L’Iran obtient des bases méditerranéennes en Italie et en Turquie

Dans le cadre des menées iraniennes pour orienter le cours des vagues stratégiques dans les eaux régionales, Téhéran a négocié un accord d’échange avec Rome pour que ses navires de guerre puissent accoster dans les ports italiens, révèlent les sources de Debkafile. Dans ce contexte, le Pentagone et les commandants de la Marine américaine ont, une fois encore, exhorté Israël a améliorer et élargir sa flotte de guerre, dont ils disent qu’elle est « pleine de lacunes » pour rattraper les conditions de changement rapide qui se déroulent face à ses côtes, où la Russie, l’Iran et l’Egypte construisent des Armadas de navires de guerre, qui sont plus gros et plus avancés que jamais.

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L’alerte américaine envers Israël avait déjà été mentionnée, le 11 août, quand Moscou a fait stationner le porte-avion l’Amiral Kuznetsov en Méditerranée et que l’Egypte a pris livraison de l’Anwar El Sadat, le premier des deux porte-hélicoptères Mistral, transportant 92 hélicoptères, acheté à la France. Le second, le Gamal Abdel Nasser, a été réceptionné le 16 septembre. 

L’infériorité navale d’Israël a encore été un peu plus soulignée la semaine dernière, quand le Commandant de la marine iranienne, Habibollah Sayyari, est entré en action pour transmettre les ordres du Guide Suprême l’Ayatollah Ali Khamenei, d’acquérir des bases navales en Syrie et en Italie, afin d’y établir la présence d’une flotte iranienne permanente en Méditerranée. 

L’Amiral s’est rapidement exécuté. Le chef de la Marine italienne, le Vice-Amiral Roberto Chia Marcella s’est rendu en visite le 5 septembre et, samedi 24 septembre, la première Frégate italienne, l’ Euro, a accosté à Bandar Abbas, chef-lieu du Commandement des Gardiens de la Révolution Iranienne. 

Jusqu’à présent, le point le plus éloigné atteint par la Marine iranienne était le Golfe d’Aden.

L’intervention des flottes d’Egypte, d’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis dans la guerre au Yémen repousse la marine iranienne loin de son désir d’étendre sa présence en direction de la Méditerranée. L’action conjointe des forces navales du Golfe a évincé la marine iranienne des ports du Yémen en Mer Rouge et empêché Téhéran de s’emparer d’îles stratégiques à l’embouchure du Détroit de Bab al-Mandeb, à l’entrée de la Mer Rouge.

Aujourd’hui, soulignent les sources militaires de l’hebdomadaire de Debka, la marine Iranienne a du mal à obéir aux ordres de l’Ayatollah, parce qu’il lui manque les navires de guerre et les sous-marins avancés pour accomplir cette mission stratégique. Les bateaux de guerre de l’Iran ne peuvent certainement pas faire front face aux porte-hélicoptères de classe Mistral de l’Egypte ni trouver de répliques à la hauteur des sous-marins Dolphin que l’Allemagne a vendu à Israël.

D’où cette approche vers Rome afin d’étendre les capacités maritimes iraniennes et la gamme de ses options.

Les débats entre les deux Amiraux à Téhéran se sont terminés par un vague accord « pour renforcer les relations bilatérales ».

L’Iran, cependant, dispose de l’argent et de la volonté d’investir dans ces nouveaux navires de guerre, alors que l’Italie a la volonté de construire de tels navires pour la flotte iranienne. Les Italiens ne sont, en outre, pas opposés à l’idée d’autoriser la flotte iranienne à utiliser leurs bases en Méditerranée.

Au-delà des bénéfices financiers, l’Italie est, de plus, motivée, par la réduction drastique du nombre de navires de guerre que la Sixième Flotte américaine maintient dans ses ports. Cela fait près d’un an qu’aucun porte-avions américain n’a pas posé l’ancre dans un port italien. Le Ministère de la Défense italien et son commandement militaire comprend que si le Président américain qui succédera à Barack Obama en janvier, continue cette politique de retrait des forces américaines du Moyen-Orient, les bases navales italiennes seront vides de tout navire de guerre.

 

Les commentaires du Vice-Amiral au cours de sa visite à Téhéran valent la peine d’être pris en compte  : Il a déclaré : « A l’avenir, nous serons témoins de l’accostage de navires italiens dans les havres du Sud de l’Iran, tombant ainsi à l’intérieur de la sphère des opérations de la Marine iranienne ». Il a ajouté : « Il est certain que ces pourparlers et ces rencontres mèneront au développement d’interactions et de la coopération dans différents domaines militaires entre les deux pys, l’Iran et l’Italie ».

Pour sa part, le Commandant Sayyari de la Marine iranienne, a déclaré : « L’italie jouit d’environ 8.000 kms de frontières maritimes et la Méditerranée est aussi très significative sur le plan stratégique, étant donné le fait qu’elle relie l’important Canal de Suez au Détroit de Gibraltar ».

Ces paroles servent à délimiter les eaux où les navires de guerre iraniens fabriqués par l’Italie seraient susceptibles d’opérer à l’avenir. Cette arrivée de l’Euro à Bandar Abbas, le samedi 24 septembre confère de la substance à ces paroles.

DEBKAfile Reportage Exclusif 25 Septembre 2016, 4:04 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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martin54

l’italie est entrain de se vendre au diable. je suppose que le vatican n’y voit aucun inconvegnants