L’augmentation rapide des manipulations et abus commis sur le thème de la Shoah
Au cours des dernières décennies les actions abusives ou les excès de langage à propos de la Shoah, ont progressivement augmenté. Passées plutôt inaperçues, cependant, durant la dernière ou les deux dernières années, le nombre de ces falsifications croît à un rythme encore plus rapide. Les abus concernant la Shoah se sont aussi infiltrés dans plusieurs courants supplémentaires de la société dominante.
Les manipulations de la vérité pourraient bien constituer une partie importante du discours sur la Shoah. Il devient, d’autant plus, probable que cela se produise que les victimes encore survivantes de la Shoah sont âgées. Dans un monde de plus en plus chaotique, il est difficile de voir comment cette tendance peut être stoppée.
Parce qu’on ne surveille pas de manière systématique ces abus cointre la mémoire de la Shoah, il est difficile de réaliser à quel point le nombre de es incidences ne cessent d’augmenter. Lorsque j’au écrit The Abuse of Holocaust Memory : Distortions and Responses [Les abus contre la mémoire de la Shoah : déformations et réponses] en 2009, il était encore possible de classer presque toutes les distorsions selon huit catégories distinctes.
Avant cette période, la focalisation dans les médias et le domaine public concernait la négation de la Shoah. Ce n’est pas la catégorie d’abus sur la Shoah la plus extrémiste. L’inversion des rôle dans la Shoah est la catégorie la plus retorse. Un slogan central utilisé dans cette catégorie consiste à prétendre u’Israël se comporte envers les Palestiniens comme les Nazis envers les Juifs.
Depuis 2009, non seulement les frontières entre les catégories d’abus de la Shoah se sont brouillées,mais on observe aussi de nouvelles variantes. Israël Charny, érudit israélien en matière de génocides en a souligné une qui s’avère particulièrement pernicieuse. Il a démontré à quel point les départements de recherche, dans plusieurs universités, y compris des israéliennes, contiennent « un bon nombre d’universitaires indulgents envers la négation ou la minoration de la Shoah et qu’ils se présentent comme de bonne foi selon tous les critères et conventions académiques ».
Charny a désigné l’Université de Sussex en Grande-Bretagne comme « le Centre de la falsification de la Shoah ». « Un universitaire y a publié un article prétendant que Hitler ne visait pas spécifiquement les Juifs, mais « que cela faisait partie d’un programme plus vaste qui se débarrassait de ceux qui se tenaient en travers du chemin de l’expansion de l’espace vital de l’Allemagne[1]« . La falsification au sein des universités s’exprime aussi de façon encore plus primaire : L’inscription « On doit envoyer les Sionistes aux chambres à gaz » était peinte sur un trottoir du campus de Berkeley, dans l’Université de Californie[2].
Dans les bâtiments-mêmes de l’Union Européenne, en 2015, un responsable de Malte a été accusé de discours de haine antisémite et d’agression contre une employée de l’U.E. Il a fait l’éloge du dictateur Benito Mussolini dans une diatribe et a tenté d’étrangler la femme qu’il supposait par erreur être juive. Il a crié : « Sle Juive… Hitler aurait dû exterminer tous les Juifs, de la même manière que les Palestiniens, aujourd’hui, se font exterminer[3]« .
Le Grand Rabbin Binyamin Jacobs, le chef du Rabbinat orthodoxe néerlandais témoigne que dès que quelque chose se produit en Israël, les gens lui crient : « Hamas, Hamas, les Juifs aux chambres à gaz ». Il dit aussi que les bandes de jeunes en Hollande, lui ont crié : « Heil Hitler » au cours de l’une de ses allocutions pendant une assemblée commémorant les victimes hollandaises de la Shoah[4]« .
Jeremy Corbyn, dirigeant du Parti Travailliste,ces deux dernières années, est fréquemment apparu en public avec le négateur de la Shoah, Paul Eisen. Ce dernier a écrit que Corbyn a assisté à tous les moindres événements annuels de son association caritative et qu’il a même donné de l’argent à son groupe[5]« .
