Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le chef d’état-major général Valery Gerasimov ont été renvoyés de Jérusalem le 23 juillet par le Premier ministre Binyamin Netanyahu, le ministre de la Défense Avigdor Lieberman et le chef d’état-major de Tsahal Gady Eisenkot. Ils avaient proposé d’éloigner l’Iran et ses forces alliées en Syrie à 100 km de la frontière israélienne, selon les fuites organisées par Moscou vers les médias occidentaux. Une source israélienne haut placée a déclaré que la réponse d’Israël est la suivante :

Pas question! Jusqu’aux derniers, tous les pions iraniens et leurs milices, y compris le Hezbollah, doivent se retirer de tous les recoins de la Syrie et ils doivent emporter avec eux leurs missiles balistiques de précision. 

De plus, les passages frontaliers syro-irakiens doivent être bloqués pour empêcherTéhéran d’injecter des milices irakiennes en Syrie; il en va de même des passages du Liban, à travers lequel le Hezbollah s’approvisionne en chargements d’armes en provenance de Syrie.

En un mot, Israël a exigé que la Russie ferme le pont terrestre que l’Iran avait été autorisé à mettre sur pied ces dernières semaines, depuis l’Irak jusqu’en Syrie.

Les sources militaires révèlent que, le 18 juillet, deux jours après que le président Vladimir Poutine se soit posé à Helsinki pour parler avec le président Donald Trump, les grandes lignes de l’inter-compréhension russo-israélienne sur la Syrie se sont brisées. Les Gardiens de la Révolution iranienne (CGR) envoyaient des convois militaires chargés de combattants et d’armes depuis l’ouest de l’Irak jusqu’à l’est de la Syrie. Ils ont été aperçus en train de se ravitailler en carburant à Abu Kamal, où le général Qassem Soleimani, chef d’Al Qods, maintient un poste de commandement pour ses visites régulières.

Les émissaires de Poutine, en dépit de leur haut rang, avaient peu d’espoir de se faire entendre des dirigeants israéliens, quand les preuves de la perfidie de Poutine étaient pleinement visibles. Contrairement à ses engagements envers les États-Unis et Israël, les milices du Hezbollah et les chiites fidèles à Téhéran opèrent librement en ce moment sur la frontière syro-israélienne du Golan. DEBKAfile a obtenu une liste détaillée de ces forces hostiles :

• La Brigade internationale 313 (Nous les avions situé à 30 km de la frontière, le 20 novembre 2017)- un mélange de milices chiites sous les ordres des officiers du CGRI, qui a été transféré à Quneitra la semaine dernière, après avoir combattu pour Bachar el Assad à Daraa.
• Les « Hawks Quneitra » (les Faucons de Quneitra), composé de plusieurs centaines de commandos du Hezbollah, qui sont attachés à la 7 ^eme Division de l’armée syrienne.
• Trois milices chiites étrangères combattent sous les ordres des officiers du CGRI, déployés dans les régions du sud de la Syrie proches de la frontière israélienne.
• Plusieurs centaines de combattants du Hezbollah, qui sont postés à Khan Arnebeh près de Quneitra, faisant fonction de réserve opérationnelle et qui sont attachés à la ^5ème Division de l’armée syrienne
• La « Force Al Ghith », une unité blindée de la 4 ^ème division de l’armée syrienne, a pris position dans la zone tampon (démilitarisée en vertu de l’accord de 1974) en face de la ville de Majdal Shams, dans le nord du Golan.

Les dirigeants israéliens ont confronté leurs visiteurs russes à l’accusation selon laquelle, s’ils ne peuvent ou ne veulent pas faire retirer ces forces hostiles campant à la porte d’Israël, comment pourrait-on croire qu’ils vont tenir leur promesse de les maintenir à une distance de 100 km?

cheikh Akram al-Kaab

24 juillet 2018 @ 8:51

Binyamin Netanyahou , Hezbollah , CGRI , Israël-Russie , Sergueï Lavrov , Syrie du Sud , Trump-Poutine Sommet d’Helsinki , Vladimir Poutine

Adaptation : Marc Brzustowski

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