Les premiers mots du deuxième verset indiquent : Ki tissa ète roch béné Israël … Quand tu élèveras la tête des enfants d’Israël …

De quoi s’agit-il ? La Torah interdit de compter les enfants d’Israël. On ne peut le faire que par un moyen détourné. Ici, il s’agit de donner une pièce de monnaie, un demi chekel. Les pièces seront comptées, et on saura ainsi le nombre de personnes, comme l’explique Rachi dans son commentaire.

 

La Torah nous enseigne une importante leçon : chaque homme possède en lui quelque chose de transcendant, quelque chose qui le connecte à ce qui est au delà de toute mesure, de tout chiffre, en un mot : l’Infini … Et même s’il est vrai que la Torah indique, dans plusieurs passages, le compte précis de la population, elle n’emprisonne jamais l’individu à l’intérieur du nombre, en le réduisant à un vulgaire numéro … Tout simplement parce que chacun d’entre nous possède en lui une part d’Infini, bien au-delà de toute valeur chiffrée.

On comprend alors mieux pourquoi la Torah emploie l’expression « relever la tête », quand il s’agit de procéder somme toute à un dénombrement. Relever la tête, c’est retrouver véritablement sa dimension d’homme debout, à la différence de l’animal qui a souvent la tête baissée, dirigée vers le sol. Relever la tête, c’est aussi retrouver l’espoir au sein d’un quotidien pesant et rempli de défis difficiles à remporter.

 

Relever la tête, c’est simplement se rappeler de sa part d’Infini. Ce rappel passe par l’attachement aux maîtres authentiques, les saints Tsadikim. En effet, H’ s’adresse à Moché en lui disant : Ki Tissa, c’est à dire quand Tu relèveras …

Car c’est bien aux Tsadikim qu’incombe la sublime mission de relever la gloire d’Israël, en lui insufflant l’espoir et la reconnection au divin qui avait été voilée, pour un temps, en raison du tourbillon trépidant de la vie. La routine avait fait de nous des numéros, nous avions l’impression que notre destin était figé, stoppé, arrêté. Non, le Tsadik relève la tête d’Israël.

 

Il montre au peuple que l’espoir existe toujours et qu’il est possible de dévoiler la tête, roch, au sein de chaque membre d’Israël (Israël contient les lettres de l’expression Li roch, à moi la tête), c’est à dire la mission inhérente à chaque juif. C’est ainsi que par son attitude et son attachement à la Torah, véhiculée par le Tsadik, le juif montre qu’il appartient bien au Créateur du monde : oui, la tête, Israël, est à Moi, dit H’.

Que le Créateur du monde nous aide dans notre quotidien à toujours surmonter les difficultés, et que par le mérite des Tsadikim, nous puissions être toujours à la tête, pour servir d’exemple, amen ! Chavoua tov !

Ce cours est dédié à la Mémoire de Hafsa Bat Messaouda Guedj Z’l 16 Adar 5765

Shmouel Darmon

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