La Chine développerait des torpilles nucléaires jetables et capables de traverser un océan
Pour couronner le tout, elles seront bien sûr autonomes.

Un essaim de torpilles à propulsion nucléaire capables de traverser seules un océan pour aller frapper leur cible sur un autre continent. Selon le South China Morning Post (SCMP), cette possible cousine d’un terrifiant équivalent russe, Poseidon 2M39, n’est pas seulement le cauchemar des capitaines de navires militaires: il s’agirait d’une invention bien réelle de chercheurs chinois.
Le SCMP affirme avoir pu consulter un article allant dans ce sens dans le scientifique Journal of Unmanned Undersea Systems (Journal des systèmes sous-marins autonomes), publié par le conglomérat public China Shipbuilding Industry Corporation. Cette entreprise est le plus gros constructeur naval du pays et 28% de son chiffre d’affaires provient de l’industrie de l’armement.
Dans cet article apparaîtrait le concept d’une torpille de petite taille relativement bon marché, capable d’entrer dans un tube lance-torpilles classique et donc d’être tirée depuis n’importe quel sous-marin ou destroyer. Son objectif est d’être suffisamment peu chère et facile à construire pour pouvoir être produite et lancée en grande quantité.
Les drones sous-marins propulsés par moteur nucléaire ne sont pas une nouveauté. Le plus connu d’entre eux est le «système océanique polyvalent Status-6» russe, le Poseidon 2M39, que nous citions déjà au début de cet article.
Cette arme nucléaire terrifiante de vingt-quatre mètres sur deux est supposément capable de déjouer les défenses maritimes afin de frapper des installations côtières avec une puissance suffisante pour détruire une ville entière ou causer un tsunami radioactif.

La bonne ou la mauvaise nouvelle?

La bonne nouvelle, c’est qu’avec sa torpille, la Chine ne vise pas un tel pouvoir destructeur. Comme le notent les scientifiques, ce genre de super-arme pourrait causer une guerre nucléaire apocalyptique, et n’est donc censée servir qu’à la dissuasion.
La mauvaise nouvelle, c’est que l’arme chinoise est bien conçue pour être utilisée en combat. Elle utilise un mini réacteur nucléaire capable de la propulser à 30 nœuds (55,5 km/h) pendant deux cents heures.
Jetable, celui-ci finit par se décrocher et tomber au fond de l’eau, pendant que la torpille termine son voyage sur batterie. Son autonomie serait suffisante pour aller de Shanghai à San Francisco. Bien que sa propulsion soit principalement nucléaire, l’ogive de la torpille serait constituée d’une charge explosive conventionnelle.
Le média The War Zone tient tout de même à souligner que cette arme n’existe pour l’instant qu’à l’état de concept. Et que le South China Morning Post a déjà, par le passé, vanté des armes qui n’ont finalement jamais vu le jour –la propagande peut aussi jouer son rôle dans ce type d’annonces.
Le spécialiste en arsenal nucléaire Hans Kristensen rappelle, lui, que développer des technologie d’armement mais les laisser sur les étagères plutôt que les déployer est «une vieille habitude chinoise». «Mais il n’est pas surprenant que la Chine travaille sur des technologies qu’elle observe les autres développer.»
Repéré par Barthélemy Dont sur The War Zone
korii.slate.fr
Un sous-marin chinois défile au large de Qingdao (province du Shandong), en Chine, le 23 avril 2019. | Mark Schiefelbein / AFP

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