Le Président Egyptien Al Sissi l’a co

Selon le père égyptien Henri Boulad (1), c’est aujourd’hui « l’heure de vérité » pour l’Islam. « Deux scénarios sont envisageables : ou bien un terrible affrontement à la Huntington avec l’Occident et le reste du monde… ou bien un effondrement et une implosion, …« 

En fait, l’effondrement de l’empire ottoman a eu lieu il y a un siècle. L’Islam se trouvait déjà à un point bas et, de ce fait le califat, représenté par la Turquie, a disparu après la 1ère Guerre mondiale. Les velléités de rétablissement d’une nation juive au Moyen Orient, la création d’un état laïc en Turquie, ont poussé certains Musulmans à se ressaisir et à utiliser les 3 moyens de rétorsion à leur disposition:

– le Jihad, à travers la création en 1928 de la Confrérie des Frères Musulmans dont l’objectif dès le départ était clairement défini par son fondateur, Hassan el Banna. « Notre seul objectif, c’est Allah, notre constitution, c’est le Coran, notre chef, c’est le Prophète, notre moyen est la lutte et la mort pour Allah est la plus haute de nos aspirations »

– venant de découvrit du pétrole dans la péninsule arabique, les états arabes l’ont utilisé pour s’enrichir et pour imposer à l’Occident leur point de vue politique dans la région, vu les formidables besoins naissants de l’industrie et des moyens de transport occidentaux.

– la propagande et la réécriture de l’histoire, selon le point de vue islamique.

Le Jihad par la terreur a toujours existé sporadiquement avec la Confrérie et l’Iran des ayatollahs, mais il n’a véritablement pris son essor qu’avec al Qaeda, après le 11/9 et la destruction des tours de Manhattan. Il s’est renforcé avec la création de l’état Islamique qui se développe grâce aux moyens modernes de communication qu’il semble bien maîtriser, ainsi qu’aux conversions d’Occidentaux à l’Islam.

Les territoires acquis par des groupes faisant allégeance à l’Etat islamique augmentent en permanence par les razzias de la terreur et l’application des méthodes ancestrales de l’Islam. Menée uniquement par les airs, l’offensive de la Coalition Occident/pays arabes du Golfe-Jordanie contre les jihadistes du nouvel Etat islamique n’est pas aujourd’hui concluante et risque d’islamiser encore plus la région. La méthode utilisée par le général « Petraeus », il y a une dizaine d’années en Irak, semble la plus payante. Elle consiste à engager des commandos sur le terrain, tout en négociant l’allégeance des tribus locales, en les aidant selon leurs besoins, et en leur apportant la paix et la tranquillité.

Le Jihad iranien est différent: il consiste à créer des groupes et des milices intermédiaires shiites, dans divers pays arabes, qui acquièrent une majorité politique, en sapant les bases du pouvoir existant. En Occident et dans le tiers monde, l’Iran recrute également des cellules dormantes shiites qui interviennent sur commande. Les négociations avec les ayatollahs ont leurs limites, le désir inébranlable d’hégémonie de l’Iran, à travers l’arme nucléaire. L’attitude conciliante et peu exigeante du président Obama ne facilite pas la résolution du jihad iranien, et l’encouragerait plutôt.

Le pétrole et le gaz ont permis à certains états de la péninsule et à l’Iran de devenir des états modernes pouvant maîtriser les techniques occidentales, et même pour l’Iran d’importer les connaissances nucléaires. Au delà de cette adaptation, la richesse a permis à des états comme l’Arabie et le Qatar d’investir massivement en Occident et d’influencer les politiques de divers pays. Le lobby arabe aux Etats-Unis est particulièrement efficace.

Mais les Etats-Unis viennent de lever les restrictions sur les exportations de pétrole et ils ont commencé à exporter leur pétrole dans le monde. Grâce à la technologie du schiste bitumineux, ils sont déjà parmi les plus grands fournisseurs de pétrole, plus importants que l’Arabie Saoudite. Ils vont produire déjà 12 M barils/j et exporter 1M barils/j, avec des besoins mondiaux qui stagnent autour de 90 M barils/j. Avec cette nouvelle concurrence, et le développement des énergies alternatives, les prix du pétrole baissent et les pays du Moyen Orient dont l’économie n’est pas diversifiée auront beaucoup moins d’influence politico-économique, et seront sur le déclin dans les prochaines décennies.

