Le transfert de Ronaldo à Al-Nassr, un point culminant pour le football en Arabie saoudite et en Asie.

  • D’un trait de plume et de la signature d’un contrat, Al-Nassr est devenu l’une des équipes les plus médiatisées au monde

  • Sa présence mettra la ligue sous les feux des projecteurs, à un moment où la Ligue Professionnelle saoudienne est relativement bien cotée sur le plan international

Quelques grandes histoires ont eu lieu dans le football saoudien ces derniers mois et ces dernières années, mais rien de tel que la signature de Cristiano Ronaldo pour Al-Nassr.  La victoire en Coupe du monde contre l’Argentine a été énorme et ne sera jamais oubliée, offrant sans doute le plus grand moment de football de la nation.

Mais lorsqu’il s’agit de football national, rien n’a ressemblé à l’arrivée de la légende portugaise dans la Ligue professionnelle saoudienne (Roshn Saudi League). La présence de l’un des plus grands joueurs de l’histoire à Riyad, Djeddah, Dammam et ailleurs sera suivie au cours des prochaines semaines, des prochains mois et, peut-être même, des prochaines années, par des centaines de millions de personnes aux quatre coins de la planète.

Cet évènement va outre le football saoudien, c’est l’une des plus grandes histoires du football, point final. Peu de gens pensaient que cela arriverait, mais nous y sommes. Ce sera certainement une aventure inoubliable.

Ronaldo devrait jouer pour les géants de Riyad pendant deux ans. Après cela, il pourrait assumer un rôle d’ambassadeur au sein du club jusqu’à la fin de la décennie. Pendant la Coupe du monde, alors que les rumeurs concernant le transfert de Ronaldo en Arabie saoudite étaient à leur comble, l’entraîneur d’Al-Nassr, Rudi Garcia, a révélé son enthousiasme à l’idée de travailler avec l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du sport.

Il a déclaré: «Je pense que tout coach serait ravi d’entraîner une grande star comme Cristiano.

«J’ai toujours pensé que les grands joueurs sont les plus faciles à gérer car ils sont très intelligents.» Partout où la star portugaise va, l’attention suit. Avec ses 500 millions de followers sur la plate-forme de réseaux sociaux Instagram, Ronaldo – la personnalité et non le footballeur ou l’athlète – se classe parmi les personnes les plus populaires.

Même si seulement 10% d’entre eux s’intéressent à ce qu’il fait avec Al-Nassr, la ligue professionnelle saoudienne sera l’une des plus suivies au monde. D’un trait de plume et de la signature d’un contrat, l’équipe Al-Nassr est devenue l’une des équipes les plus médiatisées au monde.

En termes de marketing, l’ancienne superstar de Manchester United, du Real Madrid et de la Juventus n’a pas son pareil, comme les Jaunes (joueurs d’Al-Nasr) et le reste du championnat saoudien vont le découvrir.

Partout où il jouera, les stades seront pleins. Les tribunes de presse auront une saveur internationale, tandis que les réseaux sociaux seront extrêmement enthousiastes dans des dizaines de langues différentes.

De grands joueurs sont venus en Arabie saoudite au fil des ans et de grandes stars évoluent actuellement dans le championnat, mais il n’y a jamais eu de signature comme celle-ci dans cette partie du monde.

Cinq choses à savoir sur Al-Nassr, le nouveau club de Cristiano Ronaldo.

Cristiano Ronaldo a rejoint le club saoudien d’Al-Nassr vendredi soir jusqu’en 2025. Dotée de moyens importants, l’équipe de Riyad comporte plusieurs particularités. Voici cinq choses à savoir sur la formation du Golfe.

Un club souvent entraîné par des Français

L’équipe est pour le moment entraînée par Rudi Garcia, ancien coach de Lille, Lyon, Marseille ou encore l’AS Rome. Le technicien a posé ses valises à Riyad en juillet dernier. Si cette destination détonne avec sa carrière européenne, il a emboîté le pas de quatre autres coaches français.

