Les États-Unis abattent des missiles lancés depuis le Yémen, peut-être vers Israël
« Toute réponse, le cas échéant, interviendra au moment et de la manière que nous choisirons », a déclaré un porte-parole du ministère américain de la Défense.
L’ USS Carney , un destroyer de la marine américaine, a tiré depuis le Yémen des missiles et des drones qui auraient pu être dirigés vers Israël, a annoncé jeudi après-midi le Pentagone.
« L’équipage du destroyer lance-missiles USS Carney , opérant dans le nord de la mer Rouge plus tôt dans la journée, a abattu trois missiles de croisière d’attaque terrestre et plusieurs drones lancés par les forces Houthis au Yémen », a déclaré le général de brigade de l’US Air Force. Le général Pat Ryder, porte-parole du ministère de la Défense.
« Cette action était une démonstration de l’architecture intégrée de défense aérienne et antimissile que nous avons construite au Moyen-Orient et que nous sommes prêts à utiliser chaque fois que cela est nécessaire pour protéger nos partenaires et nos intérêts dans cette région importante », a ajouté Ryder. « Il n’y a eu aucune victime parmi les forces américaines et aucune, à notre connaissance, parmi les civils sur le terrain. »
Bien que le ministère de la Défense ne puisse pas dire avec certitude quelle était la cible des missiles, « ils ont été lancés depuis le Yémen, en direction du nord le long de la mer Rouge, potentiellement vers des cibles en Israël », a déclaré Ryder. « Cette attaque est peut-être en cours, donc si nous avons plus d’informations à partager, nous le ferons. »
Il a également fait le point sur les attaques de drones contre des installations américaines en Irak et en Syrie. Tôt le matin du 18 octobre, deux drones ont visé la base d’al-Tanf en Syrie. Les forces américaines et de la coalition en ont abattu un et l’autre s’est écrasé sur la base, causant des « blessures légères » aux forces de la coalition, a déclaré Ryder.
Et en Irak ce matin-là, les premières alertes indiquaient une attaque contre la base d’Al-Asad. Rien ne s’est produit, mais un entrepreneur civil américain a eu un « épisode cardiaque » alors qu’il s’abritait et est décédé « peu de temps après », a rapporté Ryder.
Il n’a pas précisé quelle serait la réponse américaine à ces attaques et à d’autres attaques de drones. « Toute réponse, le cas échéant, viendra au moment et de la manière que nous choisirons », a-t-il déclaré.
« Avec le recul, ce n’est probablement pas la bonne décision », a écrit Robert Greenway, directeur du Centre pour la défense nationale à la Heritage Foundation, partageant une déclaration du 21 février 2021 du secrétaire d’État américain Antony Blinken, « révoquant les désignations d’Ansarallah, parfois appelés les Houthis, comme une organisation terroriste étrangère.
« L’équipe Biden a menti publiquement au sujet de l’allègement des sanctions parce qu’elle incluait la suppression des dirigeants houthis de la liste des terroristes », a écrit Omri Ceren, conseiller à la sécurité nationale du sénateur Ted Cruz (Républicain du Texas). « Pour ne pas être accusés de mensonge, ils ont mélangé des informations classifiées et non classifiées afin de pouvoir publier l’annonce dans un SCIF. » (Un SCIF est un système d’informations sensibles et compartimentées.)
Le 10 octobre, le chef Houthi Abdul-Malik Badreddine Al-Houthi a mis en garde l’armée américaine contre toute intervention directe.
« Maintenant, ils fournissent une aide à l’ennemi israélien. S’ils interviennent directement, alors nous sommes prêts à nous joindre à la bataille, en utilisant des frappes de roquettes, des drones ou toute autre option militaire possible », a-t-il déclaré.
JForum avec jns
Le destroyer « USS Carney » au port de Batoumi, en Géorgie, le 24 août 2018. Crédit : Oleksandr Shestakov/Shutterstock.
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