« Stupéfaite », Françoise Hardy estime « ne pas mériter » être dans le classement des meilleurs chanteurs de « Rolling Stone »
La chanteuse française de 78 ans a accordé ce matin un entretien à RTL.
Un classement qui divise. Le 1er janvier, le célèbre magazine américain « Rolling Stone » a publié un classement des 200 meilleurs chanteurs de tous les temps. Et la France n’est pas très représentée puisque seule Françoise Hardy défend les couleurs tricolores à la 162e place. Ce top a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux en raison notamment de l’absence de Céline Dion ou de la 86e place de Michael Jackson.
Selon le magazine, Françoise Hardy incarne à la fois « la fraîcheur française » et « la chaleur gauloise », avec une voix « haletante » et « impassible » qui « flotte comme la fumée des Gauloises ». Ont été mis en avant le fait qu’elle a été parmi les premières à chanter ses propres textes dans les années 1960, mais aussi ses collaborations avec de nombreux artistes comme Serge Gainsbourg ou Leonard Cohen. « Superstar internationale » pour « Rolling Stone », la chanteuse de 78 ans « a prouvé sur des dizaines de titres », « qui rendent encore l’existentialisme incroyablement élégant ».
« C’est assez incompréhensible »
Interrogée ce matin sur RTL, Françoise Hardy s’est dite « stupéfaite au plus haut point » de sa présence dans le classement : « Cela me touche et me fait plaisir, quand bien même je ne mérite pas tout à fait d’être dans ce classement ». « Il ne faut pas trop faire attention à ce genre de classements, qui changent beaucoup d’une année sur l’autre. C’est assez incompréhensible mais très flatteur », a-t-elle ajouté, dans un texte écrit et lu par le journaliste Steven Bellery, en raison de problèmes de santé.
« C’est tout à fait anormal que de bien meilleures chanteuses que moi, comme par exemple Edith Piaf qui a composé ‘La vie en rose’, n’y figurent pas », a-t-elle souligné. Et de citer d’autres artistes françaises qui auraient également mérité leur place, selon elle : « Avant moi, il y a eu, entre autres, Barbara, une immense artiste auteur-compositeur, hélas peu connue à l’étranger, puis, à partir de 1972, Véronique Sanson, très grande chanteuse qui a écrit de magnifiques chansons qu’elle a toujours composées et écrites ».
« Je ne comprends pas »
Enfin, elle est revenue sur la justification de « Rolling Stone » la concernant. « Je ne comprends pas. Le terme ‘existentialisme’ évoque pour moi Jean-Paul Sartre, dont je ne me suis jamais sentie proche », a confié Françoise Hardy. Et de conclure : « Mais encore une fois, j’ignore le sens prêté à l’existentialisme dans cette curieuse formule ».
Hommage justifié pour cette grande dame et pour son oeuvre .
Une dame respectable à tous les points de vue. Une grande dame.