Le prix du shawarma en Israël atteint des sommets

Le prix du shawarma en Israël atteint des sommets : un plat devenu un luxe

Ces dernières années, les amateurs de shawarma en Israël ont été confrontés à une augmentation spectaculaire des prix, faisant de ce plat autrefois abordable un luxe réservé aux riches. Selon les données de la société BDI, le prix moyen d’une portion de shawarma de rue a augmenté d’environ 50 % au cours des cinq dernières années, passant de 30 NIS en 2019 à 44 NIS en 2023.

Les prix record du shawarma ont suscité des interrogations quant aux raisons de cette hausse vertigineuse. Tahila Yanai, PDG de CofaceBdi, a souligné que le prix moyen d’un shawarma en pita avait augmenté de près de 47 % depuis 2019, une augmentation qu’elle qualifie de « très significative ». Les propriétaires de restaurants de shawarma, tels que Ziv Gerti, ont expliqué les facteurs qui ont contribué à cette flambée des prix.

Gerti, qui est dans le métier depuis 27 ans, a noté que la popularité croissante du shawarma avait entraîné une prolifération de nouveaux établissements proposant ce plat. Cela a conduit à une augmentation de la concurrence, poussant les restaurateurs à augmenter les prix pour maintenir leurs marges bénéficiaires. Il a également souligné que les restaurateurs n’utilisent pas nécessairement les matières premières les plus coûteuses, malgré les prix élevés qu’ils pratiquent.

Au lieu d’opter pour des ingrédients haut de gamme, certains restaurateurs choisissent des alternatives moins coûteuses, telles que du veau au lieu de viandes plus prestigieuses comme la graisse de lya (mouton/agneau) ou de l’entrecôte. Cette approche permet de maintenir les coûts de production relativement bas tout en maximisant les bénéfices.

En plus de l’augmentation des prix, certains clients se sont plaints de la qualité du service dans les établissements de shawarma. Certains vendeurs ont été accusés de réduire la quantité de viande et de garnitures dans les pitas, utilisant des balances pour peser les plats afin de limiter les portions.

La situation est préoccupante pour de nombreux consommateurs, qui se sentent exclus d’un plat qui faisait autrefois partie intégrante de la culture culinaire israélienne. Pour beaucoup, le shawarma était un choix de restauration rapide abordable et populaire, mais les prix actuels le rendent inabordable pour de nombreux Israéliens.

Face à ces problèmes, les autorités locales devront peut-être examiner de plus près les pratiques des restaurateurs de shawarma et veiller à ce que les prix restent raisonnables pour les consommateurs. Les restaurateurs, de leur côté, devront peut-être revoir leurs stratégies commerciales et offrir des options abordables sans compromettre la qualité des produits.

Dans l’ensemble, le shawarma, autrefois un plat de rue humble et apprécié de tous, est en train de devenir une expérience culinaire de luxe en Israël, ce qui soulève des questions sur l’évolution du marché alimentaire et l’accessibilité des plats traditionnels à une population plus large.

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