Il n’y a pas grand chose qu’on puisse certifier, à propos de la politique future qui sera suivie par l’Administration de Donald Trump au Moyen-Orient – guère plus que pour toute autre partie du monde, excepté qu’elle sera diamétralement opposée à celle suivie par Barack Obama.

Tout est encore dans les cartons. La politique russe qu’il choisira de poursuivre après qu’il sera entré à la Maison Blanche et que son Administration sera en place est aussi insondable que le sont les motifs qui l’ont poussé à désigner son avocat et proche conseiller David Friedman, favorable aux implantations, en tant qu’Ambassadeur des Etats-Unis en Israël.

Le Parti Démocrate, affligé par la défaite d’Hillary Clinton face à Trump, le présente comme un fan Slave de Poutine et ce parti a vendu ses perceptions des choses à la majorité des médias du courant principal.

Cependant, peut-on croire que le nouveau Président succombera aux charmes de Poutine et permettra que le statut mondial des Etats-Unis soit façonné à Moscou? Trump présentera plus probablement au Kremlin une proposition claire visant à évaluer la volonté de Poutine de suivre la ligne tracée par Trump. Aussi loin qu’il le pourra, le dirigeant russe appréciera la coopération de Washington.

L’approche d’Israël par le Président élu, Donald Trump, pourrait être toute aussi claire. Dans ce cas, les médias israéliens comme américains rejoignent dans un même chœur de gros titres pour dénigrer la nomination de David Friedman, comme si elle signalait que Donald Trump était prêt à déclencher une conflagration majeure au Moyen-Orient en déménageant sans délai l’Ambassade américaine à Jérusalem, en abandonnant la Solution à deux Etats dans le conflit palestino-israélien, adoptée tous ses prédécesseurs et en promouvant l’annexion instantanée des blocs d’implantation de Judée et Samarie.

On ne peut rien déduire de tout cela, dans la déclaration du jeudi 15 décembre prononcée par le Président élu :

« Friedman est un ami de longue date et un conseiller dans lequel j’ai confiance. Ses relations solides avec Israël formeront les fondements de sa mission diplomatique et constitueront un énorme atout pour notre pays, alors que nous cherchons à resserrer nos liens avec nos alliés et à œuvrer pour la paix au Moyen-Orient ».

Les relations que Netanyahu a calmement bâties avec les puissances sunnites modérées dans la région du Golfe, l’Arabire Saoudite, l’Egypte et la Jordanie, pourraient s’avérer pertinentes pour cette volonté de Trump de renforcer les « liens avec nos alliés » (au pluriel) et « œuvrer pour la paix au Moyen-Orient ».

Clairement, il ne partage pas le point de vue que la nomination de Friedman pourrait représenter un quelconque obstacle à un de ces objectifs, même s’il devait opérer à partir du’ne Ambassade relocalisée à Jérusalem.

La présentation par les médias de cet ambassadeur américain nommé, comme étant la force dirigeante de la politique de Trump envers Israël et les Palestiniens, et qui, soi-disant, prendrait ses instructions dans l’implantation de Bet El en Judée – à laquelle Friedman vient en aide financièrement depuis de nombreuses années – peut être aussi énorme que la façon de parler du nouveau Secrétaire d’Etat Rex Tillerson comme le pantin de Poutine à Washington.

Le simple fait qu’Israël bénéficie enfin d’un ami à l’Ambassade américaine, pour la première fois en 16 années, au lieu d’un de ces adversaires farouches, dont certains représentaient les cercles d’extrême-gauche aux Etats-Unis, ne pourra que renforcer ces relations, qui ont sérieusement tourné au vinaigre sous l’Administration Obama.

Cependant, bien que le dirigeant de Foyer Juif, le Ministre de l’Education Naftali Bennett ait été le premier homme politique israélien à être reçu après les élections dans la Tour Trump, cela ne signifie pas automatiquement que lev Président élu adoptera ipso facto la ligne de ce parti.

De façon plus significative, les principaux chefs de la sécurité israélienne ont été envoyés à New York la semaine dernière par le Premier Ministre Binyamin Netanyahu, afin de briefer l’équipe de transition de Donald Trump sur le point où se trouve le gouvernement israélien, au stade actuel des affaires au Moyen-Orient, dont le programme nucléaire iranien, la crise en Syrie,les menaces terroristes et la question palestinienne.

Cette délégation était conduite par le Directeur du Mossad Yossi Cohen et le conseiller à la Sécurité Nationale, Yaacov Nagel. L’Ambassadeur Ron Dermer s’est joint à cette réunion.

Leur principal objectif était de poser les fondations d’une liaison dans les domaines de la sécurité et des renseignements relatifs au Moyen-Orient avec ces nouveau-entrants dans le champ.

Pour l’essentiel, ils ont posé des questions, qui étaient, indubitablement amicales. Mais la politique n’est pas gouvernée pales bons sentiments, même les mieux intentionnés. Le groupe des responsables sécuritaires israéliens est ressorti de la Trump Tower à peine plus éclairé que lorsqu’il y est entré. Ils ont emporté avec eux l’impression que les principales décisions sont encore dans les cartons et pas encore concrétisées ne véritable politique prête à être mise en oeuvre.

Selon les sources de Debkafile à New k et Washington, Trump est véritablement désireux de poursuivre l’établissement en cours de la paix entre les grandes nations arabes et Israël comme cadre général en vue de la résolution du conflit palestino-israélien – bien que ce ne soit pas sa priorité immédiate. Si, en conséquence, l’Egypte et la Jordanie établissent leurs Ambassade à Jérusalem [NDLR : c’est très peu probable], transférer l’Ambassade américaine dans la capitale israélienne ne présenterait plus de difficulté.

