Espoir de paix et mauvaise humeur occidentale
Par Michèle Mazel
عبرت الأجواء السعودية.. أولى رحلات التطبيع تحط في مطار أبو ظبي بالإمارات
La journée de l’impossible. Un avion bleu et blanc aux couleurs d’Israël, un avion El Al, survolant l’Arabie saoudite en route pour un atterrissage historique à Abou Dhabi. Défiant un extraordinaire tabou vieux de plus d’un demi-siècle, les Emirats Arabes Unis font la paix avec l’état hébreu, misant sur une coopération fructueuse pour le plus grand bien des deux peuples qu’aucun contentieux ne sépare.
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Les Emirats n’ont jamais combattu Israël, et on n’enseigne pas la haine des Juifs dans leurs écoles . Pourtant en France les médias font grise mine. Pour eux, cette paix serait, pour ainsi dire illégitime, car se faisant aux dépens de la cause palestinienne.
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Les Palestiniens encore une fois présentés comme des victimes, tels ces centaines, ces milliers de « martyrs » dont le portrait auréolé de gloire s’affiche sur les édifices publics, certains même ont des rues, des écoles et des hôpitaux à leur nom. Ils ont donné leur vie pour la patrie – chacun à sa façon : tuant un vieux couple rencontré sur leur chemin, égorgeant un bébé dans son berceau, une jeune fille rieuse descendant vers une source, ou quelque vénérable rabbin rentrant chez lui. Des civils.
Saints Martyrs palestiniens en vitrail sur les Eglises Cathodiques européennes
Ces héros donnés en exemple aux jeunes générations montaient vers le paradis d’Allah l’âme en paix, convaincus d’avoir assurer l’avenir de leurs familles, auxquelles une rente à vie serait versée.
Curieusement la presse occidentale ne s’attarde pas sur leurs hauts faits – ainsi le dernier en date a été passé sous silence. Il s’agissait du rabbin Shai Ohayon z’l , père de famille de quatre enfants sauvagement assassiné à coups de couteau mercredi dernier à Petah Tikvah.
Il est vrai que l’assassin n’est pas mort ; pris pratiquement sur le fait avec le couteau ensanglanté il était en Israël de la façon la plus légitime, car doté d’un permis de travail qui lui permettait de subvenir aux besoins de sa femme et de ses six enfants. Faute de pouvoir trouver quelque chose de positif à dire à son propos, la grande presse n’en a pas parlé.
Comme elle évite d’évoquer l’extraordinaire corruption de l’Autorité palestinienne et de ses dirigeants. Il est tellement plus facile de parler d’occupation et d’apartheid et de monter en épingle les bavures israéliennes. Il y en a, c’est évident, mais elles sont condamnées. Autre sujet qui ne fait pas recette, les slogans du mouvement BDS, genre « de la rivière à la mer la Palestine sera libre. » La rivière étant le Jourdain, et la mer, la Méditerranée, on ne pourrait plus clairement appeler à la destruction d’Israël.
Evidemment, vu sous cet angle, l’accord de paix est mal venu. D’où les articles vengeurs soulignant que ce n’est qu’un cas isolé et qu’aucun autre pays arabe n’osera briser à son tour le consensus sur la sacro-sainte cause palestinienne. Ils ne mesurent sans doute pas l’extraordinaire impact à travers tout le monde arabe de l’image de ce grand oiseau de paix aux couleurs de l’Etat hébreu dans le ciel de l’Arabie saoudite, puis se posant sur le tarmac de l’aéroport international d’Abou Dhabi.
Par ©Michèle Mazel
La « palestinite » aiguë et ses ravages dans le cerveau ! Alors que l’on devrait se réjouir de tout ce qui éloigne la haine et la guerre!
Il faut un commencement, souhaitons que cette belle aventure continue !
Mauvaise humeur aussi de certains mouvements israéliens, rares il est vrai, n’oubliant pas de toujours mixer «l’occupation» à toute démarche de paix d’Israël. L’occupation est le maître-mot comme l’est «le poumon» chez Toinette.