Qui sont les francophones qui se présentent aux prochaines élections ?

Sur les près de 230 candidats qui se présentent aux élections du 23 mars prochain afin de briguer l’un des 120 sièges de la 24e Knesset, les francophones se comptent sur les doigts de la main (le pays compte environ 500 000 citoyens francophones).

Le rabbin ultra-orthodoxe, âgé de 40 ans, est entré à la Knesset en juillet 2020 suite à l’application de la loi dite « norvégienne », qui permet aux ministres de démissionner de leur poste de député pour laisser entrer au Parlement les personnes suivantes sur leur liste.

Représentant le parti ultra-orthodoxe séfarade Shas, il s’est donné pour mission de devenir « le représentant des Franco-Israéliens » – il possède lui-même les deux nationalités.

Ancien adjoint au maire de la localité de Kyriat Yearim, près de Jérusalem, il est 10e sur la liste de son parti pour ce nouveau scrutin – une position qui pourrait lui permettre d’être réélu (Shas est crédité de 8 sièges selon un récent sondage).

Originaire de Paris, Yossi Taieb a immigré à l’âge de 17 ans en Israël, en 1996, où il a étudié dans une école talmudique et a fait son service militaire dans une unité combattante. Il est père de six enfants.

Durant son mandat de sept mois, il a rejoint quatre Commissions parlementaires : celle pour le bien-être de l’enfant ; celle pour la prévention de l’usage des drogues et de l’alcool ; celle pour l’éducation ; et celle pour l’immigration et l’intégration, traitant notamment des questions liées à l’immigration juive de France.

Parmi ses priorités : aider les Franco-Israéliens dans leur intégration. Il œuvre ainsi notamment pour la reconnaissance des diplômes, dans tous les domaines, et pour une réduction de la bureaucratie les concernant, affirme son équipe de campagne. Il place également l’éducation des jeunes olim comme prioritaire, « en mettant tout en œuvre pour ouvrir des structures adaptées à leurs besoins ».

Récemment, Yossi Taieb a fait vivement pression auprès du gouvernement israélien pour la reprise des vols de la liaison Paris-Tel Aviv pendant le confinement.

« Nous nous occupons de tous les francophones, sans distinction, ou de toutes les personnes qui saisissent le cabinet pour les aider à réduire leurs tracas et leurs problèmes administratifs », affirme l’un de ses adjoints.

Le social revêt en outre une dimension d’importance dans le programme du Shas, ainsi que « la préservation du caractère juif de l’État d’Israël ».

S’il est réélu, Yossi Taieb espère poursuivre ces combats et « aller plus loin dans les réformes qu’il a apportés au niveau de l’intégration des olim francophones ».

Emilie Moatti. (Crédit : Emilie Moatti / Facebook)

Emilie Moatti, francophone née à Netanya, activiste pour la justice sociale et commentatrice politique, est elle troisième sur la liste du Parti travailliste, en position éligible (le Labor pourrait remporter 7 sièges).

Compagne de Daniel Shek, ancien ambassadeur d’Israël à Paris, elle est âgée de 41 ans. Elle a étudié à la Sorbonne à partir de 2003 et a travaillé en tant que productrice et porte-parole du Festival du cinéma israélien de Paris, rapporte le site de l’Institut pour la traduction de la littérature hébraïque.

Emilie Moatti s’est impliquée dans deux projets de gauche pour la paix : la Geneva Initiative, qui promeut une solution à des États ; et la Israeli Regional Initiative, en faveur d’une « alliance régionale avec les pays arabes pour un avenir sûr et prospère pour Israël et la région ».

Elle est membre du conseil d’administration de WePower, ONG féministe qui vise à l’intégration des femmes dans le spectre politique municipal et national.

Elle a reçu le prix du ministère de l’Éducation pour son premier roman, Blue Marks, publié en 2018 et dont l’histoire se déroule à Paris.

Yomtob Kalfon. (Crédit : Yomtob Kalfon / Facebook)

Yomtob Kalfon, avocat d’affaires, est lui onzième sur la liste du parti Yamina (le parti pourrait remporter environ 12 sièges).

Père de deux enfants, il est âgé de 33 ans. Originaire de Sarcelles, il a fait son alyah à l’âge de 18 ans.

Passionné de politique depuis son enfance (il soutenait vivement Jacques Chirac), il s’est impliqué au sein du Beitar et du mouvement de jeunesse sioniste du Bnei-Akiva à partir du début des années 2000. Il a aussi été très actif au sein du Centre national des étudiants francophones en Israël pendant ses études à l’université Bar-Ilan.

Il a fondé le mouvement israélien Aleinu, qui vise à placer des conseillers municipaux franco-israéliens au sein des municipalités israéliennes.

S’il est élu lors du scrutin du 23 mars, il entend lui aussi défendre les intérêts des Franco-Israéliens au sein de la société israélienne et poursuivre sa défense d’Israël, notamment dans les médias francophones.

Autre « francophone » à se présenter : Benjamin Netanyahu ! S’il n’est pas bilingue et n’a pas vécu en France, le Premier ministre se présente comme francophone sur le site de la Knesset. Il n’hésite ainsi pas à prononcer, quand l’occasion se présente ou pour attirer les électeurs francophones – notamment ce mardi lors de son interview sur la chaine i24 – quelques mots de français.

Image: Yossi Taieb (à droite) et des olim francophones à leur arrivée en Israël, à l’aéroport Ben Gurion, le 24 février 2021. (Crédit : Yossi Taieb / Facebook)

Par TIMES OF ISRAEL STAFF 10 mars 2021, 15:34

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