Les forces pro-Assad s’emparent d’un poste de l’ONU abandonné dans la zone démilitarisée du Golan

UN peacekeepers look through binoculars as they monitor the Israel-Syria border in the Israeli-annexed Golan Heights on February 10, 2018
JALAA MAREY (AFP)

Les troupes soutenant le régime du président syrien Bachar al-Assad ont pris le contrôle d’un poste de l’ONU abandonné dans la zone démilitarisée du plateau du Golan entre le territoire israélien et le territoire syrien, a rapporté dimanche la radio publique israélienne Kan.

Suite à la fin des hostilités après la guerre du Yom Kippour en 1973, la Force des Nations unies chargée d’observer le dégagement (FNUOD) a été établie le 31 mai 1974 pour mettre en œuvre la Résolution 338 afin de contrôler l’application du cessez-le-feu entre les forces israéliennes et syriennes.

Depuis près de quatre décennies, la FNUOD a patrouillé la zone tampon de 70 kilomètres entre les deux pays, or sa mission a été compromise depuis le début de la guerre civile syrienne.

Selon la radio israélienne, des travaux de construction ont été repérés dans un poste militaire que la Force des Nations unies avait auparavant abandonné.

L’armée israélienne a déclaré être « avertie de ce qui se passe et considèrent les travaux d’infrastructure dans le poste comme une violation grave et flagrante de l’accord sur la séparation des forces ».

« L’armée considère la FNUOD responsable de la surveillance et de l’action contre les forces militaires dans la zone tampon, et (l’armée) est déterminée à empêcher la consolidation militaire dans la région », peut-on également lire dans un communiqué de Tsahal.

JALAA MAREY (AFP/File)An Israeli artillery unit takes position near the Syrian border in the Israeli-annexed Golan Heights on May 9, 2018
JALAA MAREY (AFP/File)

Ces déclarations surviennent alors que l’armée a annoncé dimanche avoir tiré un missile antiaérien de type Patriot vers un drone s’approchant de la frontière de l’Etat hébreu depuis la Syrie.

Le drone, identifié par le système de défense avant qu’il ne pénètre dans l’espace aérien d’Israël, a cependant réussi à s’éloigner de la frontière et n’a pas pu être abattu.

Cet événement a par ailleurs conduit Israël à riposter par des frappes contre les défenses aériennes syriennes et des « cibles » iraniennes.

L’incident survient au milieu de tensions concernant la présence de forces iraniennes et de ses alliés, dont l’organisation terroriste libanaise Hezbollah, en Syrie.

Ces derniers mois, plusieurs frappes sur des cibles en Syrie ont notamment été attribuées à Israël. Bien que l’Etat hébreu confirme rarement de tels frappes, Israël a admis avoir mené des attaques contre des convois d’armes destinés au Hezbollah.

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