Hiatus : l’Etat est-il vraiment prêt à rechercher les causes, toutes les causes et rien que les causes de l’antisémitisme?
Ou se contentera t-il, comme toujours, d’en constater les effets a posteriori?
Le député François Pupponi demande des statistiques officielles sur les actes antisémites
Lundi, un garçon de 8 ans portant une kippa a été agressé dans la rue à Sarcelles (Val d’Oise). Une agression antisémite qui a choqué et a fait réagir au plus haut niveau de l’Etat. Le président Emmanuel Macron a déclaré qu' »à chaque fois qu’un citoyen est agressé en raison de son âge, de son apparence ou de sa confession, c’est toute la République qu’on agresse ». Et ce mercredi, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre Edouard Philippe a été interpellé par le député Nouvelle gauche du Val d’Oise, François Pupponi.
Ancien maire de Sarcelles, ce dernier a expliqué dans l’hémicycle qu’il souhaitait que la loi contre les actes antisémites évolue et a demandé la création de statistiques officielles émanant du ministère de l’Intérieur.
« Aujourd’hui, en France, ce ne sont pas les services de police qui font les statistiques des actes antisémites dans notre pays. C’est la communauté juive (SPCJ) elle-même. Il n’y a, lorsqu’on porte plainte, pas de case pour dire que c’est un acte antisémite. Il y a une anomalie. Il faut que l’Etat, il faut que la République connaisse enfin les vrais chiffres de l’antisémitisme dans notre pays. »
Le Premier ministre prêt à « aller plus loin »
Avant lui, le Premier ministre avait pris la parole pour dire toute la détermination de l’Etat à lutter contre l’antisémitisme. Edouard Philippe a même évoqué l’idée de permettre à un plaignant de qualifier lui-même le mobile de son agression pour mieux identifier les agressions antisémites. « Il existe, au Royaume-Uni notamment, la possibilité pour celui qui porte plainte de qualifier lui-même l’infraction. J’ai demandé à ce qu’on évalue la portée de cette possibilité qui pourrait être offerte. Beaucoup avant nous ont agi avec une immense bonne foi et une immense détermination, mais nous devons aller encore plus loin. »
EN VIDÉO
Edouard Philippe : « La détermination du gouvernement est totale » dans la lutte contre l’antisémitisme
Bientôt un plan contre l’antisémitisme
L’exécutif prépare actuellement un nouveau plan contre l’antisémitisme. Edouard Philippe s’est entretenu ce mercredi avec le président des communautés juives du Val d’Oise et a confirmé qu’il présenterait « dans quelques semaines », lors de la semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme, le nouveau « plan interministériel » du gouvernement, qu’il veut « large » et « ambitieux ». Il a aussi missionné deux inspections générales de l’Etat afin d’évaluer les résultats de la lutte contre l’antisémitisme.
Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, a dit avoir recensé huit actes antisémites depuis le mois de janvier en région parisienne.
La présidente Les Républicains du Conseil régional d’IDF Valérie Pécresse était mercredi l’invitée de “Conversations avec Anna Cabana”.i24NEWS
La présidente Les Républicains du Conseil régional d’IDF Valérie Pécresse était mercredi l’invitée de “Conversations avec Anna Cabana”.
A cette occasion, M. Pécresse à eu l’opportunité d’étayer ses positions politiques au sein de cette droite qu’elle considère divisées en deux parties.
« Il y a deux droites, une plus conservatrice » tandis que l’autre est « plus progressiste ». Il y a celle des eurosceptiques et celle des pro-européens, estime la présidente.
« Je voudrais que les deux #droites se réconcilient » @vpecresse dans #Conversations
A savoir si elle se considère comme l’opposante numéro 1 face à Laurent Wauquiez, M. Pécresse juge cette qualification d’erronée, et ce malgré l’incident des sifflets de la semaine dernière.
« Le débat fait partie de la vie politique et moi je revendique d’amener des idées neuves et donc qui font débat », déclare-t-elle.
« Je veux faire gagner ma famille politique en rénovant le logiciel. Si nous continuons à avoir les idées stéréotypées qu’on a depuis des années, on y arrivera pas », juge M. Pécresse.
Interrogée concernant l’agression à caractère antisémite d’un enfant de 8 ans à Sarcelles, la présidente du Conseil régional d’IDF a condamné l’acte et est revenue sur les déclarations du Premier ministre Philippe affirmant qu’il y a « une nouvelle forme d’antisémitisme en France ».
« Il faut que les français juifs se sentent en sécurité sur notre sol » @vpecresse dans #Conversations
« Ce qui est arrivé à ce petit garçon est indigne et scandaleux », a souligné M. Pécresse.
« L’Ile de France, Paris et sa banlieue connaissent l’arrivée de nouvelles formes d’antisémitisme », a-t-elle déclaré ajoutant que celles-ci sont « liées au conflit du Proche-Orient qui s’est importé dans le territoire français ».
« Il faut être lucide et voir les choses en face. Il faut appeler l’antisémitisme par son nom », précise-t-elle avant d’ajouter qu’il faut le combattre d’avantage.
« Il faut que tous les Juifs de France et les français juifs se sentent en sécurité » sur le sol de la République, a estimé M. Pécresse.
« Je n’accepterai pas que l’on me dise qu’on quitte ma région car on se sent menacé », a-t-elle conclut.
Retrouvez l’intégralité de l’interview.
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Que des paroles mais rien dans les actes.
Le jour où il n’ y aura plu de juifs en France car ayant fait l’alya alors les français vont se retrouver tout seul avec LEURS arabes.
Bonne chance a la Françarabia.