Kochavi : les menées de l’Iran principal défi sécuritaire

La frontière nord d’Israël, en particulier l’activité dirigée par l’Iran, est le principal problème de sécurité auquel le pays est confronté, a déclaré le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Aviv Kochavi a déclaré jeudi.

« Le principal défi stratégique d’Israël réside dans l’arène septentrionale », a déclaré Kochavi à la presse lors d’une conférence de presse, organisée dans le but de dévoiler le nouveau plan pluriannuel de l’armée.

« Au cœur de l’action se trouvent l’enracinement des forces iraniennes et autres en Syrie et le projet de missile de précision. Dans les deux situations, il s’agit d’un effort dirigé par l’Iran, qui utilise le territoire de pays dotés de gouvernements extrêmement faibles », a-t-il déclaré.

« Pendant de nombreuses années, le Hezbollah a retenu l’État libanais « en captivité « , a mis en place sa propre armée, qui est celle qui détermine réellement la » politique de sécurité du pays «  ».

En plus de poursuivre ses préparatifs en vue d’un affrontement dans le nord, l’armée est également consciente d’une flambée potentielle dans le sud, malgré le calme relatif régnant à la frontière de Gaza, à la suite des mesures prises par Israël pour améliorer la vie de la population civile.

« Israël gère actuellement plusieurs arènes et ennemis simultanément », a déclaré mercredi Kochavi.

« Dans les arènes du nord et du sud, la situation est tendue et fragile et pourrait dégénérer en conflit, en dépit du fait que nos ennemis ne sont pas intéressés par la guerre. En conséquence, l’armée israélienne a accéléré son processus de préparation ces derniers mois. »

Israël considère le Jihad islamique comme l’organisation la plus susceptible d’entraîner le sud dans un nouvel affrontement, prenant le relais de la résistance violente du Hamas.

Ces préparatifs en vue d’un conflit potentiel sur l’une ou l’autre frontière se sont intensifiés ces derniers mois, à la suite d’une série d’incidents avec la Force Qods iranienne ainsi que son supplétif basé au Liban, le Hezbollah.

Outre le retranchement de l’Iran en Syrie, d’autres événements préoccupants concernent Israël, tels que le retrait des troupes américaines de Donald Trump du nord de la Syrie et son mutisme face à la destruction d’un drone américain dans le golfe Persique et à l’attaque d’une importante installation pétrolière saoudienne.

On pense que ces absences répétées de réactions américaines n’ont fait que renforcer le sentiment de confiance de Téhéran et sa capacité à agir de manière proactive contre Israël – et pas seulement en réponse aux attaques d’installations iraniennes attribuées à Tsahal.

À l’instar de son prédécesseur, Gadi Eisenkott, qui a déclaré que le Hezbollah était l’ennemi numéro un d’Israël, Kochavi considère que l’arène du Nord tout entière constitue la principale menace.

« Le défi stratégique central d’Israël se situe dans l’arène nord », a déclaré Kochavi.

Les remarques du chef d’Etat-Major font écho aux propos du président Reuven Rivlin et du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui ont également récemment soulevé les défis de sécurité importants pour Israël.