Mort de Shireen Abu Akleh: un «témoin» palestinien peu crédible

par InfoEquitable

Présente sur les lieux de la fusillade, la journaliste palestinienne Shatha Hanaysha accuse l’armée israélienne. Sur Twitter, elle tronque les faits, soutient le terrorisme et applaudit lorsque les victimes sont juives.

La mort de la journaliste vedette d’Al Jazeera, Shireen Abu Akleh, le 11 mai dernier lors d’une fusillade à Jénine entre milices palestiniennes et soldats israéliens est devenue aujourd’hui l’enjeu d’un combat médiatique à l’échelle mondiale.

Objectif des Palestiniens : mettre Israël en position d’accusé. Faire gober par des médias complaisants – et en l’absence de toute enquête sérieuse – la thèse que la journaliste a été abattue par les Israéliens.

Quitte à manipuler l’opinion, autant y aller sans vergogne. La campagne d’intox vise également à accréditer l’idée que les soldats de Tsahal auraient volontairement visé et abattu Shireen Abu Akleh, bien que cette dernière portait un gilet siglé « Press ».

Le temps fort de cette campagne a été la publication, le 24 mai dernier, d’un article du site américain CNN concluant à la très forte probabilité d’une responsabilité israélienne.

De nombreux médias internationaux et français – dont Le Monde – ont repris à leur tour l’info de CNN.

Sur quoi se fonde CNN pour proférer de telles accusations ?

Essentiellement sur les témoignages des autres journalistes palestiniens présents sur place.

En tout premier lieu sur celui de Shatha Hanaysha qui travaille pour le site palestinien Ultrasawt et que l’on voit sur cette photo aux côtés de Shireen Abou Akleh au moment où elle a été abattue.

Shatha Hanaysha aux côtés de Shireen Abu Akleh qui vient d’être touchée mortellement (Reuters)

Interrogée par CNN, la jeune journaliste déclare :

« Nous nous sommes tenus devant les véhicules militaires israéliens pendant environ cinq à dix minutes avant de nous déplacer pour nous assurer qu’ils nous avaient vus. C’est une habitude chez nous en tant que journalistes, nous nous déplaçons en groupe et nous nous tenons devant eux pour qu’ils sachent que nous sommes des journalistes, puis nous commençons à nous déplacer.

Lorsque Shireen Abu Akleh est tombée, honnêtement, je n’ai pas compris qu’elle avait été abattue, J’entendais le bruit des balles, mais je ne comprenais pas qu’elles étaient dirigées vers nous… J’ai compris qu’ils tiraient, alors nous sommes restés en arrière. Je ne pensais pas qu’ils essaieraient de nous tuer ».

Dans son interview au site Middle East Eye, Shatha Hanaysha est encore plus accusatrice :

Sur son compte Twitter, elle réitère ses accusations avec force détails :

« Il a été prouvé que l’occupation (c’est le terme utilisé par les Palestiniens pour désigner l’armée israélienne, ndlr) visait directement Shireen Abu Akleh et l’a tuée avec préméditation. Le bruit des balles, leur localisation et la méthode de tir indiquent, selon les experts militaires, que l’occupation avait l’intention de tuer Shireen et voulait tous nous tuer. »

Quel crédit accorder à la jeune journaliste ?

On aimerait pouvoir lui accorder le privilège de l’objectivité, du professionnalisme ou tout au moins de la bonne foi.

L’examen de son compte Twitter incite malheureusement à envisager le contraire.

Depuis des années, Shatha Hanaysha se distingue par son militantisme anti-israélien et ses prises de position en faveur du terrorisme dirigé contre les Juifs.

InfoEquitable a répertorié plus d’une vingtaine de tweets problématiques diffusés par la jeune femme ces derniers mois qui permettent de relativiser son impartialité et qui remettent en cause la valeur de son témoignage.

