C’est le site le plus sensible du Moyen-Orient. Les chiffres communiqués par les autorités musulmanes garantes de son administration (Waqf) évoquent 10 millions de visiteurs musulmans par an, 300 000 touristes et 12 000 juifs. Depuis l’année 2000, l’endroit est interdit aux non-musulmans. Même si aujourd’hui juifs et chrétiens bénéficient d’un accès limité au site, ils n’ont pas le droit d’entrer dans la mosquée d’El Aqsa et dans la bâtisse dite du “dôme du rocher”.

En novembre dernier, des visiteurs juifs et des policiers venus les protéger s’étaient fait lapider et frapper par des centaines d’arabes. Suite à ces attaques, l’entrée au Mont du Temple a été interdite aux jeunes de moins de 21 ans.
Cette décision avait été décriée par les islamistes très influents dans les mosquées construites sur l’esplanade, qui y voyaient une atteinte au “statuquo” en vigueur. Pour tenter de ramener le calme, Israël et sa police avait réduit la taille des groupes de visiteurs juifs, puis les a progressivement augmentés.
Mais les critères exigés pour les visiteurs juifs demeurent particulièrement pénibles car les inspections de sécurité sont drastiques et très lentes. Une fois à l’intérieur, il est interdit de prier, de se déplacer sans escorte, de pénétrer dans les bâtiments, d’y boire l’eau des robinets extérieurs, et de s’approcher de trop près des fidèles musulmans. Il faut ensuite supporter sans réagir les humiliations régulières et les flots d’insultes proférés le plus souvent par des femmes rémunérées par le Waqf, afin de décourager les juifs de visiter les lieux.

Avec qui négocier un retour au calme ?

Dans la foulée des violences arabes sur l’esplanade du Temple, John Kerry avait fait pression sur Benyamin Netanyahou afin de rencontrer ensemble Abdallah, le monarque jordanien et d’essayer de trouver une solution qui ramènerait le calme. Pendant les discussions de gros désaccords ont entravé l’avancée vers une solution: Abdallah n’exigeait pas moins que l’interdiction d’accès sur le site aux soldats de Tsahal en uniforme et aux juifs religieux qui “pourraient en profiter pour prier” (sic).

Dernièrement, un haut fonctionnaire du cabinet de Netanyahou s’était dit optimiste et prévoyait même le retour de la collaboration entre Israël, le Waqf et la Jordanie. Mais cette dernière est partagée entre son souhait de jouer les modérateurs et d’apparaitre comme la seule autorité musulmane stricte et compétente sur les lieux saints musulmans à Jérusalem. Aussi, le royaume Hachémite peine à convaincre le Waqf qu’un retour au calme serait bénéfique pour tout le monde expliquant que le Waqf, gagnerait de son côté une manne pécuniaire car l’entrée dans la mosquée deviendrait payante. Le commerce serait donc garant de la tranquillité.

Un semblant d’accord difficile à trouver qui met en relief la concurrence pour ne pas dire la tension existante entre l’Autorité palestinienne (AP) et la Jordanie quant à l’influence que chacune désire avoir sur l’endroit et sur son administration: Le Waqf.

Cette dernière étant organiquement plus proche de l’AP,  plus extrémiste, épousant les causes édictées à Ramallah et soutenant les deux intifada violentes de 1993 à 2006. Mais juridiquement et historiquement, le Wafq se trouve toujours à ce jour, sous tutelle jordanienne, au grand dam des palestiniens.

Linda oLmert (Crédit : Renee Ghert-Zand / Times of Israël)Linda Olmert veut faire de la prière juive sur le site saint une question de droits civils

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