Netivot: un des lieux saints juifs les plus visités (vidéo)

Israël: des milliers de fidèles participent au pèlerinage sur la tombe de Baba Salé en dépit de réglementations strictes

Des centaines de policiers israéliens ont été déployés mercredi soir pour sécuriser la foule moins importante que prévu venue se recueillir sur la tombe du kabbaliste Baba Salé dans la ville de Netivot, dans le sud du pays, à l’occasion de l’anniversaire de sa mort.

Des policiers, des agents de la police des frontières et des volontaires ont été déployés en masse pour assurer la sécurité de l’événement.

À Netivot, certaines personnes qui se sont vues refuser l’entrée du site ont voulu en découdre avec les forces de sécurité. Selon la police, 12 personnes ont été arrêtées pour trouble à l’ordre public et pour s’en être pris à des agents de sécurité.

La police avait initialement interdit la tenue de l’événement la semaine dernière, redoutant un afflux trop important de fidèles, mais l’interdiction a été annulée sous la pression de certains hommes politiques, et par crainte de heurts avec des fidèles en colère.

La police a finalement opté pour des conditions d’entrée strictes sur le site, interdisant à quiconque, à l’exception de la famille du défunt kabbaliste d’origine marocaine, de pénétrer dans l’enceinte entourant sa tombe.

Les fidèles venus lui rendre hommage ont été autorisés à entrer dans la zone entourant l’enceinte sous réserve de présenter un « passeport vert » prouvant qu’ils ont été vaccinés contre le Covid ou qu’ils en ont guéri. Ils n’ont par ailleurs été autorisés à rester dans la zone fermée que sept minutes, le temps de prier.

Traditionnellement, des dizaines de milliers de fidèles juifs assistent chaque année au pèlerinage sur la tombe du Baba Salé (« le père qui prie »), décédé le 8 janvier 1984, et considéré comme un homme ayant accompli des miracles par de nombreux Juifs dans le monde.

Sa tombe est l’un des lieux saints juifs les plus visités en Israël.

Flash 90 Des Juifs assistent à la célébration de la « Hilula » en l’honneur de Baba Salé (« le père qui prie »), au complexe de sa tombe dans la ville de Netivot, le 5 janvier 2022.
i24NEWS 06 janvier 2022, 06:32

Qui était Rav Israël Abouhatsira, « Baba Salé »?

Comme tous les ans, le 4 chevat, il est bon d’honorer la mémoire du Rav Israël Abouhatsira zts’l, appelé respectueusement Baba Salé par ses disciples. Il s’est éteint il y a 37 ans dans la ville de Netivot.
Le Rav Israël Abouhatsira est né le 1e Tichri 5650 (26 septembre 1889) dans la ville de Rissani, située dans la province sud-marocaine de Tafilalet. Il était le fils du Rav Massoud Abouhatsira et le petit-fils du Rav Yaakov Abouhatsira, auteur du livre Abir Yaakov.
On raconte qu’enfant déjà, il avait pris l’habitude de ne pas manger de viande, de jeûner les jours de la semaine, cela en cachette de ses parents qui lui interdisaient de s’imposer de telles restrictions en raison de son jeune âge.
Rabbi Israël acquit rapidement d’immenses connaissances en Torah, si bien que lorsque mourut son père Rabbi Massoud, Av beth-din et Rav du Tafilalet, il lui fut immédiatement proposé le poste de son père alors qu’il n’avait à l’époque que 18 ans.
Rabbi Israël commença par refuser ce grand honneur qui lui était proposé, mais devant l’insistance de la communauté, il fut forcé finalement d’accepter.
Sous sa tutelle, les Juifs de la région reconnurent qu’ils avaient affaire à un saint homme et appliquèrent scrupuleusement ses directives et conseils.
En 1920, les habitants du Tafilalet, menés par le musulman Mulai Muhamed, se révoltèrent contre l’occupant français.
Les Juifs furent accusés de collaborer avec l’ennemi, et furent perpétrés de nombreux massacres durant lesquels Rabbi David, le propre frère de Rabbi Israël, perdit la vie.
Suite à cela, Rabbi Israël et sa communauté partirent pour Bodniv. Làbas, Rabbi Israël, très affligé par la mort de son frère, entreprit un voyage d’un an en Erets Israël, où, aidé par Rabbi Yossef Chlouch, il publia les livres de son frère disparu.
A son retour à Bodniv, Rabbi Israël accepta le poste de Rav. Deux ans plus tard, Rabbi Israël partit à nouveau pour Eretz Israël, où il fut accueilli par les plus grands rabbanim séfarades de l’époque, émerveillés par son savoir et sa modestie.
Lors de son second voyage en Eretz, Rabbi Israël se rendit à Tsfat, et se dirigea vers la synagogue du Ari Hakadoch, où, à sa grande surprise, l’entrée lui fut refusée.
« Tous ceux qui ont essayé d’y pénétrer n’en sont pas ressortis vivants », lui expliqua le gardien de la synagogue. Rabbi Israël le rassura et parvint à obtenir les clefs de ce saint lieu, et devant une large foule haletante, pénétra dans la synagogue, sortit le Séfer Torah de son arche, et commença à lire à haute voix.
Un halo de lumière scintillante illumina la synagogue et Rabbi Israël déclara qu’à dater de ce jour, tout un chacun pouvait venir à sa guise prier dans ce saint lieu.
Les juifs de Tsfat s’empressèrent autour de Rabbi Israël à sa sortie de la synagogue afin de recevoir sa bénédiction. Sa réputation, déjà considérable à l’époque, ne fit que s’étendre. Lorsqu’il rentra à Bodniv, c’est la charge de grand-rabbin du Maroc qui lui est cette fois proposée, qu’il déclina d’abord à plusieurs reprises, avant de l’accepter.
Il partit alors vivre à Erfoud, dans le sud du Maroc où lui et sa famille demeurèrent jusqu’à la fin de la Seconde guerre mondiale.
Les Allemands ne parvinrent jamais jusqu’à cette région enfoncée du Maroc, protégée par le mérite de Baba Salé qui promit la vie sauve à sa communauté si elle faisait téchouva.
En 1950, alors que de nombreux juifs marocains émigraient pour Eretz Israël, Rabbi Israël prit la décision d’aller lui aussi s’y installer.
Rabbi Israël vécut d’abord à Lod, d’où il partit lorsqu’on lui proposa le poste de Rav, puis à Baka où lui fut offert le poste de grand-rabbin d’Israël, qu’il déclina également.
C’est Nétivot que choisit Baba Salé pour finir ses jours, non sans s’être d’abord assuré que cette petite ville faisait bien partie des frontières d’Eretz Israël.
Là-bas, Rabbi Israël recevra le surnom de « Baba Salé » sous lequel il reste célèbre jusqu’à ce jour, et qui signifie « prier le père », en raison des nombreux miracles qu’il effectuait par ses téfilot.
Son impact sur la communauté de Nétivot et de ses alentours fut immense, et grâce à sa présence, de nombreuses personnes s’engagèrent dans le chemin de la Torah.
Le 4 Chevat 1984, Baba Salé, très malade, mourut à Nétivot. Sa Lévaya rassembla des dizaines de milliers de personnes, anciens bénéficiaires de ses miracles ou simplement venus dire adieu à ce saint homme.

