Israël refuse l’entrée d’un parlementaire pour liens avec le terrorisme

Israël refuse l’entrée d’un membre du Parlement européen pour liens avec le terrorisme

La députée européenne Ana Miranda, partisane du BDS, s’est jointe à une tentative de briser le blocus de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.

Ana Miranda, membre du Parlement européen, est rentrée en Espagne après s’être vu refuser l’entrée en Israël mardi.

Miranda a été détenue pendant six heures à l’aéroport Ben Gourion, puis est revenue sur le premier vol de retour vers Madrid.

Miranda faisait partie d’une délégation de huit législateurs de l’Union européenne qui se trouvaient en Israël dans le cadre d’une mission diplomatique auprès de l’Autorité palestinienne, selon un communiqué du Parlement européen. Tous les autres membres de la délégation ont été autorisés à entrer en Israël sans être retardés.

Un porte-parole de la mission israélienne auprès de l’UE a déclaré que « la seule raison pour laquelle Miranda n’a pas été autorisée à entrer est à cause de ses précédentes tentatives de franchir illégalement la frontière israélienne ».

Cela faisait référence à la participation de Miranda à une flottille de protestation en 2015 qui tentait de briser le blocus israélien de la bande de Gaza. Israël a imposé un blocus sur Gaza en 2009 pour réduire le flux d’armes importées par le Hamas.

Le porte-parole israélien a en outre cité la loi israélienne interdisant l’entrée dans le pays aux personnes publiquement affiliées au mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanction (BDS). Le mouvement BDS est lié à de multiples organisations terroristes, dont le Hamas et le Jihad islamique. La loi a été notoirement appliquée en 2019 pour empêcher les représentants des États-Unis Rashid Talib et Ilhan Omar d’entrer dans le pays.

Cependant, des courriels obtenus de Miranda datés du 2 et du 14 février entre le Service européen pour l’action extérieure (le service diplomatique de l’UE) en Israël et le ministère des Affaires étrangères montrent que Miranda a initialement reçu l’autorisation d’entrer dans le pays.

Les e-mails montrent que le ministère des Affaires étrangères a refusé à un autre membre proposé de la délégation, le député européen Manu Pineda, président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec la Palestine, l’entrée en Israël. Cependant, ils n’ont pas mentionné Miranda.

Lorsqu’on lui a demandé de commenter, un représentant du ministère des Affaires étrangères a déclaré à JNS que l’expulsion de Miranda faisait « partie d’une politique standard visant à empêcher de tels acteurs d’entrer en Israël, et exécutée sous la directive du ministre des Affaires étrangères ».

Soutien au Hamas
Le porte-parole de la mission israélienne auprès de l’UE a en outre expliqué que Pineda s’était vu interdire d’entrer dans le pays en raison de son soutien ouvert au Hamas, un groupe terroriste désigné à la fois dans l’Union européenne et en Israël. Bien que Pineda ait nié l’allégation, il a soutenu la décision de 2014 du Tribunal de l’Union européenne qui a ordonné le retrait du Hamas de la liste de surveillance du terrorisme de l’UE. La décision est à ce jour suspendue et pendante en appel devant le Tribunal.

Pineda s’est également vu refuser l’entrée en Israël en 2020 en raison de réunions qu’il a tenues avec des représentants d’Addameer et du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Israël considère les deux comme des organisations terroristes, les États-Unis et l’UE désignant également le FPLP comme tel.

Pineda a tweeté mercredi des photos de la lettre qu’il avait reçue du ministère des Affaires étrangères indiquant que son « arrivée dans l’État d’Israël n’avait pas été approuvée, en raison d’informations reçues des autorités compétentes en Israël ».

Le refus d’entrée à Miranda a provoqué une vague de condamnations de la part des représentants de l’UE et de l’Espagne.

Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, a écrit sur Twitter qu’elle était « profondément déçue » par l’incident et « contactera les autorités israéliennes pour clarifier ce qui s’est passé ». Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a condamné l’expulsion de Miranda et a déclaré que Madrid « demanderait des explications aux autorités israéliennes ».

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, en réponse à l’incident de Miranda, a exprimé son engagement à resserrer les liens avec l’Union européenne. « Les pays européens sont les principaux pays commerçants d’Israël et notre alliance est fructueuse même lorsque nous ne sommes pas d’accord », a-t-il déclaré.

Cependant, le ministre a également déclaré qu’indépendamment des intérêts diplomatiques, « Israël ne permettra pas aux acteurs qui essaient de nous faire du mal d’entrer dans le pays ».

Cette réalité l’a motivé à « empêcher l’entrée des membres du Parlement européen qui ont manifesté leur soutien aux groupes terroristes ou qui ont tenté d’entrer illégalement en Israël dans le passé », a déclaré Cohen.

Source : jns.org – Par Shimon Sherman