Pendant qu’à Rome des gens fuient un séisme présumé, d’autres à Lorca au sud de l’Espagne le subissent.

Cette légende urbaine qui voulait qu’un séisme interviendrait à Rome le 11 mai 2011, n’est pas si fantaisiste semble-t-il que çà, puisqu’étrangement ce dernier a bien eu lieu le jour prévu à quelques kilomètres de là. Rome se fait peur en attendant un tremblement de terre imaginaire

Rome s’écroulera-t-elle mercredi? Depuis des semaines, la Ville éternelle se fait peur avec une légende urbaine annonçant un tremblement de terre, qui alimente les conversations et fait florès sur internet.

Rome s’écroulera-t-elle mercredi? Depuis des semaines, la Ville éternelle se fait peur avec une légende urbaine annonçant un tremblement de terre, qui alimente les conversations et fait florès sur internet.

Tout est parti de la soit-disant prophétie d’un sismologue autodidacte, mort en 1979, Raffaele Bendandi, qui avait élaboré sa propre théorie sur la nature des séismes.

Des « experts » se penchant sur ses travaux en ont déduit qu’il avait prévu un tremblement de terre dévastateur dans la capitale italienne le 11 mai 2011, même si cette date ne figure pas explicitement dans ses écrits.

Depuis, la Protection civile italienne est assaillie d’appels de personnes terrorisées et le Capitole, siège de la mairie, a dû mettre en place un numéro vert pour « tranquilliser les citoyens ».

Sur le net, il y a ceux qui s’inquiètent, qui s’agacent de l’engouement des médias pour cette affaire. « J’ai été enlevé par un extra-terrestre, rédigez un article », écrit l’un. « Et moi, j’ai dîné avec E.T. », répond un autre…

Même si tous les élus locaux et régionaux ont exprimé leur « sérénité », les gîtes ruraux des environs de Rome signalent une hausse de fréquentation singulière pour mercredi, a indiqué la principale organisation d’agriculteurs italiens, Coldiretti.

Fermés « pour inventaire, pour congés ou pour raisons de santé »: de nombreux magasins, notamment les échoppes chinoises du quartier de l’Esquilin, ont d’ores et déjà cessé leurs activités pour quelques jours, rapporte l’agence italienne Ansa.

D’autres conjurent le sort en tentant leur chance au Superlotto, choisissant leurs chiffres selon une martingale « spéciale séisme ». Derrière le comptoir de ce bar qui a lancé le jeu on peut lire en romanesco, le patois romain: « Si on ne meurt pas, on se marre ».

L’angoisse est d’autant plus forte que tout le monde a encore en tête le séisme dévastateur de L’Aquila, à seulement une centaine de km de Rome, qui avait fait 308 morts le 6 avril 2009.

Mais la présidente de la Fondation Bendandi est formelle: « Je peux affirmer avec une certitude totale que dans les papiers de Bendandi il n’y a aucune trace de tremblement de terre à Rome le 11 mai 2011 », a-t-elle affirmé.

Et « pour exorciser les peurs collectives », les doyens du département des Sciences de la Terre de l’Université de la Sapienza à Rome ont organisé, précisément le 11 mai, un colloque sur le thème : « En attendant le tremblement de terre: connaître les tremblements de terre et en comprendre les effets pour apprendre à s’en protéger ».

Les séismes de Lorca, dans le sud de l’Espagne, ont fait neuf morts

LORCA, Espagne — Des milliers de personnes ont fui jeudi Lorca (sud-est de l’Espagne) par crainte de répliques, au lendemain des séismes de magnitude 4,5 et 5,1 qui ont fait neuf morts mercredi, selon un dernier bilan officiel.

Un enfant figure parmi les victimes décédées et 30 personnes étaient encore hospitalisées jeudi, dont trois sont dans un état grave, a précisé le gouvernement régional de Murcie. Quelque 260 personnes légèrement blessés ou choquées ont par ailleurs reçu des soins. Les deux séismes survenus peu avant 19h mercredi ont provoqué d’importants dégâts matériels à Lorca, ville de quelque 90 000 habitants. De nombreux bâtiments, endommagés, sont inhabitables et des véhicules ont été écrasés sous des gravats.

Des balcons et balustrades se sont effondrés. De gros morceaux de pierres et des briques se sont détachés d’une église de la ville, devant laquelle se trouvait un journaliste de la télévision espagnole. Une des cloches de l’église est tombée, manquant de peu le journaliste.

La population a passé la nuit dehors, dormant à même le sol dans des couvertures pour nombre d’entre eux. Beaucoup, à l’aube, sont rentrés chez eux pour constater les dégâts et prendre des affaires. «Toute la façade et les escaliers de l’appartement où je vis sont totalement défoncés. Trois des victimes tuées sont mes voisins», a témoigné un habitant, Tomas Hinojo.
«Quand je suis revenu prendre des affaires… vous ne pouvez pas imaginer comment c’était. Tout est cassé, on ne peut plus entrer. On ne peut même plus ouvrir la porte à cause de toutes les choses qui sont tombées là-dedans», a expliqué un autre habitant, Antonio Galindo.

Gines Navarro, comme nombre d’autres sinistrés, est contraint de partir. L’escalier de son immeuble s’est effondré. «On ne peut pas rester ici. On va aller chez des proches».

D’après les sismologues espagnols, le séisme le plus important, de magnitude 5,1, s’est produit à 18h47 mercredi, à 350 kilomètres au sud-sud-est de Madrid. Il a été précédé d’une secousse de magnitude 4,5. Une quarantaine de répliques, dont la plus importante de magnitude 3,9, ont été ressenties depuis mercredi soir.

Les deux principales secousses telluriques se sont produites à seulement un kilomètre de profondeur, ce qui explique les dégâts, a déclaré à l’Associated Press la sismologue Maria Jose Gimenez du Conseil national de la recherche. L’énergie des ondes sismiques s’est transmise «directement vers les zones habitées», a-t-elle ajouté. La nature du terrain, sablonneux, a facilité leur propagation au lieu de les absorber, a de son côté noté Ramon Aragon Rueda, chef de l’antenne régionale de l’Institut géologique et minier.

Lorca est située dans une région propice, une zone de friction entre les plaques tectoniques Eurasie et Afrique. Trois secousses de magnitude 5 ont notamment ébranlé la ville en 1999, 2002 et 2005, faisant des dégâts mais pas de victimes. C’est le séisme le plus meurtrier en Espagne depuis 1956, quand 12 personnes avaient été tuées et 70 autres blessées dans la région de Grenade (sud).

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