Une armée égyptienne de grande envergure s’est massée pour une opération visant à conquérir l’Est de la Libye contre l’Etat Islamique

Le Moyen-Orient est au bord d’une quatrième guerre (après la Syrie, l’Irak et le Yémen), selon les sources des renseignements militaires de Debkafile, qui révèlent que l’Egypte est en train de masser des forces aériennes et terrestres à grande échelle dans le désert occidental le long de la frontière libyenne, en préparation d’une campagne militaire visant à conquérir l’Est de la Libye -appelée Cyrénaïque – et à l’arracher de l’occupation de l’Etat Islamique. 

Les forces navales substantielles de la marine d’Egypte rassemblées dans les ports égyptiens de la Méditerranée indiquent le possible lancement d’une offensive de débarquement des fusiliers-marins égyptiens sur la côte libyenne autour de Derna ( pop : 100.000 hbts), que l’Etat Islamique a transformé en capitale provinciale. Elle pourrait être accompagnée par le parachutage simultané de troupes aéroportées. 

Pour le Président de l’Egypte Abdel-Fattah El Sissi, la présence de l’Etat Islamique à l’Est de la Libye ( autant que dans le Sinaï) représente un péril inacceptable pour son pays. Il a été averti par un certain nombre de rapports des renseignements que des terroristes de l’Etat Islamique s’étaient déjà infiltrés dans certaines villes égyptiennes et même certaines unités de l’armée. 

Afin de contrer la planification de cette campagne égyptienne, l’Etat Islamique envoie sans délai des renforts vers l’Est de la Libye, venus de Syrie et d’Irak, et qui traversent la Méditerranée par transports aériens ou maritimes. Depuis l’Irak, ils traversent la Péninsule du Sinaï, là où les réseaux de trafiquants de pétrole et de drogue les acheminent clandestinement à travers le Canal de Suez et l’Egypte. 

Les sources de Debkafile révèlent que ce projet d’invasion égyptien de la Libye était au sommet de l’agenda du Directeur de la CIA américaine, John Brennan, lors de sa visite-surprise au Caire, le 19 avril, au cours de sa réunion avec le Président. 

En réponse à la question de son visiteur, qui demandait des informations précises, au sujet de cette camapgne libyenne, le Président El Sissi a donné l’assurance qu’il n’avait pas l’intention de maintenir l’armée égyptienne en Libye. Il retira ses troupes après avoir défait et désarmé les djihadistes et restituera le pouvoir au gouvernement libyen, qui a établi son siège à Tobrouk, ville de l’Est à la frontière avec l’Egypte et localisation de bases militaires libyennes et de terminaux pétroliers. 

Ce gouvernement de Tobrouk a été institué par des membres du Parlement libyen qui se sont enfuis de la capitale, Tripoli, lorsqu’elle est tombée sous l’emprise d’un groupe islamiste de milices extrémistes, connues sous l’acronyme de l’Aube Libyenne, qui comprend des éléments associés avec Al Qaïda du Maghreb Islamique ou AQMI. 

Abdullah al-Thinni, est le chef de ce gouvernement, qui est reconnu par les Etats-Unis et la majorité des gouvernements occidentaux comme le Premier Ministre légitime en Libye. 

Le Président El-Sissi n’a guère été surpris d’entendre de la bouche du Directeur de la CIA que l’Administration Obama s’oppose à une invasion égyptienne directe de la Libye, mais ne serait pas opposée à ce que le Caire agisse sous couvert de milices libyennes locales. Brennan a mis en avant le nom du Général Khalifa Hiftar, un Américano-libyen, qui a mis sur pied une milice, dans la ville de Benghazi, à l’Est de la Libye, afin de combattre les Islamistes, aidé par des unités de l’armée libyenne basées dans la région. Le 2 mars, le Premier Ministre al-Thinni et le parlement de Tobrouk ont nommé Hiftar commandant en chef de l’armée libyenne, en le promouvant au rang de Lieutenant-Général. On lui a confié deux missions : libérer la Libye de l’emprise des milices islamistes et reconstruire l’armée libyenne. 

Les sources militaires de Debkafile dévoilent qu’au cours des six derniers mois, le Président d’Egypte a apporté son soutien à Hiftar et lui a même fourni des armes. Mais il ne le considère pas comme une personnalité suffisamment puissante et emblématique pour unifier toute la nation libyenne. 

Brennan a lourdement fait pression sur le Président d’Egypte afin qu’il suive la ligne tracée par Washington, mais El-Sissi lui a signifié son refus. 

Leurs divergences au sujet de la future campagne libyenne se reflètent à travers les omissions flagrantes du communiqué de presse diffusé après leurs conversations : après avoir discuté des « problèmes régionaux, du terrorisme et des manières de renforcer les relations bilatérales,les deux parties se sont mises d’accord pour poursuivre les consultations et la coordination sur les sujets d’intérêts communs ». 

Remarque intéressante, l’Egypte est prête à jeter ses forces rterrestres, maritimes et aériennes dans son offensive en Libye,alors qu’en même temps, elle s’est abstenue de déployer sa puissance aérienne ou terrestre dans le conflit yéménite,bien qu’elle soit membre de premier plan de la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite combattant les rebelles soutenus par l’Iran. 

L’Egypte combat déjà la branche de l’Etat Islamique présente dans le Sinaï. Elle est, maintenant, sur le point de s’attaquer au péril islamiste présent sur sa frontière occidentale. 

 
DEBKAfile Reportage exclusif  26 avril 2015, 6:20 PM (IDT)
 
 

 

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