Tel-Aviv s’est forgé une expertise mondiale dans le marketing digital.
Des pépites locales visent une cotation à Wall Street, attirant Publicis, Orange ou Nielsen.

L’« advertising technology » (« Ad Tech ») est-elle en train de devenir la nouvelle frontière de la valley israélienne ? D’évidence, Tel-Aviv est en train de se tailler une réputation mondiale dans le marketing digital. Dernier exemple en date : Taboola. Spécialisée dans la recommandation de contenus, cette start-up établie à New York, mais dont la R&D est basée à Tel-Aviv, vient de boucler un tour de table de 117 millions de dollars auprès d’Advance Publications (Condé Nast), Comcast Ventures, Carlo de Benedetti, Yahoo! Japan ainsi que de Groupe Arnault. Soit la plus importante levée de fonds réalisée par une start-up israélienne au premier trimestre 2015, sur un total de 994 millions de dollars, selon un rapport du centre de recherche IVC publié la semaine dernière.

Une tendance solide

Avec des clients français comme BFM, Europe1.fr ou Parismatch.com, la société monétise des contenus externes au site proposés par des centaines d’annonceurs partenaires, avec un paiement au clic. Son concurrent direct ? Outbrain, une autre jeune pousse israélienne, qui a annoncé cet hiver un accord avec Time Inc., puis, en mars, une collaboration avec le groupe Le Monde. Les deux rivaux veulent se lancer à Wall Street dans un avenir proche. A l’instar de leur compatriote Kenshoo, qui commercialise un logiciel de marketing prédictif pour optimiser les campagnes de marketing sur les moteurs de recherche.

Ce dynamisme israélien n’a pas échappé aux géants du secteur. A l’automne 2014, Publicis a pris une participation dans Matomy, le champion national du marketing digital à la performance, pour 82 millions de dollars ; tandis que le fonds Iris Capital, créé par Publicis et Orange, a investi 15 millions de dollars dans MyThings, concurrent israélien de Criteo dans le reciblage publicitaire. Sans oublier Nielsen, qui vient de s’offrir pour 200 millions de dollars EXelate, une plate-forme israélienne de recherche et d’analyse de données pour le secteur de la publicité digitale.

La tendance peut-elle s’inscrire dans la durée ? Pour les participants de « l’Ad Tech Summit » organisé le 29 avril à Tel-Aviv, cette expertise repose sur des bases solides. « Dépourvu de marché local, Israël s’est trouvé un débouché naturel avec la publicité en ligne. Historiquement, le pays s’est retrouvé à la pointe dans des métiers très consommateurs d’“Ad Tech”, comme le Forex et les paris en ligne, qui doivent s’appuyer sur des techniques très pointues », décrypte Ouriel Ohayon, dont la société AppsFire (publicité native) née sur l’axe Paris-Tel-Aviv, vient d’être cédée au groupe français Mobile Network Group

Nathalie Hamou

les échos

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