La paracha de la semaine: Ki-Tetsé par infolivetv

Cette section évoque la guerre mais pas seulement elle évoque des questions de détermination dans le combat, de compassion, de haine, de vengeance et aussi de faire « comme si », d’usurper pour se faire passer pour ce que l’on n’est pas.
Dans la parasha précédente « Mishpatim » il a déjà été question de guerre et des conditions dans lesquelles un homme peut être dispensé de prendre le rôle de soldat. Le désir de nommer un roi à la tête du peuple a également été évoqué et il le sera à nouveau, dans cette péricope.
Le but de la guerre est d' »effacer le souvenir d’Amalek ». Amalek est un magicien, qui a beaucoup de pouvoirs et qui pense que rien ni personne ne peut quelque chose contre lui. La valeur numérique du nom Amalek est de 240. Les sages ont toujours démontré, que, tout au long de l’histoire, dès que le peuple juif se trouve dans le « doute » (valeur numérique 240 – safek = (ספק un « Amalek » surgit qui en veut à la sauvegarde du peuple juif. Lors de la guerre contre les Amalécites, tant que Moïse gardait ses bras en l’air, la victoire était dans le camp juif et, dès que les bras du grand prophète faiblissaient (il faut entendre par là que dès que le doute s’emparait du camp des Israélites) la victoire appartenait aux Amalécites c’est pourquoi Josué et d’autres hommes se mirent à soutenir les bras de Moïse pour gagner ce combat.
Amalek était un homme orgueilleux, comme il a été dit supra, qui se croyait invincible et supérieur à tout et à tous. La Torah illustre bien ceci car le siège d’Amalek dont il est question dans la sidra ne s’écrit pas: ,כסא mais כס c’est-à-dire que l’absence de la lettre alef, et qui symbolise la croyance en D signifie qu’Amalek ne croyait pas en D et qu’il défiait le Créateur en quelque sorte. Et, par voie de conséquence, tant qu’Amalek est présent, le trône du Créateur est incomplet.
D a demandé à Son Peuple de suivre un certain processus afin de pouvoir asseoir et installer le peuple Juif sur la Terre promise par D :
1 – Choisir un roi
2 – Annihiler Amalek,
3 – Eriger un Temple.
Le roi qui devra être choisi selon certains critères : entre autres descendre de la tribu de Benjamin car, le mérite de ce dernier est de ne s’être jamais prosterné devant quiconque et Esaü en particulier. Or Esaü fut l’aïeul d’Amalek………….
Ce qui causa, entre autres, la perte de Saül – issu de la tribu de Benjamin, fut qu’il désobéit aux ordres divins et laissa en vie non seulement la servante qui portait le fruit des entrailles de Agag et aussi les animaux des Agaguim. Alors on est en droit de se poser des questions et de savoir pourquoi tuer des animaux ou des servantes ou encore des enfants parce qu’ils ont appartenu à la descendance d’Amalek ?
Il est un principe toranique qui veut que l’homme ne doit pas se soucier de la justesse ni de la raison d’être d’un commandement particulier – ni pour Amalek ni pour autre chose.
Ainsi, la compassion dont Saül a fait preuve à l’égard de la servante d’Agag qui donna naissance à la famille dont descendit Haman est interdite car Amalek est néfaste à l’humanité entière et pas seulement à Israël tant il est vrai qu’Israël est le « prêtre des nations » et tant il est vrai que lorsqu’Israël se « porte bien » l’humanité entière baigne dans le bonheur.
Compassion se dit hemla en hébreu חמלה. Ce mot comporte les mêmes lettres que le mot combattant mais dans un ordre différent : לוחם ou lohem ce qui signifie qu’un combattant ne doit pas se laisser aller à la compassion.
Pourtant, la compassion existe – mais à d’autres niveaux – puisqu’il est interdit d’abattre un veau et sa mère en même temps et/ou le même jour ou encore dans la parasha de Ki Tetsé une mitsva concerne le renvoi de la mère-oiseau. Il est ainsi énoncé : si par hasard on découvrait en chemin un nid d’oiseau tombé ou même sur un arbre avant de se saisir des œufs, il faut renvoyer la mère pour qu’elle n’éprouve aucun chagrin en voyant que l’on porte atteinte à sa progéniture.

Car nous nous devons de démontrer d’une certaine compassion envers les animaux,alors que, lorsqu’Amalek nous a surpris (donc par hasard) alors que nous étions en chemin au sortir de l’esclavage et que lui, n’a démontré d’aucune compassion en nous attaquant, par derrière, qu’il nous a surpris (de la racine du mot surprendre ou arriver par hasard קרה comme במקרה par hasard) , ainsi qu’il est écritאשר קרךבדרך qui t’as surpris mais aussi qui t’a refroidi la nuque ou qui a surpris tes arrièreset n’a démontré aucune pitié mais a, au contraire agi avec une détermination calculée eta attaqué les Bné Israël qui étaient épuisés et sans aucune compassion les a attaqués et tués.
Il est un autre sujet abordé dans la parasha de Ki Tetsé : celui de « ben sorer oumoré » c’est-à-dire du fils dévoyé que les Sages décrivent comme un fils qui désobéit aux parents et se conduit mal. La Torah expose ce problème et sa solution en 4 versets. C’est dans le traité Sanhédrine de 68b à 71a que l’on comprend mieux les dispositions juridiques prises par rapport à ce sujet.

D’une manière abrupte, on peut ne pas comprendre que un fils soit condamné par ses propres parents parce qu’il a exagéré en nourriture et en boissons. La Guemara nous explique clairement de quoi il s’agit : un garçon âgé de 13 ans et 1 jour (1) s’il a été bien éduqué doit en principe écouter ce que lui disent ses parents et ne doit pas être « dévoyé » : il doit se tenir correctement et ne pas oublier qu’il est un « prince » (2) .

Or, le fils « dévoyé » n’est pas « jugé » (3)  à cause de ses fautes passées ou même présentes mais à cause de ce qu’il pourrait être amené à faire à l’avenir et aussi à cause de la descendance qu’il pourrait avoir et qui prendrait exemple sur le géniteur. Ce qui est condamné et condamnable est soit le fait que l’éducation a été déficiente soit que l’éducation n’a pas de prise sur lui et en ce cas, on se retrouve devant le postulat selon lequel « il nous faut extirper le mal d’entre nous ».
A ce propos, comme en bien d’autres domaines, l’éducation est très importante et on ne peut se permettre de badiner avec d’autant plus que nous savons que la bonne éducation a été présente avant la promulgation de la Torah : דרך ארץ קדמה לתורהdérekh eretz kademalaTorah.

Caroline Elisheva REBOUH
MA Hebrew and Judaic Studies
Administrative Director of Eden Ohaley Yaacov

 1. Lorsqu’un garçon est « majeur » à 13 ans et 1 jour il a pratiquement les mêmes prérogatives qu’un adulte même si aux yeux de la société actuelle il n’est pas « majeur » et compte encore comme enfant, le père d’un « bar mitsva » (13 ans et 1 jour) prononce une bénédiction spéciale qui énonce : « baroukhshépitérani shel ônesho shel zé » Loué soit Celui qui me dispense de la peine (punition) de celui-ci (le bar mitsva)ברוך שפיטרני מעונשו של זה . De là, il est facile de comprendre que le père est destitué de sa responsabilité sur son enfant.
 2. Chaque Juif étant fils de D doit se considérer et calquer son comportement comme quelqu’un d’honorable…. Comme un prince et, un prince ne s’adonne pas à une conduite répréhensive comme beuveries ou autres…..
3. C’est-à-dire condamné à mort par le sanhédrine.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires