Les États-Unis lient les pourparlers israélo-saoudiens à l’arrêt de la réforme judiciaire en Israël

Les États-Unis ont posé des conditions à la progression des pourparlers de normalisation entre Israël et l’Arabie Saoudite, exigeant un arrêt des réformes judiciaires israéliennes en cours et une reprise des pourparlers de paix avec les Palestiniens. C’est ce que rapportent les médias israéliens, indiquant que la Maison Blanche pose ces exigences pour soutenir un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie Saoudite.

Washington, travaillant conjointement avec Riyad, insiste sur la reprise des négociations longtemps en sommeil avec les Palestiniens pour faire avancer les pourparlers israélo-saoudiens, comme l’a rapporté la Douzième chaîne.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi que les projets de loi visant à remanier le système juridique du pays seront repris à la Knesset après l’adoption du budget de l’État. Parallèlement, le président Isaac Herzog organise des négociations entre la coalition et l’opposition pour parvenir à un compromis politique.

L’ancien ambassadeur des Nations Unies et président du Likud mondial, Danny Danon, a critiqué les exigences américaines, affirmant : « Nous respectons nos amis aux États-Unis, mais la politique d’Israël sera déterminée par nous. La normalisation des relations entre Israël et l’Arabie Saoudite est un intérêt régional, mais nous ne devons pas faire avancer nos relations à la suite d’un ultimatum ».

Bahreïn, un partenaire des accords d’Abraham, joue un rôle de médiateur entre Jérusalem et Riyad, coordonnant un appel récent entre Netanyahu et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman pour discuter de la normalisation.

La semaine dernière, lors du sommet de la Ligue arabe de 2023 à Djeddah, le prince Mohammed a insisté sur le fait que les Palestiniens restent la « question centrale des pays arabes et sont au sommet des priorités du royaume ». Il a promis un soutien rapide pour aider le peuple palestinien à récupérer ses terres, restaurer ses droits légitimes et établir un État indépendant aux frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.

En contrepartie d’une normalisation avec Israël, l’Arabie Saoudite soumettrait plusieurs demandes aux États-Unis, notamment un compromis sur les accords d’armement interrompus par l’administration du président Joe Biden, une alliance de défense avec les États-Unis, et un programme nucléaire complet.

Le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a déclaré: « En général, nous soutenons l’intégration d’Israël dans la région du Moyen-Orient, y compris la normalisation avec l’Arabie saoudite ». Il n’a pas commenté spécifiquement les rapports sur les pourparlers israélo-saoudiens, mais a confirmé que Washington était au courant de ces discussions.

En bref, la progression des pourparlers de normalisation entre Israël et l’Arabie Saoudite se trouve aujourd’hui liée à deux conditions posées par les États-Unis : la suspension des réformes judiciaires en Israël et la reprise des pourparlers de paix avec les Palestiniens. Ces exigences soulignent l’importance que Washington attache à la résolution de la question palestinienne dans le cadre de la normalisation des relations entre les pays du Moyen-Orient. Cependant, elles soulèvent également des interrogations sur le futur des relations israélo-américaines et sur la position d’Israël face à ces demandes.

Alors que les discussions et les négociations continuent, le monde entier suit attentivement l’évolution de la situation au Moyen-Orient, en espérant que ces pourparlers aboutiront à une paix durable et à une coopération plus étroite entre les nations de la région.

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