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Le groupe de recherche du Dr. Yasmine Meroz de la Faculté des sciences de la vie de l’Université de Tel Aviv, est l’un des neuf partenaires d’un projet novateur interdisciplinaire dans le cadre du programme européen Horizon 2020 FET de l’Union européenne, pour le développement d’un robot capable de grimper et de se déplacer par une méthode inspirée du processus de croissance des plantes grimpantes.

Cette approche novatrice à pour but de faire face à l’un des défis les plus complexes de la robotique: le déplacement en terrain difficile et imprévisible, et d’aboutir à la construction d’un robot capable d’exécuter des tâches impraticables par l’homme, comme de s’infiltrer sous des décombres ou sur des sites contaminés.

« Les robots à roues ou à jambes existants aujourd’hui, dont beaucoup sont inspirés par des animaux, sont capables de se déplacer sur les surfaces, mais ont des difficultés à surmonter les obstacles tels que les escaliers, les écueils, les fissures et les fossés », explique le Dr. Meroz. « L’approche que nous proposons est totalement différente: il s’agit d’un robot inspiré du monde végétal, en particulier du mouvement de croissance des plantes grimpantes, comme la vigne, le lierre ou les clématites. Un tel robot pourra parvenir presque n’importe où: grimper sur des rochers et des bâtiments, franchir des dépressions ou des obstacles comme des ruisseaux, etc. ».

Un « robot qui pousse »

Ce projet novateur, d’un coût de 7 millions d’euros, rassemble des chercheurs de neuf laboratoires de pays européens (Italie, Allemagne, Israël, France et Espagne) spécialisés dans divers domaines: botanique, robotique, science des matériaux, informatique, mathématiques, ingénierie, énergie, etc . Le consortium est dirigé par le Prof. Barbara Mazzolai de l’Italian Institute of Technology.

Le laboratoire du Dr. Meroz apportera sa contribution dans le domaine du comportement des plantes. « Cela peut paraître surprenant, mais les plantes ont des caractéristiques comportementales », explique-t-elle.

« Elles réagissent à leur environnement et prennent des décisions à tout moment. Mais, étant donné que, contrairement aux animaux, elles sont stationnaires, elles font les choses différemment. Entre autres, elles résolvent le problème du mouvement en grandissant dans la ‘bonne direction’: elles dirigent leurs racines vers l’eau, grimpent et se tournent dans différentes directions pour recevoir la lumière du soleil, etc.

Les plantes grimpantes, qui nous servent de source d’inspiration pour ce projet, se fixent sur les aspérités et sur les objets dans leur progression vers le haut, en préservant leur poids léger et leur structure mince, et peuvent atteindre une longueur de 200 mètres ».

Capable d’exécuter des tâches impraticables pour l’homme

Le « robot qui pousse » mis au point par le consortium, appelé GrowBot, sera composé de matériaux innovants, se développera par réplication automatique, selon le modèle de l’impression en 3D, et sera aussi léger et élancé qu’une plante grimpante.

Le laboratoire du Dr. Meroz est chargé de développer des modèles mathématiques qui seront intégrés dans le cerveau du robot, et lui permettront de traiter les informations qu’il recueillera de l’environnement via ses systèmes de détection, puis de prendre des décisions correctes et d’adopter des stratégies de croissance optimales en fonction de l’itinéraire et des conditions du terrain.

« Le ‘robot qui pousse’ sera capable d’exécuter des tâches impraticables pour l’homme, les véhicules et les robots à jambes et à roues. Il pourra passer par des fissures étroites, escalader des rochers et des murs et franchir des obstacles et des espaces vides », conclut le Dr. Meroz. « Cela lui permettra de s’infiltrer dans des bâtiments ou sur des sites contaminés, d’explorer des sites archéologiques ou même la surface de la planète Mars. De plus, il s’intégrera parfaitement dans le cadre des futures villes intelligentes : des structures robotiques qui se développent par elles-mêmes, pourront servir de ponts, voire même devenir des bâtiments qui s’auto-construisent….. ».

SOURCE : Site de l’Association française de l’Université de Tel-Aviv

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