Haguesher.com
chiourim.com

 

Baba Salé: l’homme des miracles

Le Rav avait la force de prier pour chacun et était entendu par Hachem, il était connu pour sa grande piété, son amour du peuple juif et sa capacité extraordinaire à faire des miracles auxquels de nombreuses personnes eurent personnellement le mérite d’assister.

 En voici quelques exemples:

Lors d’une Hilloula qu’il célébrait avec une communauté, la quantité d’eau de vie[1] qui restait était incontestablement insuffisante pour la multitude de fidèles qui était venue l’honorer, or Baba Salé entoura la bouteille avec une serviette (afin de voiler le miracle) et continua à servir l’ensemble de la communauté. Baba Salé ne considérait pas la Nature et savait pertinemment que Tout provenait d’Hachem, de ce fait Hachem se conduisait avec lui au-delà des lois de la nature…

Notre Maître, Rav Bentata nous rapportait toujours l’histoire  d’un jeune homme handicapé moteur et muet qui était venu demander une Brakha au Tsadik. Baba Salé lui demanda s’il respectait le Shabbat, mettait les Téfiline,  priait Hachem ou accomplissait d’autres Mitsvotmais le jeune homme répondit par la négative. Le Rav lui demanda d’accepter le joug de la Tora et des Mitsvot et lui promit qu’il verrait des miracles. L’enfant accepta. Le Tsadik lui ordonna de se lever de sa chaise roulante, mais l’enfant qui n’avait jamais marché de sa vie resta figé. Il lui cria de nouveau mais l’handicapé explosa en sanglots. Baba Salé réitéra son ordre et, cette fois ci, le jeune homme se leva de sa chaise, les larmes coulant sur son visage, et s’enfuit en courant de chez le Tsadik. Il devint à son tour un fidèle serviteur de son Créateur.

On demanda à Baba Salé d’expliquer ce phénomène supranaturel. Le rav répondit que tant que ce jeune homme ne voulait pas accomplir les Mitsvot, ses membres n’avaient aucune obligation de remplir leurs fonctions puisque chaque membre et chaque tendon[2] a été créé en contrepartie d’un des 613 commandements que l’homme se doit d’accomplir. Cependant, dès qu’il accepta la Tora, ses membres eurent d’un coup une raison d’exister et commencèrent donc à bouger.

On demanda un jour aux enfants de Baba Salé comment leur père  avait eut le mérite de faire autant de miracles. Ils répondirent que cela provenait du fait que, toute sa vie, il avait évité de voir de mauvaises choses, avait préserver sa bouche et ses oreilles de  la médisance et avait consacré toutes ses forces à l’étude de la Tora et à l’accomplissement de la volonté du Créateur.

Le fils du Tsadik, nommé Baba Méïr, Ztsal, disait que ces trois éléments permettront à l’homme de surmonter les épreuves de la fin des temps et donneront à celui qui sera capable de les préserver le mérite de compter parmi les plus grands Tsadikim au moment de la venue du Machiah’.

Que nous ayons avec l’aide du Ciel l’honneur de voir nos Téfilot exaucées par Hachem et  Que le souvenir du Tsadiksoit pour nous tous source de bénédictions Amen.

[1] (Makhia comme on l’appelle chez nous)

[2] Qui sont au nombre de 613

 

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Hamec Deschamps

N.B. : Raby Ysraèl Abyh’açyrah a été surnommé Baba Saly, 2 mots arabes signifiant Baba = Père, Saly = qui prie. De même la synagogue, en arabe, c’est slah, c-à-d l’endroit où l’on prie.
Il n’a jamais été question de salé ou sucré !
Seuls ceux qui ignorent de quoi il s’agit ont arrangé à leur sauce, en déformant.
Quant á la h’açyrah il s’agit du tapis de prière que Raby Yaâqobh emmenait partout avec lui et qui fut à l’origine du miracle qui donnat un nouveau nom à la famille. Aby ou Abou c’est le maître de.