Caricatures : le Pakistan appelle les leaders musulmans à une action collective contre l’islamophobie

Par Le Figaro avec AFP
Depuis son soutien au droit de blasphème, Emmanuel Macron fait l'objet de nombreuses manifestations à son encontre dans les pays musulmans.
Depuis son soutien au droit de blasphème, Emmanuel Macron fait l’objet de nombreuses manifestations à son encontre dans les pays musulmans. ASIF HASSAN / AFP

Le premier ministre pakistanais Imran Khan a écrit mercredi 28 octobre aux leaders des pays musulmans pour leur demander d’agir ensemble contre l’islamophobie, alors que la colère grandit à propos de la défense par la France de la liberté de caricaturer les religions.

«Les récentes déclarations de dirigeants et les incidents de profanation du Saint Coran sont le reflet de la montée de l’islamophobie qui se répand dans les pays européens», selon cette missive publiée sur le compte Twitter du chef du gouvernement pakistanais. «En tant que dirigeants de la politique musulmane, nous devons prendre l’initiative d’appeler à la fin de ce cycle de haine et de violence», poursuit ce message. «J’exhorte tous nos dirigeants musulmans (…) à lever la voix et à expliquer aux dirigeants des pays non musulmans, en particulier ceux des pays occidentaux, le profond respect et l’amour que tous les musulmans éprouvent pour leur livre saint, le Coran, et pour notre prophète», ajoute-t-il.

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Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté mardi dans le monde, notamment au Bangladesh, après la défense par Emmanuel Macron de la liberté de caricaturer lors de l’hommage à un enseignant tué pour avoir montré des caricatures de Mahomet. Des appels au boycott des produits français ont été prononcés dans plusieurs pays. De petits rassemblements se sont jusqu’à présent tenus au Pakistan cette semaine. À Peshawar (Nord-Ouest), une photo du président français était collée au sol en guise de paillasson dans l’entrée d’un hôtel, a constaté l’AFP.

Imran Khan, ex-champion de cricket et play-boy ayant opéré un virage religieux, avait accusé dimanche le président français d’«attaquer l’Islam». «Ce qui s’est passé en France a rendu difficile la vie des musulmans en Occident. La haine et l’islamophobie se sont diffusées contre eux. Les femmes portant le hijab sont insultées dans les rues», a-t-il lancé mercredi lors d’un rassemblement à Lahore, la capitale de l’Est pakistanais.

Le blasphème est une question incendiaire au Pakistan, où même des allégations non prouvées d’offense à l’islam peuvent entraîner assassinats et lynchages. Dimanche, le premier ministre pakistanais avait également annoncé avoir écrit au PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, pour lui demander de bloquer les contenus islamophobes, après que la plateforme a annoncé mi-octobre qu’elle interdirait les contenus niant la Shoah.

 

lefigaro.fr

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