Cette sidra est peu agréable parce qu’elle nous rappelle au moyen de menaces de malédictions que si notre conduite n’est pas conforme à celle édictée par la Torah, nous ne nous en sortirons pas indemnes, nous recevrons le paiement dû par nos actes.
Ki Tavo כִּי תָבוֹא : Oy Vaavoy!!! Vidéo
Le plus simple est de nous reporter à notre état d’esprit si nous avons la mauvaise surprise de nous apercevoir que l’un de nos enfants a transgressé ce que nous lui avions intimé de faire et que, par ignorance, par incompréhension, par insouciance ou autre, l’enfant a désobéi. Il n’aura d’autre recours pour ne pas encourir les sanctions prévues que de se présenter contrit à ses parents et d’argumenter en son sens.
Parashat Ki Tavo est lue généralement en pleine période des Selihoth chez les Sefaradim et juste un peu avant que les communautés Ashkenazes ne commencent les leurs…
Tous les exégètes de tous les siècles déclarent unanimement que cette péricope devrait agir sur nous comme une sonnette d’alarme, pour nous faire comprendre que nous sommes dans la période précédant la sentence du tribunal et, si nous en sommes conscients nous ne possédons que de peu de moyens de défense.
Quels sont ces moyens ? Sont-ils à MA disposition ? Tout d’abord OUI bien entendu ! A la portée de tout un chacun ! Tout d’abord aujourd’hui il existe un grand nombre d’ouvrages en français, en anglais, dans d’autres langues que l’hébreu pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de se fixer des temps d’étude car tous les Sages expliquent et promettent : celui qui observera deux shabbatot de suite comme il convient sera pardonné et exaucé. Et puis, penser qu’une heure d’étude de la Torah (même en français) dans la semaine, si elle est faite le shabbat « rapporte » 1000 fois plus !!!
En dehors de l’étude de la Torah (y compris talmud/dinim/halakhoth, midrashim/moussar/philosophie/kabbale), les actes comptent également : aider son prochain en acte/en argent/physiquement moralement….
Et, deux semaines avant Rosh HaShana, jour où nous souhaitons tous d’être inscrits dans le Livre de la Vie, nos prières, nos suppliques, notre étude de chaque jour ou de chaque semaine/mois seront autant de témoins en notre faveur mais tout sera gravé, imprimé dans notre cœur, notre foie, notre esprit, nos reins.
Le Ba’âl HaTourim entre beaucoup d’autres sèment des indices : il n’y a pas de « shita » particulière, il n’y a pas d’ordre préférentiel dans l’ordre de présenter notre requête, nos prières. En effet jusqu’à Sa’âdia Gaon, il n’y avait pas de véritable noussah (style, rite) ni de véritables textes de prières. Les prières, telle celle que Hanna adressa à HaShem dans l’espoir de pouvoir enfin mettre un enfant au monde n’étaient que des mots qui s’échappaient du « cœur » de la personne en détresse. Nous apprenons ainsi qu’Abraham a adressé sa supplique à HaShem pour que Sara soit enfin mère.
Plus tard sont cités non pas les textes des prières d’Isaac, de Rivka, Jacob, Rahel ou Léah mais le fait que leurs paroles « se sont élevées » vers les cieux.
Au XVIème siècle le Ari zal a mis au point un rite de prières et a réuni un certain nombre de textes qui ont constitué un rituel de prières auquel se sont adjoints d’autres textes selon d’autres rites…………..