Crise au sein des forces de sécurité israéliennes : les révélations qui ébranlent Ben-Gvir

Une enquête de grande envergure secoue actuellement la police israélienne et le Service pénitentiaire (IPS), révélant des fuites d’informations sensibles et des nominations controversées sous l’influence du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir. Les ramifications de cette affaire pourraient redéfinir les équilibres au sein des institutions de sécurité israéliennes.

Depuis sa prise de fonction, Itamar Ben-Gvir a placé des alliés à des postes clés, remodelant la structure de commandement de la police. Plusieurs officiers ont été promus directement par le ministre, tandis que d’autres ont quitté leurs fonctions en protestant contre ce qu’ils perçoivent comme une politisation des forces de l’ordre. Ben-Gvir n’a jamais caché son intention de choisir personnellement les hauts gradés pour garantir l’application de sa politique sécuritaire.

Récemment, le ministre a rejeté une vingtaine de candidatures à des postes de commandement, suscitant des tensions internes. Cette stratégie de contrôle total des nominations, bien que légale, est critiquée pour son potentiel à affaiblir l’indépendance des forces de sécurité.

L’enquête, menée dans le plus grand secret jusqu’à lundi dernier, se concentre sur des soupçons de fuites d’informations sensibles. Le commissaire en chef de l’IPS, Kobi Yaakobi, ancien proche collaborateur de Ben-Gvir, est interrogé pour entrave à la justice et abus de confiance. Les enquêteurs examinent si Yaakobi a transmis des informations confidentielles directement au cabinet du ministre.

Ces fuites concerneraient des données collectées par le Shin Bet, notamment sur des cibles sensibles en Judée-Samarie. Le ministre a nié toute implication, dénonçant une enquête politiquement motivée. Lors d’une conférence de presse, il a accusé le procureur général de chercher à déstabiliser le gouvernement.

Un autre volet de l’affaire porte sur la gestion des crimes nationalistes juifs en Cisjordanie. Depuis l’arrivée de Ben-Gvir, les enquêtes sur ces incidents ont drastiquement diminué, malgré une hausse des signalements. Le ministre aurait donné des directives pour concentrer les efforts sur le terrorisme palestinien, qualifiant les crimes nationalistes juifs de “simples graffitis”. Cette politique a provoqué des critiques de la part de l’armée et des organisations de défense des droits de l’homme.

L’enquête, bien qu’encore préliminaire, menace de créer une crise institutionnelle majeure. Pour poursuivre Ben-Gvir ou ses proches collaborateurs, l’approbation du procureur général est nécessaire. Cependant, le ministre a déjà annoncé son intention de demander la révocation de ce dernier, signalant une confrontation imminente.

Le Département des enquêtes internes de la police poursuit ses investigations et d’autres hauts responsables devraient être convoqués prochainement. Si les accusations sont confirmées, cela pourrait remettre en question l’intégrité des forces de sécurité et provoquer un remaniement significatif au sein des institutions concernées.

Cette affaire dépasse la simple question des fuites : elle pose des interrogations fondamentales sur l’équilibre des pouvoirs en Israël et sur l’influence qu’un ministre peut exercer sur les forces de sécurité. Ben-Gvir, connu pour ses positions controversées, semble déterminé à maintenir son contrôle, malgré les critiques.

Quelles que soient les conclusions de l’enquête, cette crise marque un tournant dans les relations entre le pouvoir politique et les institutions de sécurité. L’évolution des prochaines semaines sera cruciale pour déterminer si cette affaire restera un épisode isolé ou deviendra le catalyseur d’un changement structurel profond.

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Moses

Encore un coup de la gauche pour affaiblir le gouvernement. Depuis quand un fonctionnaire ne doit pas communiquer à son ministre de tutelle une information importante ? On essaie de monter en épingle un fait tout a fait normal.

Franck DEBANNER

Les Sionistes Juifs ne doivent plus permettre à la pourriture gauchiste infestant les circuits judiciaires de nuire. Si la Knesset décide d’annuler les fonctions des rats de palais et assimilés, ce sera parfait. Nous avons hâte d’entendre ces vermines hurler à la mort contre ce qu’elles appellent la fin de la démocratie

BOCCARA

Si j’ai bien compris cet article , le scandale serait que les nominations des personnels des forces de sécurité dépendent du pouvoir exécutif en Israël en l’occurrence ici le ministre de la sécurité intérieure Ben Gvir .or c’est exactement ce qui doit être.si je fais une comparaison avec la France , dans ce pays tous les membres de l’appareil sécuritaire police armée services secrets DGDI DGSE personnel pénitentiaire sont sous le contrôle direct de l’exécutif c’est à dire du gouvernement et du président de la république .tous sont nommés ou bien renvoyés selon les décisions de l’exécutif.
Seuls les magistrats sont inamovibles ,Mais sont quand même nommés par le garde des sceaux (sur avis seulement consultatif du conseil supérieur de la magistrature) et même les magistrats du parquet suivent les directives de la chancellerie donc de l’exécutif qui fixe les lignes de la politique pénale de la nation.seuls les magistrats du siège sont indépendants de l’exécutif mais après avoir été nommés par lui.
Et il n’est pas question que cela change.on est ahuri d’apprendre que ça n’est pas le cas en Israël.