La propagande arabe a commencé très tôt au niveau des Affaires Etrangères de pays importants, comme les Etats-Unis (Département d’Etat), la Grande Bretagne (Foreign Office) et la France (Quai d’Orsay). L’utilisation des moyens modernes de communication a permis à un petit Etat comme le Qatar de diffuser dans le monde entier en continu une chaine de télévision en plusieurs langues et d’acheter des espaces où les écrans déversent sans arrêt la doctrine islamique du jihad. Mais le déversement incessant de mensonges grossiers et d’affirmations nauséabondes pour réécrire l’histoire, selon le modèle islamiste, a ses limites. On ne peut pas éternellement tromper le monde, bien que cela ne soit pas interdit en Islam. La vérité finit toujours par prévaloir dans le temps.

Alors quelle solution proposer pour la survie de l’Islam ?

Pour le père Boulad, il n’y a pas d’issue: « Entre l’islam mecquois, considéré comme spirituel et mystique, ouvert et tolérant… et l’islam médinois radical fanatique et conquérant, le choix a été fait il y a plus de mille ans. Et ce choix semble malheureusement irréversible. Lorsque l’intellectuel soudanais, Cheikh Mahmoud Taha, a suggéré, il y a plus de vingt ans, un retour à l’Islam mecquois des origines, il a été pendu sur la place publique en plein centre de Khartoum« .

Le 28/12/14 à l’Université d’al Azhar du Caire, antre de la théologie musulmane, devant tous les ulémas, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi a expliqué, dans un discours historique et courageux, la nécessité urgente de réformer l’Islam, à travers une véritable révolution religieuse. Ila notamment dit qu’il était totalement déraisonnable qu’un milliard de Musulmans aspirent à conquérir et à soumettre 6 milliards d’êtres humains non musulmans.

Deux mois plus tard, le Grand imam de la même université, Sheikh Dr. Ahmed al-Tayyeb, a insisté sur le même thème dans un discours aussi courageux, demandant la réforme profonde de l’Islam et de son enseignement, et la condamnation des excès et des extrémismes.

Le contenu des 2 discours mène directement à bannir le Coran de Médine, au profit du Coran de la Mecque, excluant tout jihad.

On espère que ces 2 appels sonneront au cœur et à l’esprit de nombreux Musulmans à travers le monde et que l’Islam ne subira pas ce qu’a prédit le père Boulad: « l’Islam est dans l’impasse la plus totale et son apparente vitalité aujourd’hui pourrait bien ne représenter que les derniers soubresauts d’un moribond« .

Albert Soued Nuits d’orient

Note

(1) Père Henri Boulad, prêtre jésuite d’Alexandrie, d’origine syrienne de rite grec-catholique, professeur de théologie.

 

 

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dany83270

l’islam est une secte mortifère parce qu’elle invite ses adeptes à mentir, ruser et tromper les gens pour s’approprier leurs biens par la ruse , à tuer le Juifs, les Chrétiens et les incroyants « au nom d’Allah le tout-puissant » ; on peut donc s’étonner que la pratique d’une telle religion soit autorisée en France et en Europe; en revanche, lorsque vous déposez des statuts en Préfecture pour la création d’une association, celle-ci peut-être refusée s »il existe un doute sur les buts ou sur son financement ; mais, pour les associations islamiques et la création des mosquées, il n’existe apparemment aucun contrainte alors que leur but avoué est d’assassiner les citoyens !