Une falsification centrale de la question concerne le révisionnisme polonais sur la Shoah. Depuis le début du siècle, il y a eu le dévoilement de crimes de masses commis par des Polonais contre les Juifs durant ou après la Shoah. Les deux principaux savants qui ont souligné l’importance de ces exactions sont Jan Gross et Jan Grabowski. Grabowski déclare que sa recherche a démontré que 200.000 Juifs ont été assassinés par des Polonais au cours de la période de la Shoah. Le gouvernement polonais tente de nier ces faits[6].
On ne doit pas non plus détourner les yeux des abus de formules dévoyées commises par des Juifs, qui semblent également être en hausse fulgurante. L’une des pires insultes pour un Juif est d’en accuser un autre d’être un Nazi ou pire qu’un nazi. Le Grand rabbin Séfarade de Jérusalem et l’ancien grand-Rabbin d’Israël, Shlomo Amar a déclaré que les Juifs libéraux sont pires que les négationnistes de la Shoah[7].
On peut trouver des centaines, si ce ne sont des milliers d’exemples supplémentaires d’abus de référence à la Shoah. Même bien avant l’expansion des réseaux sociaux, il était déjà difficile d’obtenir une supervision complète des abus concernant la Shoah. La fragmentation de la mémoire collective dans le monde occidental a encore plus facilité ces falsifications de la Shoah. En même temps, dans ce vide historique grandissant, les mentions faites sur la Shoah semblent également en augmentation, au lieu de s’effacer, comme c’est bien souvent le cas avec les événements du passé.
Le nombre d’incidences est tellement vaste, de nos jours, que certaines tendances peuvent même passées inaperçues. La question est suffisamment inquiétante pour exiger qu’on y porte une attention accrue. La prochaine étape serait que les institutions vouées à la mémoire de la Shoah commencent à observer et relever de façon très professionnelle et systématique de telles falsifications, dans chacun de leurs pays et les classent par catégories. Au niveau international, Yad Vashem semble le choix logique pour initier et coordonner un tel mouvement d’ampleur.
Par Manfred Gerstenfeld
Le Dr. Manfred Gerstenfeld a présidé pendant 12 ans le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem (2000-2012). Il a publié plus de 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.
Adaptation : Marc Brzustowski.
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[1] www.israelnationalnews.com/Articles/Article.aspx/21517
[2] www.jpost.com/Diaspora/University-of-California-rules-not-to-equate-anti-Zionism-with-religious-bigotry-449068
[3] www.maltatoday.com.mt/news/court_and_police/56771/maltese_ec_official_facing_serious_charges_for_antisemitic_aggression_in_brussels_bar
[4] Interview with Chief Rabbi Binyomin Jacobs in Manfred Gerstenfeld Het Verval (Amsterdam: Van Praag, 2010)
[5] http://www.dailymail.co.uk/news/article-3187428/Jeremy-Corbyn-s-links-notorious-Holocaust-denier-revealed.html
[6] www.haaretz.com/world-news/europe/.premium-1.770707
[7] www.jpost.com/Israel-News/Reform-Jews-are-worse-than-Holocaust-deniers-says-Chief-Rabbi-of-Jerusalem-504372
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Eh bien, on devrait négationner également Louis 14, Jeanne d’Arc, Clémenceau et toutes les autres grandes figures de l’Histoire Française et aussi les grands événements comme Alésia, Valmy, Bataille de la Marne.
Négationnons aussi Pierre et Marie Curie, les Frères Lumières et la Journée du Patrimoine.
Et si on vous demande : « Savez-vous qui était Jeanne d’Arc », répondez : « C’est une affabulation car elle n’a jamais existé ».
On verra bien ce qui arrivera.
OEIL POUR OEIL.
Oui il serait temps de mettre de l’ordre dans toutes ses falsifications de l’histoire , les hommes non informés risque à plus ou moins long terme de replonger dans l’indicible , cela pourrait étre fatal pour l’occident .