Les coureurs passeront par des lieux symboliques de la Ville Sainte, et des étapes seront dédiées à Gino Bartali, triple vainqueur du Giro Lire la suite sur timesofisrael.com
Le cycliste italien Gino Bartali (Crédit : Capture d’écran YouTube)
Le coureur italien Gino Bartali reconnu « Juste parmi les nations »
Gino Bartali était déjà considéré comme une légende du cyclisme, il est désormais reconnu comme un “Juste parmi les Nations”. Une distinction reçue à titre posthume pour être venu en aide à des Juifs pendant la Shoah. L’ancien champion italien a son nom inscrit sur un mur du Mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem.
Vainqueur de deux Tours de France et de trois Tours d’Italie, Gino Bartali dissimulait durant la Seconde Guerre Mondiale des documents qui servaient à établir de faux papiers. Ce fervent catholique – d’où son surnom de Gino le Pieux – les cachait dans la selle et le cadre de son vélo puis les transportait de ville en ville sous couvert de sorties d’entraînements…
Pour en savoir plus voir le billet publié sur le site Le Monde.article/2013/09/24/le coureur italien Gino Bartali
« Mon père a sauvé plus de 800 juifs, sans jamais en parler, il me disait : « Ces choses-là ne se racontent pas, elles se font. Basta ! » Aujourd’hui sa reconnaissance comme juste parmi les nations m’a permis de mesurer le prestige qui l’accompagne et le respect qu’on lui porte. L’homme et le coureur ne font qu’un », écrit Andrea, fils de Gino Bartali dans sa préface.
Dans ce récit d’une vie de champion, Jean-Paul Vespini s’appuie sur de nombreux témoignages et archives ainsi que sur les mémoires du champion parus en Italie en 1979. Si Gino le Juste raconte la carrière d’un des plus grands champions de l’histoire du cyclisme, c’est le rôle singulier qu’eut Bartali (1914-2000) durant la 2e Guerre mondiale qui a passionné Jean-Paul Vespini. Sous couvert de sorties d’entraînement, le Florentin parcourait des distances considérables pour acheminer dans les tubes de son vélo des faux papiers destinés à un couvent d’Assise qui servirent à sauver des centaines de juifs de la déportation. Opposant résolu à Mussolini, Bartali – qu’on surnommait Gino le Pieux – fut emprisonné, accusé d’être un défenseur des valeurs catholiques et un adversaire du régime, et menacé d’être fusillé. Ces faits révélés seulement après sa mort valurent à Bartali d’être reconnu Juste parmi les nations en 2013. Auparavant, le campionnissimoavait déjà eu affaire au pouvoir en place, qui dès ses brillants débuts chercha à l’utiliser comme icône du régime fasciste. Bartali remporta entre autres 2 Tours de France à dix ans d’écart (1938 et 1948) et 3 Tours d’Italie. Sa carrière sportive est indissociable de celle de Fausto Coppi, dont il fut tour à tour le farouche opposant et l’équipier. Un cahier photo présente quelques documents sur la carrière de Gino Bartali extraits de la presse française et italienne de l’époque.
Jean-Paul Vespini est l’un des meilleurs spécialistes du cyclisme en France. Il a couvert comme journaliste une vingtaine de Tours de France. Il écrit dans des revues spécialisées et a publié plusieurs livres sur le cyclisme.
Éditions Le Pas d’oiseau