Des enfants syriens hospitalisés en Israël pour soins médicaux ©

À la mi–Août de cette année, un bus de l’organisation caritative juive américaine Amaliah a accueilli environ 21 enfants syriens et leurs parents au centre médical Ziv à Safed. Les Syriens sont tous de la région de Quneitra de l’autre côté de la frontière avec Israël. Le Centre médical de Galilée occidentale à Nahariya a également accueilli des bus entiers d’enfants syriens accompagnés de leurs familles au cours de ces dernières semaines.

Les Syriens ne décident pas indépendamment de venir en Israël pour bénéficier d’une assistance médicale d’urgence. L’organisation juive américaine Amaliah coordonne leur venue avec des fonctionnaires sur le territoire syrien qui décident quels enfants et eurs familles devront être transportés à partir de divers points de collecte pour être amené directement dans les hôpitaux israéliens pour y recevoir des soins.

Moti Kahana, homme d’affaires et président de Amaliah israélo-américain, a déclaré: «Ces enfants ont même pas vu un hôpital en cinq ans. C’est horrible. L’idée de notre organisation est en fin de compte pour aider les Syriens de l’autre côté de la frontière aidera ».

Auparavant, les enfants syriens étaient soignés dans les hôpitaux israéliens aux frais du contribuable israélien. Cette fois c’est Amaliah qui paye la note.

« Il est difficile d’effacer des décennies de haine, mais nous devons au moins montrer qui nous sommes vraiment. Nous pouvons être fiers que notre pays fait ce qu’aucun autre pays ne fait, a déclaré Kahana, qui espère convaincre des Américains et des Européens de faire un don à l’association.

Après des heures de traitement, les enfants et leurs parents remontent à bord du bus ornés d’un signe en hébreu et en arabe portant le nom de l’organisation, ce qui se traduit par «loi de Dieu». Les enfants et leurs parents retournent en territoire syrien avec des paquets de l’organisation contenant de la nourriture, des produits pour bébé et plus encore  avec l’espoir de pouvoir survivre le conflit sanglant qui fait rage entre le régime et ses opposants, une guerre civile qui semble sans fin.

Les paquets d’aide d’Amaliah ont continué à être acheminés en territoire syrien lors de la récente fête musulmane de l’Aïd al-Adha, tandis que l’aide humanitaire de l’ONU peine à être acheminée de Turquie en Syrie.

En termes d’objectifs sur le long terme, les entreprises d’aide de l’organisation tels que celles qui font les paquets et facilitent l’entrée des enfants pour le traitement médical n’en sont qu’à leurs début. L’organisation espère établir éventuellement une «zone de sécurité» près de la frontière où l’armée syrienne ne pourrait pas entrer. Le but ultime, est en fin de compte de reconstruire la société civile dans Qunietra, qui a été durement touchée en raison de la guerre civile. Le plan est conçu pour être réalisé en trois étapes, la première étape étant d’apporter du matériel médical et d’établir un hôpital de campagne pour que les Syriens qui ne peuvent pas traverser la frontière puisse aussi bénéficier d’une aide médicale. La deuxième étape est une reconstruction planifiée des établissements scolaires, et la troisième étape serait l’acheminement des approvisionnements et de la nourriture vitale.

Seul le temps nous dira si ce sera un succès compte tenu de l’issue encore incertaine du conflit et des événements à la frontière entre Israël et la Syrie.

YNET