Il est, évidemment, impossible de déterminer avec précision s’il s’agit de pure précaution à toutes fins utiles ou si cette supposée méfiance s’inscrit en plein dans la campagne de discrédit orchestrée en sous-main par les ennemis intérieurs de la Présidence Trump. Dans l’alternative, la paranoïa est de rigueur. 

La communauté des renseignements israéliens craint que des données confidentielles qui ont été transmises aux Etats-Unis ne fassent l’objet de fuites de la part de la Russie et de là, vers son allié proche, l’Iran, archi-ennemi d’Israël. 

Un homme à vélo passe devant des affiches au nom du Président-élu, le Républicain Donald Trump, à Tel Aviv, le 14 novembre 2016 (Photo: Reuters / Baz Ratner)

Certains médias israéliens prétendent que Jérusalem s’inquiéterait de la divulgation de données confidentielles en direction de Moscou et de là, vers Téhéran, a révélé le journal britannique The Independant, en citant une rencontre présumée secrète entre des responsables israéliens et américains des renseignements et des services secrets.

Selon le journal, les services israéliens craignent que les échanges de données confidentielles avec les Etats-Unis puissent déboucher sur le fait que la Russie et l’Iran obtiennent ces informations. Au cours des 15 dernières années, les renseignements américains ont obtenu une partie des informations classées top-secret par Israël, qui pourrait (selon le journal) être compromises après l’investi du Président-élu Donald Trump.

Le Président-élu est connu pour ses bonnes dispositions envers la Russie et le Président russe Vladimir Putin, qui, de son côté, s’entend au mieux avec le régime théocratique champion mondial du terrorisme, l’Iran. Selon le journaliste israélien Ronen Bergman, la réunion secrète entre les officiers des renseignements américains et israéliens se serait tenue très récemment.

Des sources dans la communauté des renseignements ont affirmé au journaliste que Poutine détiendrait bien des « leviers de pression » sur Trump, aussi les responsables américains des renseignements auraient averti leurs homologues israéliens qu’ils seraient bien avisés d’être extrêmement prudents dans le partage de données confidentielles en direction de la Maison Blanche et du Conseil National de la Sécurité américain (portefeuille détenu par le Lieutenant-Général Michaël Flynn). Dans le but d’éviter la divulgation de secrets détenus par Jérusalem à Téhéran, les Américains ont aussi conseillé aux Israéliens de ne pas transmettre d’informations secrètes et sensibles à Washington jusqu’à ce que l’affaire du « dossier russe » en vue de ressions et chantages sur la personne de Donald Trump ne soit complètement tirée au clair, que personne ne puisse en exercer et qu’il soit prouvé qu’il n’a rien d’inconvenant dans les relations du Président avec la Russie.

Si les informations sensibles détenues par Israël ne restaient pas confidentielles, cela constituerait une sérieuse menace pour la sécurité nationale de l’Etat – puisque, depuis le début des années 2000, la coopération entre les communautés du renseignement  d’Israël et des Etats-Unis s’est énormément intensifiée. Selon certains reportages, la plupart des opérations conjointes entre les services secrets des deux pays ont eu l’Iran et son programme nucléaire pour cibles, et une partie plus modique d’entre elles – contre le Hezbollah (liquidation d’Imad Moughniyeh, par exemple) et le Hamas.

southfront.org

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires