Commentaire du sondage Makor Rishon sur les préférences politico-religieuses des olim de France.

 

Ce sondage vient confirmer l’état d’esprit général des quelques trente mille olim arrivés de France ces cinq dernières années. Cette alya pourrait aisément être comparée à la publicité du « Gam ve-Gam » de la compagnie d’assurances ‘Shirbit’ : à la fois religieuse, de droite, conservatrice mais pluraliste.

Souhaitant la paix mais opposée à la solution des deux Etats. Favorable à l’ouverture des minimarkets le Chabbat mais en faveur de l’observance du Chabbat, à la fois pour et contre les transports publics le Chabbat !

Ce constat vient confirmer que les olim de France refusent d’être enfermés dans les catégories imposées par la société israélienne. Mais une chose est certaine : la grande majorité des olim de France s’identifie à ce que l’on appelle le « Camp national », la droite israélienne.

« Si j’étais Binyamin Netanyahou ou Naftali Bennett, j’utiliserais ce sondage comme levier pour créer un système d’alya et d’intégration tout spécialement pour cette population », écrit Daniel Haïk. Deux raisons à cela : la première, pour la remercier de son soutien massif à ses leaders pour diriger le pays (45% pour Binyamin Netanyahou et 19% pour Naftali Bennett), et deuxièmement, parce qu’au vu du sondage, environ 70% à 80% des olim de France qui savent pour qui ils voteraient porteraient leur voix au Likoud ou à Habayit Hayehoudi. Il s’agit donc d’un réservoir à voix non négligeable pour ces deux partis.

Une autre raison à l’absence de prise en compte des olim et des organisations qui les représentent de la part du ministère de l’Alya et de l’Intégration : le parti Israël Beiteinou. Il s’agit d’un parti qui représente principalement les olim de Russie, et qui ne bénéficie pas de nombreuses voix francophones. Paradoxalement, les olim de France, qui ne rechignent pas à des attitudes idéologiques non-conformistes, trouvent cependant exagérées les positions idéologiques et politiques souvent antinomiques du chef du parti Avigdor Lieberman.

Daniel Haïk

Le sondage montre également que deux-tiers des olim francophones dépassent Binyamin Netanyahou par sa droite et refusent toute idée d’un Etat ‘palestinien’. Sur ce point, il est curieux de constater que cette frange est majoritairement issue des Juifs originaire d’Afrique du Nord qui, là- bas, œuvraient pour établir des relations de bon voisinage avec les Arabes, ou en France, avec la population immigrée des « territoires perdus de la République ».

Sur le plan religieux, ce sondage indique aussi des données paradoxales caractéristiques de l’alya de France : ils sont presque autant à considérer le respect du Chabbat comme une valeur sacro-sainte que ceux qui sont adeptes de la maxime « Vivre et laisser vivre ». Une courte majorité considère qu’Israël est avant tout un Etat juif dont la sphère publique doit être régie selon les principes religieux, face à une importante minorité qui souhaite vivre selon des principes pluralistes et non-coercitifs.

En conclusion, ce sondage confirme la spécificité de l’alya de France et donc l’impérieuse nécessité de s’occuper de ses besoins avec des outils adaptés qui lui conviennent exclusivement.

D’après un article de Daniel Haïk, journaliste à I24, « Hagesher »  et Radio Qualita

 Traduit et résumé par Shraga Blum

Guitel Benishay

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