Israël : A quand un accord parfait entre esprit sioniste et religiosité ? De la même façon que bon nombre de juifs ont pris conscience de leur identité juive « grâce » à l’antisémitisme auquel ils se sont trouvés confrontés, si Israël peut encore faire l’économie du choix de son identité, ( sioniste, laïque ou religieuse), c’est bien « grâce » aux pays arabes qui ne cherchent qu’à détruire l’Etat Juif quel qu’il soit et contre lesquels il ne reste aucune autre alternative que faire appel à Tsahal et lutter les armes à la main pour que survive le rêve de Théodore Herzl…

Les Dr. Lee Cahaner,  Gilad Malach et Maya Choshen ont publié un « Rapport statistique sur la société orthodoxe d’Israël » qui met en lumière les dernières et nombreuses nouvelles tendances de la dite communauté.

Première remarque :

« La communauté orthodoxe (Haredi) en Israël a toujours fait le choix d’ériger des « murs de sainteté » pour se séparer de la société israélienne traditionnelle.

Cette ségrégation revendiquée a toujours été bien au-delà des croyances et des opinions propres à cette communauté. En effet elle englobe presque toutes les sphères de la vie et s’exprime sous forme de structures résidentielles (choix de vivre dans des quartiers séparés), éducatives (filières éducatives séparées), symboliques (tenue et coutumes distinctes), culturelles (littérature et médias propres à la communauté orthodoxe)…

Pendant de nombreuses années, la seule réponse de la société israélienne fut une espèce d’indifférence teintée d’’aliénation, avec seulement de rares regards tournés vers eux.

Le rapport de nos chercheurs offre des données actualisées à propos des modes de scrutin à la Knesset, du système éducatif pour orthodoxe; des tendances à propos des emplois, de la pauvreté, du mode de vie de la communauté, tous les éléments nécessaires pour comparer passé et présent pour mieux appréhender les tendances futures.

Ce rapport, rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Russell Berrie et de la Fédération UJA de New York continue d’être une source d’information essentielle pour les décideurs, les chercheurs et les médias et figure à ce titre sur le site-Web de l’Institut pour la démocratie en Israël et de l’Institut de recherche sur les politiques de Jérusalem.

L’un des plus grands défis d’Israël sera d’intégrer en son sein cette minorité orthodoxe ! 

A ce sujet, Yedidia Stern, spécialiste juridique et vice-présidente de l’Institut pour la démocratie en Israël, exprime ses craintes de voir l’équilibre de l’État juif et démocratique extrêmement perturbé par une confrontation aussi gravissime qu’inévitable entre laïques et religieux.

Le Centre pour la religion, la nation et l’État, quant à lui,  cherche à répondre aux défis uniques découlant de la double identité d’Israël en tant qu’État-nation juif et démocratie libérale, comment construire le pont capable de relier judaïsme et démocratie en tant que composantes jumelles de l’identité israélienne, légitimiser Israël en tant qu’État-nation mais développer des moyens pour intégrer les ultra-orthodoxes à la société israélienne et à l’économie.

Bien obligé de faire avec : Le taux de croissance démographique de la population orthodoxe, le plus rapide parmi toutes les populations des pays développés a de profondes répercussions sur le statut économique, social et politique du pays.

Selon les projections démographiques du Bureau central de statistique, la population orthodoxe d’Israël, qui représente actuellement 12% de la population totale, devrait atteindre les 16% d’ici 2030 et compter 2 millions en 2033.

La scolarité, l’emploi, l’armée…

Au cours de l’année scolaire 2015-2016, environ 300 000 élèves, (soit 24% du système scolaire juif et 18% de l’ensemble du système), ont fréquenté des établissements d’enseignement orthodoxes.

En 2016, 117 165 hommes orthodoxes ont étudié dans des yeshivas, dont 64% étaient mariés. Soixante-dix pour cent de ces derniers sont dispensés du service militaire en raison de leur statut matrimonial, de sorte que pour eux, l’étude continue du Kollel n’est pas nécessairement un moyen d’éviter le service militaire, mais plutôt une combinaison de facteurs religieux, culturels et sociaux.

Un axe majeur du débat public sur la place des orthodoxes dans la société israélienne est la question de l’emploi alors qu’un tiers seulement des hommes ultra-orthodoxes et un peu plus de la moitié des femmes orthodoxes acceptent tout travail.

Cependant, un statu quo à ce sujet, résultat des accords de coalition du gouvernement actuel aux élections de 2015 et de la réintégration des partis orthodoxes dans ladite coalition, a permis de passer sous silence les incitations à  entrer sur le marché du travail pendant que le montant des allocations des irréductibles étudiants de yeshiva et de Kollel augmentaient !!!

Tolérance, vous avez dit tolérance ?

Si « la grande majorité des employés orthodoxes déclarent n’avoir jamais subi de discrimination au travail liée à leur mode de vie (97% contre 98% des autres employés juifs) ou à leur sexe et ne jamais avoir à effectuer une tâche conflictuelle avec leurs valeurs (83% contre 77% des autres employés juifs), ce à quoi on ne peut que se réjouir, qu’en est-il des laïcs ?

« Demain, quand Israël sera hors de danger, je choisirai parmi les Juifs et mes voisins arabes, ceux qui me sont frères par les idées. Aujourd’hui, je me dois d’être solidaire avec tous les miens, même ceux que je déteste, au nom de cet ennemi insurmontable : le RACISME. »(Herbert Pagani.)

Source ; https://en.idi.org.il/haredi/2016/

https://en.idi.org.il/podcasts/24300

https://en.idi.org.il/publications/20879

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires