Les Israéliens ont un faible pour les animaux. Ils vont très loin pour sauver et réhabiliter des créatures sans défense, que ce soit des chats et chiens errants, maltraités ânes et des chevaux ou des tortues de mer blessés .
Leur préoccupation traverse même les frontières, et les entraîne parfois dans des scénarios très dangereux.
Ofir Drori, natif de Tel Aviv, a eu un premier aperçu de la pègre cruelle de la traite de la faune quand il a adopté un bébé chimpanzé dont la mère avait été tuée par un braconnier au Cameroun.
Pour faire face au problème de la non-application des lois de protection de la faune, Drori a fondé en 2003 la Last Great Ape Organization, la première ONG de « forces de l’ordre » au monde.
A ensuite été créée dans le même esprit E.A.G.L.E. (Eco Activists for Governance and Law Enforcement), une association sans but lucratif qui emploie des équipes locales d’agents infiltrés et des experts juridiques au Cameroun, en République du Congo, au Gabon, au Bénin, au Togo, en Guinée, au Sénégal, en Ouganda et à Madagascar.
Ils mettent en place des opérations d’infiltration élaborées pour attraper les trafiquants d’animaux vivants, de défenses, de peaux, des dents, des coquillages et d’autres pièces fournies illégalement par des braconniers pour le commerce mondial lucratif.
« Nous avons mis plus de 1300 grands trafiquants derrière les barreaux à ce jour, et beaucoup d’entre eux avaient un rôle public important » déclare Drori depuis Nairobi.
« Désormais nous faisons arrêter et emprisonner un gros trafiquant de la faune presque tous les jours. Nous avons un taux de poursuite de 98 % parce que nous faisons en sorte que chaque dossier soit bien ficelé. Nous utilisons la faune comme un point d’entrée pour lutter contre la corruption. ».
Le livre de Drori, The Last Great Ape, raconte l’histoire de sa croisade anti-corruption en Afrique. Il a remporté plusieurs prix pour son travail dangereux.
Lorsque Eldad Hagar a terminé son service militaire dans l’armée israélienne, il ne va pas en Afrique, mais aux États-Unis. Et là, dans graveleuse South Central Los Angeles,il crée l’association à but non lucratif « Hope for Paws« , pour secourir les chiens que personne d’autre ne se risque à sauver.
Les vidéos de Hagar de ses actions de sauvetage déchirantes et réconfortantes ont été vues des millions de fois sur les réseaux sociaux.
Hagar a été mordu par des chiens effrayés et menacés par les trafiquants de drogue et les gangs dans les quartiers sommaires, lorsque lui et ses bénévoles sont entrés en action pour sauver les créatures qui souffrent.
Pourtant, pour Hagar, le plus important n’est pas sa sécurité, mais de trouver des foyers pour chaque chien sauvé. Il insiste sur le fait qu’ils ne vont pas à un chenil après la sortie du vétérinaire.
« Je ne peux pas changer le monde, mais je peux changer le monde de cet animal, » déclare Hagar.
Lui aussi, a écrit un livre. Nos vies sont allées aux chiens raconte le sort de plus de 500 chiens que Hagar et son épouse ont pris en charge dans plus de huit ans. Lors de ses fréquents voyages en Israël, il aide d’autres bénévoles qui sauvent les animaux.
En Juin 2015, le ministère israélien des Affaires étrangères a envoyé une délégation de gardiens de zoos et de vétérinaires du Zoo biblique de Jérusalem et du centre zoologique de Ramat Gan à Tbilissi, pour aider à reprendre et à sécuriser les animaux qui se sont échappés du zoo de la ville suite aux inondations éclair dans la capitale de la Géorgie. Le zoo avait perdu plus de la moitié de ses animaux, y compris tous ses tigres, et la plupart de ses lions et ours lorsque les eaux a détruit les enclos.
«Quand un membre de l’une des organisations de zoo est en difficulté, nous faisons de notre mieux pour vous aider. Nous avons beaucoup d’expérience et de connaissances dans ce domaine », Sigalit Hertz-Dvir, porte-parole du Zoo biblique de Jérusalem.
Les animaux du zoo à Gaza ont été aidés en 2009 par Eti Altman, co-fondateur de la plus grande organisation animale de bien-être d’Israël, « LET THE ANIMALS LIVE », à travers ses efforts obstinés impliquant des représentants du gouvernement et des groupes palestiniens et internationaux tels que Veterinary World Service.
Grâce à sa persévérance pour atteindre les fonctionnaires gazaouis, 30 camions d’avoine, de foin et de fournitures vétérinaires ont été transférés d’Israël dans la bande de Gaza en plusieurs semaines.
En Août 2016, un tigre, cinq singes, deux autruches, deux gazelles, deux tortues, un cygne et un porc-épic ont été transférés hors de la bande de Gaza pour recevoir de meilleurs soins et vivre dans de meilleures conditions.
L’opération complexe avait été initié par l’association britannique à but non lucratif « Four Paws » et organisée par the Israeli Agriculture and Rural Development Ministry’s Gaza Coordination and Liaison Office, the Coordinator of Government Activities in the Territories (COGAT), the Israel Nature and Parks Authority, the Defense Ministry Crossings Authority and the Gaza Ministry of Agriculture.
Les dernières créatures restantes dans le Khan Yunis Zoo ont été envoyés dans des zoos en Afrique du Sud et en Jordanie, ainsi que le Ben Shemen Monkey Park et Ramat Gan Safari en Israël.
«Compte tenu des conditions moins satisfaisantes et en l’absence de la capacité de continuer à prendre soin des animaux dans le zoo Khan Yunis, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a aidé et coordonné le transfert des animaux aux zoos en Israël et dans le monde entier » (Uri Madar du Bureau de coordination de Gaza et de liaison Ministère de l’Agriculture).
«Au cours des deux dernières années, le ministère a transféré des lions, un cheval et d’autres animaux. Nos services vétérinaires ont été continuellement actifs et se sont consacrés au bien-être et à la santé des animaux. Nous sommes ravis de nous être déplacés chaque fois que nous sommes en mesure de le faire pour aider à sauver la vie des animaux « .
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