Le Pourim de Saragosse (vidéo)

En dehors du Pourim de Suse que nous avons coutume de célébrer chaque année au mois d’Adar, il existe au long de l’histoire juive des événements qui devaient se solder par la « liquidation » de la population juive d’une ville ou d’un fâcheux arrêt qui devaient nuire aux Juifs d’une ville, région, état…. C’est la raison pour laquelle, ces événements tragiques s’étant soldés par une victoire pour les Juifs, on a appelé ces histoires de « Pourim »….

Le Pourim de Saragosse | Mise en Trentaine...

Pour ce qui est du Pourim de Saragosse (Espagne), certains prétendent qu’il s’agit du Pourim de Syracuse (Italie/Sicile) en se basant sur le fait qu’en hébreu on pourrait aussi bien lire Syracuse que Saragosse les consonnes étant les mêmes en effet pour les deux cités on retrouve « pratiquement » les mêmes consonnes (seules les voyelles sont différentes : S – R – G/C –S.
Le nom de Syracuse proviendrait du nom de Caesar Augusta ou de son souverain Sirugasamis.
De même, au sujet de l’origine du nom de la ville de Saragossa il existe une autre version : le roi d’Aragon de l’époque, avait épousé une jeune-fille juive qui s’appelait Sara et, lors de l’épilogue de ce Pourim spéciale les Aragonais sortirent de chez eux dans les rues de la cité en s’écriant « Sara goza, Sara goza » ce qui signifie « Sara se réjouit Sara se réjouit » et ce cri de joie devint le nom de la grande bourgade. Mais, il y a de nombreuses versions de cette histoire et je vous propose d’en examiner plusieurs.
Pour ce qui est de la version Sicilienne, l’histoire est celle-ci dans les grandes lignes car il y en a plusieurs. La communauté juive sicilienne comptait 5,000 membres et, ils avaient été accueillis avec bienveillance par les autorités locales. Ils étaient « priés » de rendre hommage à St Etienne en amenant les sifré-Torah qui étaient dans les 3 synagogues de Syracuse. Cependant, les dayanim et rabbanim de ces synagogues se rendirent compte qu’ils prenaient des risques importants en prenant en procession devant la foule des parchemins de Torah dans des coffrets, déjà très lourds, et pouvaient leur échapper et tomber ce qui aurait pour conséquence de faire jeûner toute la communauté. Pour ne pas prendre de risque les rabbins décidèrent donc de retirer les parchemins des coffrets.
Le renégat, Hayim Shami, baptisé Marcos/Marcus, mis au courant de cette décision, se fit un devoir d’informer le souverain de ce changement, lequel, furieux, se promit de vérifier ces dires et si l’information se révélait exacte, les Juifs auraient à payer de leurs vies ce manque d’allégeance. Eliahou HaNavi (le prophète Eliahou) apparut en rêve aux rabbins la même nuit les enjoignant de replacer les manuscrits à l’intérieur des coffrets. Le lendemain, lors de la procession, le roi, avec Marcus/ Marcos à ses côtés, exigea des rabbins d’ouvrir les coffrets dans lesquels, il put s’assurer de la présence des sifré-Torah. Marcus fut donc puni de sa malveillance à l’égard de cette communauté qui se révéla être si fidèle à son monarque.
Ce type de malveillance eut lieu aussi en Autriche 4 siècles plus tard, à Vienne, lorsque l’Empereur François-Joseph apprit, de la bouche d’un autre renégat, du fait que le portrait du souverain qui se devait d’être dans tous les édifices religieux, que ce portrait avait disparu de la synagogue. François-Joseph demanda à aller voir la communauté juive en son lieu de culte. Il s’étonna du fait que son portrait n’y était point et, le rabbin lui répondit, de même que les Juifs ne mettent pas les Tefiline le shabbat car ils sont d’une sainteté identique, le portrait de l’Empereur n’avait point sa place à la synagogue lorsque le monarque, en personne, y apparaissait ce à quoi François-Joseph répondit d’un sourire satisfait.

De nombreuses familles juives élurent domicile en cette région lorsque, fuyant la Judée colonisée et romanisée, ils choisirent l’Italie et la Sicile ou l’Espagne comme terre d’accueil, certains autres optèrent pour l’Afrique du Nord.

Ainsi que l’histoire juive nous l’apprend, malheureusement, la soif, d’argent, d’honneurs, ont souvent entraîné des Juifs à se convertir et ceux-ci n’ont pas souvent craint de « broder » ou de construire des fables sur les Juifs pour faire croire qu’ils étaient fidèles au souverain… Ce qui valut à de nombreuses communautés juives d’échapper par de véritables miracles à des massacres.

Caroline Elishéva REBOUH.

Menorah sur le palais Renaissance sculptée par (es) G. Morlanes (casa de Los Morlanes), 1555

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Parpar

Magnifique vidéo.. Merci.. Je suis très touchée par l’acharnement de ces gens envers le peuple Juif..