Le 21 mai dernier, elle rend hommage au « martyr » (shahid) Amjad Walid al-Fayed, un membre du Jihad islamique tué dans des combats avec l’armée israélienne

L’utilisation du mot « martyr » pour désigner les djihadistes morts en perpétrant des attentats où dans des confrontations avec Tsahal est l’une des marques de la propagande des islamistes palestiniens.

A de très nombreuses reprises dans ses tweets, Shatha Hanaysha évoque ainsi l’héroïsme des « martyrs » tombés pour la cause.

Glorification du terrorisme

Le 30 mars 2022, la jeune journaliste diffuse cette vidéo qu’elle a elle-même réalisée dans les rue de Jénine.

Dans son commentaire, elle précise que le cortège festif a parcouru les rues de la ville pour « célébrer l’opération de Tel Aviv ».

Ce que son tweet laudateur appelle une « opération » est en réalité l’attentat sanglant perpétré la veille à Bnei Brak.

Un terroriste originaire de Jénine a ouvert le feu dans une supérette et sur les passants, tuant cinq personnes.

Pour Shatha Hanaysha, tout Israélien est un « colon », donc une cible potentielle

Le 13 mai 2021, alors que des violences éclatent dans de nombreuses villes mixtes d’Israël, un jeune Juif est poignardé à Lod en se rendant le matin à la synagogue.

Shatha Hanaysha retweete cette vidéo du site Ultra Palestine pour lequel elle travaille à l’époque.

« Un colon abattu dans les affrontements à Lod », indique le tweet.

Pour Ultra Palestine et la journaliste Shatha Hanaysha, tout Israélien qu’il se trouve à Jérusalem, Lod ou Tel Aviv est un « colon », traduisez un envahisseur illégitime.

C’est, là aussi, le langage du Hamas et du Jihad islamique qui est employé.

Le même jour, des incidents ont lieu à Haïfa. La police fait usage de gaz lacrymogènes.

La journaliste retweete à nouveau cette vidéo accompagnée du commentaire suivant :

« Affrontements violents entre des jeunes et la police d’occupation à Haïfa ».

Pour la jeune palestinienne, Haïfa est donc aussi un territoire sous « occupation » israélienne. Le mot arabe qu’elle utilise – « alaihtilal » (signalé en jaune sur le tweet) ne laisse place à aucune ambiguïté.

Shatha Hanaysha ironise sur la mort d’une adolescente israélienne

23 août 2019, trois Juifs de la même famille originaires de la localité de Dolev en Judée-Samarie sont victimes d’un engin piégé dissimulé sur le bord d’un chemin de randonnée à proximité de leur domicile.

Rina Schnerb, 17 ans, est tuée, son père et son frère sont grièvement blessés.

L’attentat est revendiqué par le FPLP.

Le même jour, Shatha Hanaysha poste ce tweet dans lequel – sur le mode ironique – elle se félicite de l’attentat :

« Peut-être que cette attaque deviendra un modèle, faisant des randonnées dans les montagnes et les plaines de Cisjordanie une aventure malheureuse… ».

Conclusion

C’est donc sur les indications de ce « témoin » que CNN s’est basée pour effectuer son enquête incriminant les Israéliens dans la mort de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh.

Pourtant, on le constate, les partis-pris malhonnêtes, les outrances haineuses, les mensonges anti-israéliens relevés sur le compte Twitter de Shatha Hanaysha invalident sans équivoque la sincérité et l’authenticité de son témoignage.

Une fois de plus InfoEquitable ne peut que déplorer la complaisance avec laquelle de grands médias – tels Le Monde – ont repris l’information sans procéder aux plus élémentaires vérifications sur le profil de la journaliste palestinienne.

InfoEquitable, de son côté, poursuivra inlassablement son travail d’enquête et de veille médiatique afin de garantir la diffusion d’une information honnête et équilibrée sur le conflit israélo-palestinien.

Auteur : InfoEquitable. 
Image : capture d’écran YouTube AJ+

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Pierre

Le problème est là complicité de « journalistes » fainéants, incompétents et idéologues. Ceux de CNN, AFP, AP, Reuters… par exemple.