gabriel Taieb

Si de fait, on peut dire qu’il y a deux formes du Coran, dûes à l’histoire de Mahommed – et de ses malheurs – la différence entre les deux « versions » mekkoise et médinoise, n’est pas aussi marquée que l’on voudrait nous faire croire ici. Voyons les faits.On ne peut en aucun cas parler d’une unité de la Vulgate (le texte canonique) « utmanienne ».Déjà au dixième siècle, le célèbre philologue iraqien Ibn an-Nadim affirmait avoir vu en la ville de Qoufâ, deux anciens Qorans (le mot signifie « récitation ») où chacun d’eux présentait de profondes divergences avec la canon « utmanien ». Celles-ci concernaient (concernent encore aujourd’hui) entre autres, l’ordre des textes, des titres de chapitre et le nombre de leurs versets. Ces « Corans » s’étaient développés dans le milieu Chîite et parmi les sectes Kharijites. Ont leur doit aussi doit aussi un nombre important d’altérations et même d’amputations des textes. Le résultat de toutes ces manipulations « politiques » entre tribus, c’est un mélange irréductible de textes souvent sans continuité ni lien logique. La classification des sourates, non pas selon leur ordre chronologique, qui aurait rendu possible la distinction toute relative entre les deux versions du Coran, mais d’après leur « longueur », en effet, les sourates les plus longues correspondent à la période médinoise (soit entre 622 et 632), les sourates plus courtes et très courtes comme la « fatîhya »- un « beau » copié-collé du Shemâ Israel -, elles appartiennent à la période mekkoise. Pour comprendre ces différences d’ailleurs superficielles, il faut revoir l’histoire personnelle de Mahommed. Habitant dans la Mecke qui était à l’époque un grand centre culturel où se côtoyaient sans problème réel les religions payennes (les 3 déesses meckkoises), chrétienne et judaïque. Mahommed a alors tenté de convertir les habitants de cette région, mais sans résultat. Tout d’abord par le prosélytisme, ce qui explique en partie l’aspect « tolérant » (je ne dirais pas ouvert!): pour convaincre ses concitoyens il était préférable de ne pas heurter leur convictions et de procéder avec « douceur ». Mais déjà là, le sort des « infidèles », des mécréants et des « associateurs » (ceux qui mélangent des religions comme Mahommed!!) était scellé: l’enfer leur était promis avec tous les tourments des damnés. Les Israélites s’appelaient dans ce Coran là – le peuple du LIvre – , mais le « messager » d’Allah, préférait déjà les Chrétiens avec qui « on pourrait s’entendre ».
Après l’échec de la conversion, Mahommed employa le force, là il y eu les premiers massacres de Juifs Kurajites ainsi que de nombreux « associateurs ». Mais en fin de compte, face à la réponse armée des habitants de La Meckke, le prophète dut s’enfuir à Médine pour sauver sa peau. Dès cet instant, la haïne fanatique des Juifs, le mépris profond des Chrétiens et des autres « infidèles » va se refléter dans les sourates écrites dans cette ville refuge. Ces textes n’ont rien a envier à ceux de « Mein Kampf » – tous les stéréotypes concernant le Juif s’y retouvent déjà, identiques à ceux de l’évangile chrétien- un antisémitisme virulent et une violence sans précédent. Les sourates haineuses se situent presque toute dans la première partie du Coran et c’est cette partie essentielle qui remplit l’Islam d’aujourd’hui, qui a été renforcée et « éclairéé » par les docteurs de la Sunna (la tradition, on pourrait comparer la Sunna au Talmud, mais alors que ce dernier reflètent des variantes d’interprétation infinies, des montagnes de commentaires aussi divergents que limpides, la Sunna est un modèle d’interprétation à sens unique, d’une pensée unique, où l’on va répéter les mêmes formules de génération en génération. Certes, il y eu une faible tentative de commentaire mystique du Coran (j’en parlerai plus loin) mais ses auteurs ont été traqués, chassés ou tués.

Pour conclure j’ajouterai ici quelques extraits caractéristiques du Coran de Médine.

Concernat les « infidèles »

Sourate 8

7. – quand Allah vous promettait : l’une des deux bandes sera à vous. “Vous aviez le désir de vous emparer de celle qui était sans armes, alors qu’Allah voulait par ses paroles faire triompher la vérité et anéantir les mécréants jusqu’au dernier .

17. Ce n’est pas vous qui les avez tués : mais c’est Allah qui les a tués. Et lorsque tu lançais (la mort) , ce n’est pas toi qui lançais : mais Allah la lançait, et cela pour éprouver les croyants : une belle épreuve de sa part !

39. Et combattez-les jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association, et que la religion soit entièrement à Allah. ..

57. Donc, si tu les maîtrises à la guerre, inflige-leur un châtiment terrible de telle sorte que ceux qui viennent après eux prennent peur. Afin qu’ils se souviennent. ( les méthodes classique de l’EI)

Sourate 32

61. Ce sont des maudits. Où qu’on les trouve, ils seront pris et tués impitoyablement :
62. Telles était la loi établie par Allah contre ceux qui vivaient avant nous et tu ne trouveras pas de changement dans la loi d’Allah.

En ce qui concerne les femmes: (coran mekkois!)

33. Restez dans vos foyers; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes avant l’Islam (Jahiliyah). Accomplissez le Salat, acquittez la Zakat et obéissez à Allah et à Son messager.

52. Il ne t’est plus permis désormais de prendre femmes. ni de changer d’épouses, même si leur beauté te charme – à l’exception des esclaves que tu possèdes. Et Allah observe toute chose.
59. ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est miséricordieux

Je pense que tout ceci est édifiant, le prosélytisme est l’une des composantes indissociable de l’Islam et la conversion (la soumission), son fondement. Même en supprimant cette composante, on n’ôtera jamais l’idée que l’Islam est LA religion supérieure, comme devait l’être le nazisme et son prophète, un certain Hitler.