Robert Herbin avait été le premier à rejoindre les rangs d’Al-Nassr, durant la saison 1985-1986. Jean Fernandez (1993-1994, 1995-1996, 1998) et Henri Michel (1995) avaient fait un choix similaire. Vieille connaissance de la Ligue 1, le Portugais Artur Jorge a aussi fait deux passages par le club (2000-2001, 2006). Plus récemment, Patrice Carteron a également fait le pari saoudien, en 2017. Il n’est cependant resté qu’une demi-saison, de janvier à juin, pour un bilan de 5 victoires, 2 nuls, et 4 défaites.

Un effectif au goût de Ligue 1

La formation saoudienne compte une majorité de joueurs locaux, mais plusieurs anciens de Ligue 1 y évoluent aussi. Durant le mercato estival, le club s’est montré hyperactif sur le marché des transferts. Les anciens Marseillais Alvaro Gonzalez et Luiz Gustavo ont tous les deux signé cet été à Al-Nassr.

L’expérimenté David Ospina (34 ans, ex-Nice) a aussi rejoint Riyad, comme le défenseur ivoirien Ghislain Konan, arrivé libre en provenance de Reims. En juillet 2021, c’était Vincent Aboubakar, ancien Valenciennois (2010-2013) et Lorientais (2013-2014), sur lequel Al-Nassr avait jeté son dévolu.

Une suprématie nationale loin d’être acquise.

L’argent injecté par les dirigeants illustre bel et bien une volonté de se hisser parmi les clubs les plus importants du Golfe, mais la tâche est loin d’être accomplie. Al-Nassr compte certes 27 titres, dont deux Coupes du Golfe des clubs champions, mais reste dans l’ombre d’Al-Hilal sur le plan national. L’autre club de Riyad a glané 18 fois le titre de champion d’Arabie saoudite, contre 9 fois pour Al-Nassr. Al-Hilal reste même sur 3 titres d’affilée (2020, 2021, 2022), preuve que Cristiano Ronaldo n’arrive pas dans une équipe hégémonique.

Pas le premier Ballon d’Or à signer à Al-Nassr

Cristiano Ronaldo ne sera pas le premier ancien vainqueur du Ballon d’Or à évoluer sous les couleurs d’Al-Nassr. Victorieux du trophée en 1994, Hristo Stoitchkov y a passé quelques mois, après la Coupe du monde 1998 (2 apparitions, 1 but). Champion du monde avec le Brésil en 2002, l’ancien Bordelais Denilson a porté le maillot d’Al-Nassr pendant une saison, en 2006-2007 (15 matches, 7 buts). Le champion d’Europe 2004 Angelos Charisteas a terminé sa carrière en Arabie saoudite (7 rencontres, 1 but).

Une vitrine pour l’Arabie saoudite

La venue de Cristiano Ronaldo à Riyad s’inscrit dans la stratégie de « sportwashing », procédé qui permet d’améliorer sa réputation par le sport, de l’Arabie saoudite. Candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2030, le pays entend bien soigner son image. « Nous avons de très grandes ambitions sportives, avançait le ministre des Sports Abdelaziz ben Turki al-Fayçal dans le TelegraphNous sommes convaincus que nous possédons bon nombre de qualités, des valeurs, et de l’expérience nécessaires pour accueillir n’importe quelle compétition… » Prochaine étape dans la péninsule arabique : la candidature pour la Coupe d’Asie féminine, en 2026.

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o.icaros

Le problème de ces pays, c’est qu’ils ont un pognon dingue mais rien d’autre pour briller et faire parler d’eux. Ils n’existent que grâce à la soumission de l’Occident. Ils ont un carnet de chèques et achètent. S’ils ont autant d’argent (ne sachant qu’en faire, ils se payent des chiottes en or), c’est que cet argent, le nôtre, nous sommes leurs clients, c’est que leurs hydrocarbures sont vendus à un prix exorbitant qui n’est pas en rapport à leur coût réels. On s’aplatie devant eux comme les croyants à la prière. Il faudrait de temps en temps les envoyer promener en leur demandant: qui t’a fais richissime, toi qui il y a 50 ans vivait sous la tente?