L’ex-ministre sarkozyste, Nadine Moreno,  s’est emportée contre la presse et a raccroché au nez de Pascal Praud.

 La « sarkozie » a connu des matinées plus paisibles. Ce mardi 20 mars, Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue dans les locaux de la police anti-corruption dans le cadre de l’enquête portant sur le possible financement libyen de sa campagne de 2007.

Une nouvelle étape dans ce dossier sulfureux qui a passablement énervé Nadine Morano. Invitée à réagir par téléphone sur CNews, l’ancienne ministre sarkozyste a profité de l’antenne pour faire le procès des journalistes. « Lorsqu’il y a une garde à vue tous les médias nous sautent dessus, et quand il y a un non-lieu vous n’appelez quasi-pas (sic) », a affirmé l’eurodéputée LR, avant de raccrocher au nez de Pascal Praud (vidéo en tête d’article).

Quelques minutes avant sur RTL, Nadine Morano avait tenu un discours similaire. « On verra si cette garde à vue était justifiée, quels éléments elle apportera. Encore une fois, moi, je regarde la réalité des faits. La réalité des faits, c’est que, bien souvent, il a été mis en cause, bien souvent, il en est sorti en étant totalement blanchi », a-t-elle déclaré avant d’ajouter: « j’appelle à beaucoup de prudence les médias qui commencent à s’exciter ».

« Présomption d’innocence » (ou pas)

Outre Nadine Morano, d’autres personnalités politiques ont également été invitées à réagir. « Aucun commentaire à faire sur la procédure judiciaire », a déclaré sur BFMTV le premier ministre Edouard Philippe, alors que le ministre de l’agriculture Stéphane Travert a jugé « utile que la justice puisse avancer et faire la lumière » sur ce dossier.

« J’ai personnellement beaucoup de peine à croire à cette affaire mais la justice travaille et je souhaite vraiment qu’il n’y ait aucune interférence du pouvoir politique dans le travail de la justice (…) Je respecte la présomption d’innocence qui s’attache à tout homme politique », a de son côté estimé Valérie Pécresse, ex-ministre de l’enseignement supérieur sous Nicolas Sarkozy.

Même précaution exprimée du côté du Front national. « Je ne soutiens pas Nicolas Sarkozy, mais que les médias puissent ainsi être renseignés minute par minute sur cette procédure, me donne la nausée. Notre justice est vraiment bien malade », a réagi sur Twitter le trésorier du FN Wallerand de Saint-Just. Pour le député frontiste Gilbert Collard, cette garde à vue une « étape dans la réunion d’indices précis ou concordants, voire graves, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il est coupable ou qu’il est innocent ».

Je ne soutiens pas @NicolasSarkozy, mais que les médias puissent ainsi être renseignés minute par minute sur cette procédure, me donne la nausée. Notre justice est vraiment bien malade https://twitter.com/Le_Figaro/status/976001195839049729 

Seul le président des Patriotes, Florian Philippot, s’est laissé à une attaque politique. « Jamais agréable pour la fierté nationale de voir d’anciens présidents en garde à vue: oui. Mais la vraie question est ailleurs: avez-vous le sentiment que les hommes installés à l’Elysée depuis pas mal de temps sont dignes de la fonction de président de la République? », a-t-il interrogé sur Twitter.

Jamais agréable pour la fierté nationale de voir d’anciens présidents en garde à vue : oui. Mais la vraie question est ailleurs : avez-vous le sentiment que les hommes installés à l’Elysée depuis pas mal de temps sont dignes de la fonction de président de la République ?

Par Romain Herreros

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