Selon les communautés un texte en version longue ou abrégée est récité le matin lors des « korbanoth » mais, le plus souvent, à la fin de l’office du shabbat matin. Il s’intitule PITOM HAKETORET et a trait à la « fabrication » de l’encens au temps où le Temple de Jérusalem existait.

Préparation de l’encens : le Kohèn Gadol gravissait le Mizbéa’h (autel)

Ce texte fait suite au verset 34 du chapitre 30 de l’Exode (parashat Ki Tissa) dans lequel D transmet à Moïse les instructions concernant l’encens qui sera brûlé comme une offrande dans le Temple et qui donnera une senteur des plus agréables : « Choisis des ingrédients : du storax , de l’ongle aromatique , du galbanum , divers ingrédients et de l’encens pur ; le tout à poids égal. »
Dans le texte original le lecteur est frappé par le fait que certains termes sont répétés, ou que l’on détaille certains aromates chacun selon son nom propre et d’autres selon une appellation globale de « drogues » ou épices, aromates de manière plus générale.

Puis, en dehors de ces 4 parfums, on en dénombre d’autres (sept plus exactement) à propos desquels sont donnés des détails : le tsri qui est un baume, le mor ou myrrhe, le tsiporenou girofle, la ketsiâ autre sorte de parfum, le nard, le safran, la cannelle, le costus et une certaine écorce aromatique apparentée au gingembre, et de la noix muscade.

A ceci étaient ajoutées des plantes aromatiques telles que la saponaire. Les prêtres ajoutaient du vin dit de Chypre mais, certains commentateurs précisent qu’il ne s’agissait pas de vin de Chypre mais du vin dans lequel on a fait macérer des câpres pour qu’il devienne plus fortet beaucoup plus odorant. On ajoutait aussi du sel de Sodome. Le Cohen devait ajouter aussi une herbe qui permettait à la fumée de s’élever tout droit sans se disperser.


Il était interdit à quiconque de reproduire le même mélange pour en profiter seul. D avait fixé les quantités nécessaires et suffisantes pour une année.
Il était interdit d’ôter des matières ou d’en mettre moins ou d’en ajouter. De même que le miel ou le levain n’étaient pas tolérés lors de la présentation des sacrifices sur l’autel, l’encens ne devait pas comprendre de miel.

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Le calice d’encens, qui possède « une demi-portion» (environ 200 grammes)

L’emplacement réservé au brûlage de l’encens était dans la tente d’assignation, deux fois par jour, le matin et le soir, après les sacrifices des bêtes de manière à répandre une bonne odeur.
L’encens possédait des particularités « spirituelles » : qui sentait l’encens désirait immédiatement participer au culte divin mais, d’autre part, l’encens avait pour propriété d’éloigner les maux et les maladies et même la mort.
Les quantités que D avait dictées à Moïse étaient pour une année entière et des personnes avaient pour tâche particulièrede piler et broyer très finement tous les ingrédients afin de procéder à un parfait mélange.
Jérusalem et toute lapériphérie profitait des bonnes odeurs puisque l’on disait que ces parfums étaient perceptibles depuis Jéricho !
L’encens ou Ketoret renferme des secrets très puissants. L’un d’eux est que l’encens est composé de 11 éléments lesquels correspondent aux 11 écorces d’impureté qui entourent le monde et seul le Messie saura les briser pour libérer le monde des cercles d’impureté qui l’entourent.
Le Arizal (Rabbi Itshak Louria) met en présence ces 11 écorces avec les 11 tentures du tabernacle et les 11 malédictions contenues dans la péricope de Ki Tavo.
Pour qu’une bonne harmonie règne dans une maison et préserver ses habitants, il est recommandé de faire écrire ce Pitom HaKetoret par un sofer sur un parchemin, l’encadrer et le suspendre dans la maison.

CERBA

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