Image d’illustration. © GILE Michel/SIPA
La France contrainte de faire un retour au charbon pour pallier l’énergie verte défaillante
Auteur valeursactuelles.com Dimanche 20 septembre 2020 à 10:
Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE a publié des données accablantes sur la consommation du pays. Les données révèlent que la France a allumé ses centrales à charbon : cette énergie tant décriée par les écologistes, qui la considèrent trop polluante, a été sollicitée pour compenser une énergie verte trop peu fiable. Selon une information rapportée par Les Echos, ce jeudi 17 septembre, elles fournissaient 2% du mix électrique national.
Fait surprenant, les centrales à charbon sont habituellement sollicitées au plus haut de la consommation française, avec le froid en hiver. Cette utilisation prématurée ne suffit même pas à avoir l’énergie nécessaire : la France a donc dû prendre un autre détour polluant, mettant à mal la fiabilité concrète de l’énergie verte.
L’énergie écolo-compatible plante le pays à cause de la pluie et du beau temps
Outre le retard cumulé en raison de la crise du Covid-19 qui a contrarié les opérations de maintenances, cette sollicitation précoce du charbon a de quoi étonner en ces jours à la température anormalement élevée. Cela s’explique notamment par la disponibilité du parc des réacteurs d’EDF : en effet, selon une information rapportée par Les Echos, celle-ci est très faible. Sur 56 réacteurs, 24 sont à ce jour à l’arrêt.
A la responsabilité du nucléaire s’ajoute celle de la météo, qui révèle un constat implacable : si les conditions météorologiques ne sont pas avec nous, elles rendent les énergies vertes insuffisantes, voire inutiles.
En Europe, « un anticyclone s’est déployé sur l’Europe et entraîne des vents très faibles » explique RTE, selon Les Echos. Ainsi, l’éolien a fourni 2% du mix électrique français la semaine dernière… soit autant que l’énergie du charbon de dépannage sollicitée ces dernières semaines.
Outre six villes françaises où les programmes de maintenance ont été prolongés sur les réacteurs pour cause d’avaries – dont Flamanville – deux réacteurs d’EDF à Chooz sont à l’arrêt en raison de leur impact sur le débit de la Meuse. Une désaveu pour cette énergie verte du futur aléatoire, qui montre ses limites quand elle n’est pas incapable de pallier les réacteurs qui disparaissent.
Titre malhonnête: c’est d’abord la carence de l’énergie nucléaire qui créé la difficulté. Sur 56 réacteurs, 24 sont à l’arrêt. C’est l’énergie nucléaire qui est défaillante.