La justice serait-elle plus vigilante sur l’islamophobie que sur l’antisémitisme ?

 

 

Les Juifs sont riches, c’est bien connu. D’ailleurs un conseiller municipal de Washington DC    a attribué il y a dix jours aux manipulations des banquiers juifs les abondantes chutes de neige affectant la capitale américaine[i]. Il se défend pourtant d’être antisémite.

Il y a dix ans le bien nommé « gang des barbares » a kidnappé et torturé pendant de longs jours Ilan Halimi, sympathique jeune juif sans histoire. La justice ne s’est pas pressée de qualifier le crime d’antisémite.  On a parlé d’abord de crime crapuleux. Youssouf Fofana et ses complices avaient kidnappé Ilan pour obtenir une rançon. S’ils avaient jeté leur dévolu sur lui, c’est parce qu’ils le croyaient riche parce que juif. Ce qui pour les premiers enquêteurs ne les rendaient pas antisémites. D’ailleurs les tortionnaires clamaient tous la main sur le cœur qu’ils n’étaient pas antisémites.  Certes, leur chef et plusieurs d’entre eux étaient musulmans mais cela n’avait rien à voir à l’affaire. Il fallut attendre près d’un mois pour que la circonstance aggravante d’antisémitisme soit retenue.

Un peu plus de dix ans plus tard, Sarah Halimi, une sexagénaire juive retraitée est sauvagement assassinée par un voisin musulman qui la roue de coups en hurlant Allah Akbar avant de la jeter par la fenêtre.  La conclusion de l’évaluation psychiatrique de l’assassin : il s’agit « d’un acte délirant et antisémite ».   La juge d’instruction n’est pas d’accord. Cette fois il faudra un an et des protestations de grande ampleur pour que là encore pour que le caractère antisémite du meurtre soit reconnu.

La semaine dernière, Mireille Knoll a été assassinée dans son lit par un voisin musulman qui l’aurait frappé de onze coups de couteau avant de mettre le feu à son corps. Madame Knoll était juive ; son voisin, s’est empressé de dire le Parquet, n’était pas radicalisé. Heureusement le Président de la République avait annoncé au dîner du Crif  que le « recueil des plaintes, notamment pour mieux caractériser les actes antisémites, serait amélioré. » Cette fois donc il n’a fallu que quarante-huit heures pour que le crime soit requalifié en « « assassinat à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion et sur personne vulnérable ». A qu’en termes galants ces choses-là sont dîtes.   D’un autre côté cette annonce avait été faite pour rassurer la communauté juive.  Un objectif qui est loin d’être atteint.

Les médias quant à eux se montrent d’une prudence extrême.  Le « pas d’amalgame » est plus que jamais de rigueur. Saluons au passage le titre du Point : « Octogénaire tuée : Le Pen et Mélenchon contraints de quitter rapidement la marche blanche. » On aurait voulu voir dans Le Monde ou au Figaro une étude approfondie sur la question suivante :

Ilan, Sarah, Mireille ont été assassinés dans des conditions d’une barbarie insoutenable.    Ilan, Sarah et Mireille étaient Juifs. Leur calvaire a duré des jours pour le premier, des heures pour les deux autres.  Les bourreaux étaient musulmans.  Ils ne semblent pas avoir agi pour « défendre la cause palestinienne » comme on l’a soutenu pour « justifier » l’acte d’un Mohammed Mérah s’attaquant à des petits enfants juifs sans défense dans la cour d’une école.

On ne peut évidemment songer, comme l’a fait Georges Bensoussan, parlant des familles arabes, que «  l’antisémitisme, on le tète avec le lait de sa mère ».  C’est en vain que l’historien a dit pour sa défense qu’il ne faisait que paraphraser les propos d’un sociologue français d’origine algérienne. Poursuivi devant la justice, Bensoussan a été relaxé en première instance mais le Collectif contre l’Islamophobie en France a fait appel.

Au fait, combien de français de confession musulmane ont-ils été assassinés sur le sol français par des français de confession juive ?

Par Michèle Mazel

[i] http://www.foxnews.com/politics/2018/03/18/dc-council-member-apologizes-after-blaming-snowfall-on-jewish-bankers-controlling-climate.html

 

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Patrick marie

Si M. Bensoussan etait condamné en appel, toute critique de l’islam serait proscrite en France,remarque étant faite que les autres religions font souvent l’objet d’attaques viles et basses.
Pour ce qui est plus spécifiquement le problème de l’islam, il n’a échappé à personne que G. Bensoussan n’a fait que reprendre les termes mêmes d’un écrivain algérien qui lui, n’a pas été inquiété le moindre du monde. Enfin, chacun pourra se poser la question de savoir si tant cet écrivain que M. Bensoussan ne font après tout que décrire une évidence que seule la justice française ne veut pas voir.

Disraeli

Le Collectif contre l’islamophobie est dans son rôle lorsqu’il fait appel.
Par contre, que le Parquet se pourvoie en appel, alors qu’il est soumis hiérachiquement au Garde des Sceaux, membre du Gouvernement, prouve que les Autorités politiques françaises soutiennent et approuvent cette démarche.
Tous les beaux discours, les palinodies sur la défense de l’antisémitisme, de la communauté juive, des Juifs de France comme partie intégrale de la communauté nationale ne sont rien face à cette réalité.
Dans ce dossier, les Autorités françaises font preuve de complaisance en laissant interjeter cet appel. Que dira le Crif ?