Comme pour les Palestiniens, après avoir refusé de jouer la balle du temps des gros efforts de Barack Obama et John Kerry pour les ramener à la table des négociations et qu’ils ont rejeté tout plan arabe qu’on a étalé sous leurs yeux, ils ne peuvent guère s’attendre à un meilleur accord que ceux qu’on leur a offert jusqu’à présent.

Netanyahu tient encore (jusqu’à un certain point) à la solution à deux Etats- même à l’encontre de certains membres de son gouvernement et de son propre parti. L’Ambassadeur désigné Friedman a écrit énormément contre ce plan. Mais, comme l’a souligné le chef-adjoint de l’équipe de transition Trump, Reince Priebus, lors d’une interview avec Fox-News, dimanche sur cette même question, la police se décide au sein du Bureau Ovale et les diplomates ont pour tâche de l’exécuter.

Mais, au même moment, certaines façons de penser semblent continuer à faire leur chemin. Une partie de la réflexion tourne en ce moment autour de l’idée de résurrection d’un vieux plan de confédération jordano-palestinienne qui garantirait l’indépendance ou, au moins, l’autonomie, aux Palestiniens, ou peut-être une version remise à jour du plan Alon pour la sécurisation des frontières israéliennes, qui a laissé de nombreuses villes palestiniennes en autogestion (comme elles le sont à présent), tout en dessinant la frontière Est d’Israël, le long du Fleuve de la vallée du Jourdain.

 

On discute aussi de l’éventualité que Trump nomme son gendre, Jared Kushner comme envoyé spécial pour la paix au Moyen-Orient. Ce n’est, également, pas encore clair.

La seule variable de la future politique Trump au Moyen-Orient, qui semble se consolider, selon nos sources, c’est sa détermination à couper de façon drastique les ailes de l’Iran dans la région et à mettre, sur ce sujet, la politique d’Obama sens dessus-dessous. Bien qu’il ne lait jamais admis comme tel, Obama préférait l’Irak, l’Iran et la Syrie, ainsi que le camp musulman chiite au camp sunnite. Son successeur pourrait probablement faire tourner la roue dans le sens opposé et restaurer l’ancienne pré-éminence des Sunnites dans la région.

Les conseillers stratégiques de Trump pensent quesi  Moscou peut être persuadé de cohabiter avec cette ligne politique, les Palestiniens comprendront qu’ils n’ont pas d’autre option que de laisser de côté leur rejectionnisme perpétuel et de se rallier à leur dernière chance de trouver un accommodement.

DEBKAfile  Analyse Exclusive 19 Décembre 2016, 4:50 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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stevenl

Trump will offer Putin carrots and stick! Russia economy can’t sustain too long what Putin is doing. Russia population and economy are shrinking!!! Both Russia and the West (and India, China, Africa and S America) all have a common enemy: SuShi Islamofascism!
Bibi is not the problem, contrary to « Israel » opinion. This is the first time in 68 years that a pro-Israel president is entering the WH!!! Trump may change the whole world! He will confront Islamofascism!
The Pal will be given an Hobson’s choice! Iran and Syria are the future targets of the USA!

Israël

Naturellement on ne sait pas ce que le Président Trump fraichement nommé fera vraiment, mais une chose est sûre, il respectera un peu plus que Hussein Obama Israël, un allié stable et sincère de l’Amérique.

A la question de savoir si le Président Trump respectera sa promesse de tranférer l’ambassade Américaine de Tel Aviv à Jérusalem, la capitale éternelle d’Israël, je crois en mon âme et conscience qu’il le fera pour 2 raisons, c’est son souhait et d’autre part les puissances régionales Sunnites ne sont pas en position de force à pouvoir s’y opposer, car ils dépendent de l’Amérique et d’Israël pour leur sécurité et défense en face de l’Iran et des Djiadistes.

Le grand problème d’Israël ne sera plus le Président des Etats Unis comme par le passé, mais son Premier Ministre Benjamin Netanyahu, qui s’est découvert une âme de Normand, peut-être oui peut-être non, c’est à dire pour couper la terre d’Israël en 2 en faveur des ennemis mortels d’Israël ou pas. Car la politique d’Israël jusqu’à ce jour de « territoires contre la paix » a échoué et ce qui peut rapprocher Israël de ses voisins comme noua le voyons actuellement c’est la puissance d’Israël que les pays Sunnites de la région ont besoin. Donc il faut mettre fin à cette stupidité des slogans creux et boiteux de « territoires contre la paix » (sic) et « deux Etats pour deux peuples » (resic). Il est temps qu’Israël devient adulte et se comporte comme tel, comme tout pays qui se respecte, Israël doit défendre ses frontières ancestrales, bibliques, historiques, naturelles et juridiques. Les frontières d’Israël vont du Liban, la Syrie, la Jordanie, l’Egypte et la Méditerranée. Le territoire d’Israël comprend la Galilée, le Golan, la Samarie, la Judée, Gaza et le Néguév. Si le Premier Ministre actuel ne comprend pas ce changement primordial et capital d’Israël, que de la politique « la Paix à tout prix, même au détriment de l’existence même d’Israël et de son intégrité territoriale » à « Les frontière d’Israël d’abord avec l’intégrité territoriale d’Israël qui n’est pas négociable », pour l’avenir du pays il faudra changer de Premier Ministre.

Le problème d’Israël ce n’est pas le Président d’Amérique, mais le Premier Ministre d’Israël, Netanyahu.