Notre-Dame de Paris. Portails de la façade, au-dessus la Galerie des Rois

« C’est PASCAL qui a raison avec sa misère de roi dépossédé ; ceux qui s’imaginent décrire les sentiments de dépossession de l’homme en les coupant de leur racine essentielle, s’enferment en eux, au moment où ils croient maintenir contre l’être clos de Dieu l’ouverture du temps. (…)

Et si toute histoire humaine peut ainsi échapper à l’homme, elle est tout entière, à chaque moment, à fonder, matière de l’histoire qui va se faire ; ceux qui veulent nier violemment cette imperfection du passé qui justement fait de lui notre avenir, qui en font table rase dans une sorte de fureur amoureuse, ils voient se dresser devant eux le passé non plus comme à venir, matière d’invention, mais comme passé et comme mort. »

  PIERRE BOUTANG, La Politique, la politique considérée comme souci. (LIEN.)

 
 

« Dans un monde assailli par la plus atroce barbarie, la généreuse tradition des prophètes hébreux, que le christianisme, en ce qu’il eut de plus pur, reprit pour l’élargir, ne demeure-t-elle pas une de nos meilleures raisons de vivre, de croire et de lutter ? »
MARC BLOCH

« NOTRE-DAME DE PARIS est le symbole de la nature paradoxale des relations entre Israël et la France. Les effigies des vingt-huit rois d’Israël ornent sa façade, mais elle est aussi le lieu où fut pris, en 1240, la décision d’organiser, sous les auspices de Blanche de Castille, la dispute sur le Talmud entre l’évêque de Paris et le rabbin Yehiel. Au terme de ce procès, le Talmud sera brûlé en Place de Grève, sous les ordres de saint Louis, avec l’aval du Pape Grégoire IX. Le rabbin Yehiel quitta la France pour la Palestine après cet autodafé.

Cette controverse dépassa l’ordre théologique et prit une ampleur d’ordre politique, qui annonçait une dégradation de la situation des Juifs en France, la fin d’une des périodes les plus prolifiques pour le monde intellectuel juif du Moyen-Âge (…) Pour la France, elle renforça le mythe d’une dynastie royale descendant du roi David, présent déjà dès le IXe siècle, mais qui se développa chez Saint Louis sous l’influence des ordres mendiants. La France, nation très chrétienne et fille de l’Église, reproduisait l’histoire sainte, en prenant la place du peuple élu (…)

La fleur de lys et les armes bleu et or, symboles de l’élection divine, sont une référence au roi David, tel qu’il est décrit dans la Bible. Ce lien avec la maison de David confère à la monarchie française son caractère messianique, qui apparaît notamment dans les cérémonies du sacre des rois par une onction.(…)

La croyance à un destin messianique de la France est sans aucun doute un des éléments qui ont forgé l’image d’une terre où les vertus chevaleresques vont de pair avec les qualités intellectuelles et les valeurs morales. (…) Même après la disparition de la monarchie, cette idée d’un rôle salvateur de la France a perduré jusqu’à sa dissolution progressive dans le magma européen.

Redonner une vitalité à l’élection française en méditant sur le sens qu’en donne le judaïsme sera le défi des années à venir si l’on veut échapper au défaitisme ambiant.(…) L’attente démesurée d’une plus grande intégrité morale de la part de ce peuple à la nuque raide ne repose sur aucun fondement. En revanche, la catholicité supérieure (au sens universel) d’Israël trouve sa racine profonde dans l’idée d’élection. Israël n’est jamais aussi universel que quand il est particulièrement lui-même, et le plus spécifiquement lui-même possible. »
MICHAËL BAR-ZVI, Israël et la France, l’alliance égérée. (LIEN).

« Il semble que l’heure, bonne et sévère, soit venue de reconnaître nos erreurs sur la figure de la force, et de sauver ce qu’elle a de divin – d’en implorer le salut : la seule réelle force politique sera désormais, si nous ne nous laissons pas écraser par le cadavre des derniers siècles, la communication propre aux communautés de naissance qui choisiront héroïquement d’y situer principalement leur salut (…) Je ne dis plus seulement que ma patrie c’est la langue française, mais que c’est l’enseignement et la tradition de cette langue dans son intégrité.

Tous les autres biens passent effectivement par celui-là ; c’est en lui que l’intérêt, et les intérêts deviennent par une métamorphose quotidienne, le bien commun national. Ainsi chaque fois qu’un enfant apprend sa langue, il imite et prolonge l’aventure capétienne du rassemblement d’une terre dans l’unité de sa parole maîtresse. »
PIERRE BOUTANG, La Fontaine politique. (LIEN.)

Source : lesprovinciales.fr 

via www.tribunejuive.info

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

6 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Madredios

Il est étonnant que les médias français qui furent si prolixes dans le débat de chaque statue, de chaque élément d’architecture de Notre-Dame, n’ont même pas esquissé un petit commentaire sur les 28 statues de la façade de Notre-Dame de Paris.
La Paix Sociale a encore frappé.
Chuuut, n’offusquons pas nos ZRB*.

* : ZRB : Zones de Racailleries Banliounesques.

Kakou

Bravo ! Vous m avez censuré.
Mais je m aperçois que tous les autres commentaires vont dans le même sens….
C est ce qui est le plus important. Plus que l avis d un modérateur….

deborah ohayon

ELIE DE PARIS EXACTEMENT La chretienete catholisisme etc ont voulu faire remonter l arbre genealogique de JC jusqu a ICHAI pere du Roi David dont doit descendre le Messie et c est vrai ils ont brule le TALMUD c est a dire la BIBLE le corpus des juifs la THORA place de Greves aux pieds de leur notre Dame tres symbolique ….nous disons DIEU tout puissant juge mesure pour mesure a reflechir ….. le temps du jugement est arrive ?????

Habibi

EUhhh, la France du XIIIème siècle est une naine territoriale au regard de ce qu’elle est aujourd’hui; entre temps ; guerres, génocides et conquêtes.

Élie de Paris

Petite coquille involontaire, certainement…
Mais il s’agit des 28 Rois de Yehoudah (Juda), royaume des rois issus de la lignée de David, puis Salomon, et lors du schisme, des rois qui régnerent sur Jérusalem, où le Temple était édifié, dont la tribu de Yehouda, Benyamine, et une demi tribu de Ménaché.
L’autre Royaume, d’Ysraël, le premier étant Jéroboam, dont les Rois furent impies, disparut en exil…
Il est d’usage que la chrétienté fasse remonter la filiation de Jesus, le nazir _nazareen_ (et pas du tout de Nazareth) au « tronc de Jessé », Ichaï…
Aujourd’hui, parlant d’Ysraël, on évoque Jacob, alias Ysraël…
En grossissant la photo, on peut apercevoir deux personnages à gauche et à droite de la grande porte centrale, en hauteur.
Celle de droite est nette. Il s’agit de « la Synagogue », les yeux bandés (volontairement), têtue de ne point reconnaître…
Celle de gauche, photo un peu trouble, victorieuse, l’Eglise…

Miraël

Effectivement très bon commentaire. D’ailleurs la « Synagogue » a les yeux bandés par un serpent et dispose d’un bâton brisé et d’une version des « tables de la loi » en train de tomber.