Israël suspend l’accord avec l’ONU pour la réinstallation de migrants africains
Revirement : le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé lundi la suspension de l’application de l’accord conclu avec l’ONU pour la réinstallation de migrants africains vivant en Israël dans des pays occidentaux. Son gouvernement en avait officiellement fait l’annonce plus tôt dans la journée.
J’ai décidé de suspendre l’application de cet accord et d’en repenser les termes.
Réagissant sur les réseaux sociaux, le premier ministre a expliqué qu’il était attentif aux critiques contre cet accord qui concerne 16 250 migrants soudanais et érythréens.
L’annonce de cet accord a été froidement reçue par nombre de pays, notamment européens.
Benyamin Nétanyahou avait également évoqué le Canada parmi les pays devant recevoir ces migrants. Cela avait aussitôt été tempéré le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) à Ottawa. Le Canada ne s’est pas engagé à accueillir des réfugiés, a déclaré un porte-parole, « mais cela est en discussion ».
Même son de cloche du côté du gouvernement fédéral, qui a indiqué être en contact avec l’UNHCR, mais ne pas avoir à ce jour pris d’engagement formel pour accueillir des réfugiés parrainés par le gouvernement qui se trouve actuellement en Israël.
« Nous suivons la situation de près et, tel qu’il a été rapporté le mois dernier, nous avons été en contact direct avec le gouvernement israélien et nous sommes parvenus à un arrangement avec ce pays de suspendre les expulsions et les détentions de personnes ayant fait des demandes de parrainages privés au Canada jusqu’à ce que leur dossier soit complété », a indiqué le bureau du ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen.
M. Nétanyahou a également mentionné l’Italie et l’Allemagne comme pays hôtes, ce que l’Italie a nié. Les départs se feront en trois vagues au cours des cinq prochaines années, selon le bureau du premier ministre, qui a ajouté l’Union européenne et les États-Unis à la liste des pays d’accueil.
L’entente a été présentée comme une solution de rechange à des expulsions forcées vers des pays africains non précisés, que les médias identifient comme étant le Rwanda et l’Ouganda. Les départs devaient débuter le 1er avril.
Fuyant des violences, quelque 35 000 à 40 000 personnes ont fui l’Afrique à destination d’Israël depuis 2005, venant principalement de l’Érythrée et du Soudan. Israël a mis fin au flot des migrations par l’érection d’une barrière à sa frontière avec l’Égypte en 2012.
Des milliers de migrants sont, depuis, installés au sud de Tel-Aviv, surnommé « la petite Afrique », où certains ont ouvert des restaurants et d’autres vendent des babioles. Les résidents du secteur militent pour retrouver le quartier tel qu’il était autrefois.
Toujours selon le gouvernement israélien, des milliers d’autres migrants auront le droit de rester au pays, pour au moins cinq ans.
Plan d’expulsion controversé
Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a subi de dures critiques depuis qu’il a annoncé son intention d’expulser des migrants africains.
Il a commencé cet hiver à donner des avis d’expulsion à des milliers de migrants, leur offrant le choix entre le départ, accompagné d’un chèque de 4400 $, ou la prison.
De nombreuses voix se sont élevées dans la communauté juive, autant en Israël qu’à l’étranger, qualifiant ce plan d’injuste.
L’expulsion de demandeurs d’asile noirs a fait jaillir des accusations de racisme dans un pays pourtant multiculturel, mais uni par la foi juive. Des médecins, des poètes, des rabbins, des universitaires et même des survivants de l’Holocauste ont demandé au gouvernement de revoir ses intentions.
L’incohérence du gouvernement israélien, dans cette affaire, interelle:
Israel est en guerre.
Israel a une énorme frange de la population en état de « grande
pauvreté ».
je reçois, par dizaines, des appels aux dons: pour les vieux, pour les jeunes,
pour « sortir les jeunes du Negev » (Keren ha yesod », etc…
Et le gouvernement permet à des dizaines de milliers d’Africains de venir en
Israel, ne connaissant pas la langue, sans qualification, vivant , depuis tjrs
dans des guerres inter-tribales.
Tous ces pays ont obtenu leur indépendance.
Les hommes jeunes qui se pressent vers les pays européens et vers Israel,
comptent sur une générosité qui n’est plus de mise, vu l’état de guerre
permanent en Israel, et le chômage de masse qui sévit, en France par exemple,
laissant sur le carreau d’innombrables Français.
Aux dirigeants africains de s’occuper de leurs populations.