Dimanche, le maire de Jérusalem, Nir Barkat, présent par hasard sur ​​les lieux d’une attaque terroriste neutralise personnellement avec l’aide de ses deux gardes du corps un terroriste qui venait de poignardé un ultra-orthodoxe.

Un terroriste, âgé d’à peine 18 ans a agressé à l’arme blanche des hommes devant un passage pour piétons, il a blessé un homme avec son couteau. Le maire de Jérusalem qui, de retour à son bureau passait sur les lieux de l’attentat, n’a pas hésité à sortir avec ses gardes du corps et à maîtriser lui même le terroriste. Son garde du corps a sommé le terroriste de jeter son couteau et lorsqu’il a obtempéré, le maire s’est jeté sur lui pour le maîtriser a raconté Nir barkat lui même au journal Ynet. (Tel Avivre)

Caroll Azoulay est Journaliste de Actualité Juive. Question : Quelle est la situation actuellement à Jérusalem ?

Nir Barkat : Je me suis adressé au Premier ministre, il y a un mois afin qu’il mette à notre disposition les moyens sécuritaires nécessaires. Nous les avons reçus la semaine dernière. 1000 policiers sont actuellement dispersés dans la ville et de nombreux outils technologiques sont déployés : vidéos surveillance terrestres et aériennes ainsi que d’autres dispositifs de renseignements sur lesquels je ne peux pas m’étendre. Tout cela pour renforcer l’efficacité sécuritaire à Jérusalem. Cette semaine, un décret a en outre été voté afin d’accroître les peines appliquées aux fauteurs de troubles. Actuellement nous pouvons affirmer que les événements sécuritaires ont baissé de moitié par rapport au début de l’opération “Tsouk Eitan”. Et s’ils existent encore, ils sont dirigés contre les forces de police et non contre les civils.

A.J.: L’attentat à la voiture bélier contre les passagers du Tramway ainsi que la tentative d’assassinat contre Yéhouda Glick semblent pourtant contredire votre analyse…

N.B. : Il s’agit d’attentats odieux que je dénonce fortement. Nous faisons tout pour contrôler la situation et pour endiguer les tensions quotidiennes afin d’atténuer au maximum des situations extrêmes. Il est incontestable que notre ville est désormais beaucoup mieux outillée, sur le plan sécuritaire, qu’elle ne l’était au moment de l’éruption de violence avant l’opération Tsouk Eitan. Il est important pour moi de remettre les choses dans leur contexte. Cela peut paraître surprenant, mais Jérusalem est une des villes les plus sûres au monde ! Avec seulement 10% de violence par rapport à Los Angeles, Chicago ou Londres. A Tel-Aviv on enregistre trois fois plus de violence qu’à Jérusalem. C’est un fait, Jérusalem est une ville calme.

A.J.: Pouvez-vous revenir sur la nouvelle législation qui sera appliquée aux émeutiers ?

N.B. : La loi permettait un emprisonnement pouvant aller jusqu’à 10 ans pour les lanceurs de pierres et de bombes incendiaires. Cette peine pourra désormais aller jusqu’à 20 ans de prison pour les émeutiers qui seront pris en flagrant délit par la police. Et cela sera applicable aux mineurs qui sont le plus souvent à l’origine de ces troubles graves à l’ordre public. Nous ne laisserons plus impunis les jeteurs de pierres. Ils seront gravement sanctionnés. Quelle autre ville dans le monde permettrait que des jeunes jettent des pierres sur des automobilistes ou sur la police. Nous savons que les pierres peuvent tuer, ce sont des armes. Nous prendrons donc les mesures qui s’imposent dans ces cas de violences urbaines que nous ne tolérerons plus.

A.J.: Chaque grand de ce monde a son mot à dire sur la conduite des affaires dans la capitale. Parfois ne sentez-vous pas que votre fonction vous échappe ?

N.B. : Absolument pas ! Je suis le maire d’une ville située dans un pays démocratique dotée d’institutions gouvernementales fortes. Mais il n’y a pas que D. qui nous regarde de là-haut. Une loupe immense est posée sur Jérusalem sur laquelle les yeux du monde sont fixés. Je n’ai pas le souvenir qu’un maire d’une grande ville dans le monde puisse recevoir les critiques du président des Etats-Unis ou de l’Union Européenne parce qu’il a décidé de construire 500 logements ! Cela ne fait que renforcer l’importance de Jérusalem. En tant que capitale, en tant que centre spirituel du monde juif et enfin, en tant que ville dont le destin importe à 4 milliards d’êtres humains sur la planète ! Il faut prendre cela en compte quand nous prenons des décisions et que nous agissons. Cela ne veut pas dire que nous ne faisons pas ce qui est bon pour Jérusalem mais nous devons simplement être conscients que cette ville compte pour beaucoup de monde.

A.J.: C’est ce à quoi le Premier ministre fait allusion quand il appelle les Israéliens à la restreinte et à la responsabilité, après un attentat ?

N.B. : Oui, en même temps qu’une grande détermination à lutter contre la violence et tous ceux qui chercheront à briser la paix que nous sommes déterminés à faire régner dans cette ville.

A.J.: Quelle est votre position concernant le Mont du Temple ?

N.B. : Je soutiens la position de notre Premier ministre qui est favorable au maintien du statu quo. Cela ne veut pas dire que je l’aime, mais je la respecte. Je me suis récemment rendu sur le Mont du Temple pour constater les dispositifs sécuritaires mis en place, mais encore une fois, je l’ai fait dans le cadre du statu quo qui prévaut, c’est-à-dire en respectant les heures de visite imposées et sans prier. Le statu quo en vigueur impose à toutes les parties, chrétiennes, musulmanes et juives des concessions idéologiques douloureuses. Elles sont nécessaires pour permettre la coexistence à Jérusalem. Une coexistence inscrite dans son Histoire dont nous nous sentons dépositaires.

A.J.: Quelles sont les relations que vous entretenez avec le Waqf ?

N.B. : Aucune. Seule la police est habilitée à avoir des contacts avec le Waqf, puisque le Mont du Temple est sous l’entière autorité du bureau du Premier ministre. Un état de fait logique, puisque de nombreuses autorités sont impliquées dans la gestion de ce lieu pas comme les autres. Les services de sécurité intérieure, le Mossad, les ministères de la Défense et des Affaires étrangères, etc. Evidemment je suis tenu au courant de chaque information nécessaire.

A.J.: Récemment des parents d’élèves d’une école de Tel-Aviv ont tenu à faire annuler la visite prévue à Jérusalem en raison des tensions sécuritaires. Comment dans ce cas inciter des touristes étrangers à visiter Jérusalem ?

N.B. : Ceux qui ont annulé leur visite viendront deux fois plus cette année ! Nous ne nous émouvons pas des variations sur la courbe touristique qui enregistre toujours des hauts et des bas. Encore une fois, Jérusalem est une des villes les plus sûres du pays, voire du monde entier. Et il est nécessaire de remettre les choses dans leur contexte exact’.

Israël Valley

 

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